lundi, août 14, 2006

Nuageux avec éclaircies

Deux hommes, deux visions

Présents au congrès sur le sida qui s’est ouvert, hier, à Toronto, Bill Gates et sa femme Mélinda ne cessent d’épouser diverses causes humanitaires, dont celle justement de la lutte contre le sida.

On apprend par ailleurs que sa fondation a récemment fait un don de 500 millions $ US au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria.

Dis donc, mon amie, épris de si belles valeurs humaines, on en vient à se demander pourquoi cet archi-milliardaire n’a-t-il pas encore songé à poser sa candidature à la présidence des États-Unis ? Quel dommage! L'aurait-il déjà fait que je ne l'aurais pas su?

Tout ça me laisse perplexe, quand je pense à Stephen Harper, par exemple, dont l’absence à ce XVIe Congrès international sur le sida a été très remarquée. Je caricature ou exagère sans doute, mais n’est-ce-pas que l’homme s’est montré beaucoup plus empressé à visiter les militaires en Afghanistan … que les malades du sida, ici ou ailleurs? On se rappellera tout de même qu’il a fait preuve de la même froideur à l’égard des homosexuels, lors des Outgames. Coïncidence ici alors que les deux événements ont un rapport direct avec le … sexe.

Je n’y aurais pas pensé, mon amie, si je ne n’avais su que l'ancien président des États-Unis Ronald Reagan avait mis huit ans à évoquer publiquement le mot «sida», mais qu'à la fin de sa vie, il avait regretté son long silence et qu'«il » était contrit.

Qu’il s’agisse de sida ou d’homosexualité, les deux étant profondément reliés, la discrimination vient encore et toujours de la peur et de l’ignorance. Or à force d’éviter de se mouiller, notre Premier ministre ne fait que de donner raison aux préjugés. Le sida est donc une sale maladie et l’homosexualité aussi …!

Un message de très mauvais augure, mon amie!

À toi pour toujours,
May West