Nuageux avec éclaircies
Dans ton paradis fiscal
"Leurs arnaques paraissent bien légères quand on les compare aux Bougon, prise2 que constituent les audiences de la commission Gomery".
Louise Cousineau,
La Presse,
Mardi 22 mars 2005
Chère Deca, depuis que tu t’es retirée frileusement dans la béatitude de ton paradis fiscal, ici bas, c’est dans la blogosphère, que la fatalité toute crue, que dis-je, toute nue, nous guette chaque soir au bulletin de nouvelles.
Peut-être l’auras-tu deviné, mais depuis quelque temps, le fameux scandale des commandites, que déballe jour après jour la commission Gomery, est devenu un véritable puisard de révélations plus malodorantes les unes que les autres.
D’abord, les Bougon! Les pires, chère amie, ne sont malheureusement pas toujours ceux qu’on pense. Est-il nécessaire de te dire que, dans mon esprit, ce scandale a mis fin abruptement au règne des bienheureux sociaux dignes de leur condition et fiers de l’être.
En d’autres mots, ces Bougon-là ne sont plus les seuls à revendiquer le privilège de l’authenticité. En tout cas, si certains d’entre eux se sont rendus célèbres en déjouant le système chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion, on ne peut pas les blâmer de manquer de vérité. Mais reste que malgré toute leur filouterie et leur friponnerie, ils n’arrivent pas à la cheville de leurs vis-à-vis juchés tout en haut dans l’échelle sociale.
En effet, une nouvelle génération de Bougon est née. Mais aurait-elle toujours existée, parallèlement à nous-autres, que nous nous bandions les yeux par exprès pour ne pas la voir. Appelons-la, Génération X pour les besoins de la cause ... extrême, cela va de soi. Toujours est-il que, se croyant hors d’atteinte, intouchables et invincibles, ces gens-là se seraient cupidement enrichis à même l’aune de nos impôts érigée en sytème institutionalisé.
Bref, pour moi, les vrais Bougon, ce sont tous ces parasites qui, en retour de faveurs généralement frauduleuses, vont lécher goûlument la main, voire le c ... de ceux qui les entretiennent. Enfin, comble de l'abjection, aujourd'hui, au moment de rendre des comptes, figure-toi qu'ils sont tous curieusement pris d'Alzheimer lorsqu'on les surprend la main dans le sac.
Tout ça, Deca, dans le but avoué de sauver un pays auquel on arrive mal à s'identifier. Rien qu’à voir, on voit bien que cela n’a été qu’une vaine excuse pour cacher d'autres intentions beaucoup moins honorables.Enfin, mon amie, pour l’instant présent et celui d’après, le plus grand scandale dans toute cette affaire, c'est celui d'avoir eu la naîveté de croire qu'on pouvait faire de moi une fédéraliste convaincue en m'enfonçant des milliers de drapeaux canadian dans la gorge.
Ne sois pas étonnée, mon amie, si je suis de plus en plus incapable de voir le mot Canada sans avoir mal au coeur. Dans tous les sens du mot.
À toi pour toujours,
May West
"Leurs arnaques paraissent bien légères quand on les compare aux Bougon, prise2 que constituent les audiences de la commission Gomery".
Louise Cousineau,
La Presse,
Mardi 22 mars 2005
Chère Deca, depuis que tu t’es retirée frileusement dans la béatitude de ton paradis fiscal, ici bas, c’est dans la blogosphère, que la fatalité toute crue, que dis-je, toute nue, nous guette chaque soir au bulletin de nouvelles.
Peut-être l’auras-tu deviné, mais depuis quelque temps, le fameux scandale des commandites, que déballe jour après jour la commission Gomery, est devenu un véritable puisard de révélations plus malodorantes les unes que les autres.
D’abord, les Bougon! Les pires, chère amie, ne sont malheureusement pas toujours ceux qu’on pense. Est-il nécessaire de te dire que, dans mon esprit, ce scandale a mis fin abruptement au règne des bienheureux sociaux dignes de leur condition et fiers de l’être.
En d’autres mots, ces Bougon-là ne sont plus les seuls à revendiquer le privilège de l’authenticité. En tout cas, si certains d’entre eux se sont rendus célèbres en déjouant le système chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion, on ne peut pas les blâmer de manquer de vérité. Mais reste que malgré toute leur filouterie et leur friponnerie, ils n’arrivent pas à la cheville de leurs vis-à-vis juchés tout en haut dans l’échelle sociale.
En effet, une nouvelle génération de Bougon est née. Mais aurait-elle toujours existée, parallèlement à nous-autres, que nous nous bandions les yeux par exprès pour ne pas la voir. Appelons-la, Génération X pour les besoins de la cause ... extrême, cela va de soi. Toujours est-il que, se croyant hors d’atteinte, intouchables et invincibles, ces gens-là se seraient cupidement enrichis à même l’aune de nos impôts érigée en sytème institutionalisé.
Bref, pour moi, les vrais Bougon, ce sont tous ces parasites qui, en retour de faveurs généralement frauduleuses, vont lécher goûlument la main, voire le c ... de ceux qui les entretiennent. Enfin, comble de l'abjection, aujourd'hui, au moment de rendre des comptes, figure-toi qu'ils sont tous curieusement pris d'Alzheimer lorsqu'on les surprend la main dans le sac.
Tout ça, Deca, dans le but avoué de sauver un pays auquel on arrive mal à s'identifier. Rien qu’à voir, on voit bien que cela n’a été qu’une vaine excuse pour cacher d'autres intentions beaucoup moins honorables.Enfin, mon amie, pour l’instant présent et celui d’après, le plus grand scandale dans toute cette affaire, c'est celui d'avoir eu la naîveté de croire qu'on pouvait faire de moi une fédéraliste convaincue en m'enfonçant des milliers de drapeaux canadian dans la gorge.
Ne sois pas étonnée, mon amie, si je suis de plus en plus incapable de voir le mot Canada sans avoir mal au coeur. Dans tous les sens du mot.
À toi pour toujours,
May West
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