mardi, octobre 10, 2006

Nuageux avec éclaircies

Kim Jong Il



En tout cas, à ne pas confondre avec King Kong! On croirait revivre la fable « La Grenouille et le Bœuf » de Jean La Fontaine. On le savait de petite taille, mais pas à ce point-là!

Juché sur ses talons hauts et portant le toupet en l’air, le personnage est tellement ridicule que pour être à la hauteur d’homme..., il lui faut s’enfler (lire: se doper au nucléaire) si bien qu’il en crèvera.

Caricature: Garnotte, Le Devoir

mercredi, octobre 04, 2006

Nuageux

Une quantité négligeable

Incompréhensible! Inexplicable? Mon amie, je ne sais pas où tout ce carnage va s’arrêter. S’il s’agissait de pandas, de caribous, de baleines, d’ours polaires, etc, toutes les associations mondiales pour la défense des animaux, telles des Rainbow Warrior II engagés, se mettraient aussitôt en mer pour dénoncer, manifester et protester toutes voiles battantes.

Cela s’est produit, il y a quelques jours, à Nickel Mines, en Pennsylvanie. Cinq fillettes sont mortes après avoir été judicieusement « choisies » pour être sacrifiées sur l’autel des fantasmes d’un forcené hanté par son passé d’abuseur. Cinq autres sont toujours hospitalisées. Et le bilan s'alourdit.

Mon amie, le monde dans lequel on vit est aussi malade de lâcheté, de haine et de violence, que de plus en plus de ses individus le sont de démence. Mais, la démence chez ces individus-là peut-elle, à elle seule, expliquer toute cette folie meurtrière?

C’est bien beau de chercher à relativiser en respirant par le nez, puis de se dire : « N’en jetez plus, la cour est pleine. » Car il est à peu près rarement question de la quantité négligeable que représente la vie des victimes. Mais qu’on le veuille ou non, n’empêche qu’une fois sur deux, toutes ces tueries qui surviennent depuis ces dernières années semblent n’avoir qu’une seule et même cible : le corps physique de la femme et par éclaboussures, celui des enfants.

Pas étonnant que le risque d’être une femme (où un enfant) vienne nous hanter régulièrement, voire de façon plus intense, avec toute cette information qui nous scotche à nos écrans de télévision et nous gave d’horreurs. On ne peut faire autrement que de se poser une question toutefois. Jusqu’à quel point, la sur-vie des femmes, de par le vaste monde actuel, se trouve-t-elle aussi en danger, et vaut-elle plus ou moins que celle des pandas, des caribous, des baleines, des ours polaires, … ?

À toi pour toujours,
May West
P.S. Le Rainbow Warrior II est le navire phare (de combat) de Greenpeace.

mardi, octobre 03, 2006

Nuageux

Encore des horreurs

Le monde des horreurs est ainsi fait, mon amie. D’abord, petit. Inutile de perdre ton temps à chercher le ou les coupables dans cette terrible catastrophe survenue samedi dernier. Chose certaine, le pauvre « inspecteur » dépêché sur les lieux une demi-heure avant n’était pas l’homme qu’il fallait.

À ce qu'on voit, enfin ce qui devient plus clair, c’est ton ou ta député(e) qu’il aurait fallu envoyer sur les lieux ... ! Car, si je comprends bien, le viaduc de la Concorde s’est effondré parce qu’il est plus rentable électoralement parlant de construire des routes neuves que de réparer de vieux ponts ou viaducs.

Tout cela pour te dire, à quel point, et de un, qu’il est urgent de retirer cette manne (l’argent des contribuables) des mains des politiciens qui s’en servent béatement pour promettre des bouts de chemins (neufs), dans le but de se faire élire, et de deux, de céder la gestion de nos infrastructures à une société d'État, comme pour notre hydro-électricité.
Mais, comme cela ne se fera pas du jour au lendemain, bien de l’eau a le temps de couler sous nos ponts et ... de les emporter, puis, bien des viaducs vont encore s’effondrer par les beaux samedis après-midi.

Tu croyais peut-être que l’horreur était à son comble sur l’autoroute 19, samedi dernier? Eh bien, non, mon amie. Les larmes de la tragédie de Dawson n’ont pas eu le temps de sécher, que survient cette fusillade complètement insensée en Pennsylvanie, au pays des Amish.

Ce qui soulève le cœur dans celle-ci, comme dans la précédente et dans l’autre avant, c’est qu’encore une fois, le tueur fou s’en soit pris seulement à des filles. Pourquoi? Certainement pas, à cause d’une quelconque loi 101, mon amie …?

Mais que se passe–t-il dans la cervelle mal défragmentée de beaucoup de nos semblables? Je suis complètement perdue. Comme si le destin s’arrangeait pour qu’on n’oublie jamais Polytechnique ...

À toi pour toujours,
May West

jeudi, septembre 28, 2006

Nuageux avec éclaircies

Le choix du ghetto

Cette semaine à TV5, à l’émission Tu m’étonnes, il a été question entre autre du projet de résidences pour gais et lesbiennes âgé(e)s Maisons urbaines Papineau et Amherst. Bien sûr, l’idée d’un tel projet flottait dans l’air et dans les esprits depuis déjà fort longtemps. On est tenté de saluer ce grand projet qui, une première en Amérique du Nord, ne manque pas d’imagination, ni d’ambition. Certes, une vraie mine d’or en perspective!

