mardi, juin 28, 2005

Quelques nuages

D’une vague à l’autre

Stephen Harper est-il tombé sur la tête, ou quoi? Me semble qu’il fait déjà assez chaud comme ça, mon amie, sans venir mettre le feu aux poudres, en plus. Et que la vague de chaleur qu’on vit actuellement est suffisamment intense, sans qu’on y rajoute une vague de réprobation par-dessus.

«Parce que (le projet de loi officialisant le mariage gai) est uniquement en train d'être adopté grâce à l'appui du Bloc, je pense qu'il manquera de légitimité aux yeux de plusieurs Canadiens», a-t-il déclaré avant son entrée aux Communes, hier. «La vérité, c'est que la plupart des députés fédéralistes s'opposeront à cette mesure

Personnellement, le mariage gai, je n’y crois pas. Pas plus, que je crois au mariage tout court. Mais, remarque que moi, je suis une fille de party, alors! Je veux bien être invitée par ceux et celles qui croient à l’un comme à l’autre.

Par ailleurs, je trouve particulièrement exagéré, de la part de Steven Harper, de brandir cette question, pour ne pas dire, cet épouvantail du mariage gai dans le seul but malsain de ranimer la braise de la division nationale.

J’allais dire de « l’unité nationale », mais sachant pertinemment qu’à ce rythme de maladresses et de mesquineries à notre endroit, nous les Québécois et Québécoises, de presque défunte qu’elle est en temps mort, cette unité nationale est devenue moribonde depuis longtemps.

Si, comme le prétend Stephen Harper, la loi sera illégitime car des séparatistes votent, il a dû certainement oublier que la loi constitutionnelle canadienne a été adoptée sans l’accord du Québec, en 1982. Cela n’en a jamais fait une loi illégitime pour autant à ce qu’on sache.

En tout cas, si ça continue de trop chauffer dans ce sens-là, je suis bien capable de virer mon capot de bord et finir par y croire, moi aussi, au mariage gai!!! Bref, tout ça pour te dire, que celui qui joue imprudemment avec le feu finira par se brûler.

Le mariage gai, hein? En fait, mon amie, on ne pouvait demander de sujet plus torride pour un début d’été parsemé d’autant de canicules ... Tu ne crois pas? Ad mari usque ad mare. D’un océan … de larmes à l’autre, diraient nos mères et bien des personnes de notre génération.

Et si le vieil adage tenait toujours? « Qui prend mari (ou femme) prend pays.» Selon toi, dans quel pays de ce monde y aurait-il le moins de merde?

À toi pour toujours,
May West