samedi, juillet 23, 2005

Quelques nuages

Dans l'oeil du cyclone

Cette semaine, Londres a bien failli y repasser. Mais Charm el-Cheikh, en Égypte , sur la mer Rouge, n’y a pas échappé. Alors qu’un attentat n’attend pas l’autre sur la planète, la terreur, elle, attend patiemment son heure pour s’immiscer dans nos esprits. Comme si la destruction des corps et des biens matériels précédait celle des âmes et des esprits.


Mais est-ce vraiment là, le but de toute cette violence? Jusqu’à maintenant, tout le monde essaie de comprendre. Chacun à son idée. Pour les uns, c’est à cause du pétrole, donc de l’Irak. Pour d’autres, ça n’a rien à voir avec tout ça. Cela relève d’un choc de civilisations. On n’en sort pas, mon amie.

En tout cas, plus on s'achemine dans l’avenir de cette furie, on ne peut s’empêcher de penser, à l’instar d’une jeune Britannique qui travaille là-bas comme serveuse dans un hôtel : «Ils sont fous. Quel est le sens de tout cela. Aucune religion ne peut accepter cela».

Mon amie, nous y voilà donc. Puisqu’il est question de religions, ça brasse pas mal aussi, ces temps-ci, dans la religion catholique. Justement cela se passera lundi au milieu du fleuve Saint-Laurent, près de Gananoque, en Ontario, alors que neuf femmes, américaines et canadiennes, seront ordonnées prêtres ou diacres. Toutes les cérémonies se dérouleront sur un bateau naviguant en eau internationale pour illustrer la précarité des femmes qui protestent contre la discrimination sexiste existant au sein de l'Église catholique.

Tu comprendras, chère amie, que tout cela donne beaucoup de fil à retordre à notre bon pape Benoît XVI, qui n’attendra pas bien longtemps pour excommunier les vilaines femmes. Après sa condamnation d’Harry Potter, ces derniers jours, c’est à se demander s’il a le temps de faire toutes ces nuits … le pauvre homme!

Mais malgré toutes ces réflexions sur des sujets aussi sérieux et aussi tragiques, figure-toi, que le plus pire dans l'oeil du cyclone quotidien qui nous entraîne on ne sait où, ... c’est qu’on ne mangera pas de tartes à trois bleuets, cette année! La chaleur, la sécheresse, les changements climatiques, bref que sais-je, en seraient les principaux responsables.

Tout cela pour te dire, mon amie, qu’on s’en va vérifier ça sur place, au Saguenay-Lac-St-Jean, à partir de demain. Donc, de retour dans le courant de la semaine prochaine!

À toi pour toujours,
May West

P.S. Pour t'aider à passer le temps, voici une excellente recette de tarte aux bleuets

Dessin: par Burk - Courrier international