Comme chacun et chacune dans la communauté y va de son point de vue, d’abord, pour les plus jeunes, il va sans dire qu’on peut sentir leur réticence à vivre en ghetto une fois devenus âgés. Pour eux, vivre séparés des hétérosexuels serait comme de vivre en parallèle ou en marge d’un groupe important de la société. Qui sait, l’avenir leur donnera-t-il peut-être raison ?

Puis, quant aux autres, plus âgés, plusieurs rêvent de se retrouver entre eux ou entre nous, c’est selon. Ils veulent éviter pour ainsi dire, de côtoyer les gens de leur génération pour la plupart hétérosexuels, ceux-là mêmes qui leur ont fait subir l’enfer de la discrimination durant toute leur vie.

Est-il nécessaire de rappeler que bien des personnes homosexuelles de plus de 75 ans, aujourd’hui, ont été ostracisées à une certaine époque, et cela, au point qu’elles pouvaient être condamnées à quatre ans d’emprisonnement si jamais elles étaient prises en flagrant délit d’actes homosexuels (dire : criminels)... ? Hélas « Les gais qui entraient dans les résidences pour personnes âgées revivaient le même isolement que dans les années 30 ou 40. » D’où leur besoin, aujourd’hui, de vivre dans leur communauté en paix et dans la quiétude.

Tout cela est bien, mon amie. Mais force est pour nous de constater que, privilégiés par la nature … et le dynamisme que procure l’argent avec tout ce qui l’accompagne, évidemment, les hommes gais auront le choix du ghetto bien avant nous, les lesbiennes. Car il s'agit là du premier d'une série de trois immeubles qui verront le jour dans la métropole au cours des prochaines années. Par contre, le deuxième du genre sera destiné à une clientèle uniquement féminine. L'emplacement n'a toutefois pas encore été choisi.

Pourquoi n'offrir que des résidences unisexes ? «Par expérience, les gais et les lesbiennes ne font pas nécessairement bon ménage. C'est vrai, on a une cause commune, mais on a également plusieurs différences. Il faut savoir les prendre en considération», répond André J. Saindon, promoteur du projet, précisant qu'il ne s'agit pas d'offusquer qui que ce soit.

Qu'importe le ghetto, le pire, c’est encore celui qu'on s’impose. Moi qui croyais que c’était celui que l’on choisissait …! En tout cas, bien que je sache qu'il n'y aura pas de résidence pour les lesbiennes âgées avant quelques années, j'ai quand même demandé à recevoir une demande de réservation. En tant que personne retraitée qui vieillit plus vite que son ombre, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.

Voici la réponse que j’ai reçue :

Bonjour,

Merci de l'intérêt que vous portez à nos projets de Maison Urbaine. J'ai rencontré récemment l'association des lesbiennes et j'aurai prochainement une autre rencontre afin de connaître le besoin.

Je suis très confiant, qu'à court terme, nous pourrons annoncer la mise en
chantier d'une résidence pour femmes. Vous pourriez nous aider en parlant de nos projets à vos amies. Je vous fais suivre par retour du courrier la documentation requise.

Merci et au plaisir
André J. Saindon

À toi pour toujours,
May West

Si jamais le sujet t’intéresse davantage Maison urbaine

mardi, septembre 26, 2006

Quelques nuages

Yes, indeed!

Mon amie, hier, nous jouions au golf, Lora et moi, au Royal Laurentien, à Saint-Faustin situé tout juste à proximité de Saint-Jovite.Nous y consommions notre deuxième et dernier forfait acquis le printemps dernier, à l’Expo Golf.

Or, tout en roulant sur l’autoroute des Laurentides nous discutions gaiement de la dernière incursion politique de la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, qui n’en avait pas encore fini de faire bondir les experts ès souveraineté dans les journaux. Entre autres réactions, on la blâmait de ne pas avoir compris son rôle et le devoir de réserve qui vient avec. En clair, cela voulait dire qu’elle avait intérêt à garder pour elle ses opinions politiques, n'ayant pas été élue démocratiquement. En tout cas,mon amie, heureusement que Jean-Jacques Samson, du Soleil de Québec et André Pratte de La Presse sont là pour prendre sa défense dans ces moments difficiles.

Pour ma part, je ne vois aucun mal à ce que la Gouverneure générale du Canada grimpe dans les rideaux, de temps en temps. Mais qu’elle prenne ses rêves pour des réalités, mon amie, quand elle cherche à nous faire croire qu’il est possible de rapprocher nos deux solitudes, ne se rend-t-elle pas compte qu’il s’agit plutôt de deux mondes différents et de deux entités opposées?

Comment veux-tu te rapprocher des autres Canadiens aussi civilisés et aimables soient-ils, quand on sait d'expérience, que leur indifférence à notre égard est tellement évidente qu'elle crève les yeux, pour ne pas dire le coeur?

Yes, indeed! N'est-il pas vrai qu'ils veulent ne rien savoir de notre Québec avec nos petites voitures, nos FrancoFolies, nos traditions, nos émissions télé made in Quebec, notre niveau de vie légèrement inférieur au leur,notre côté à la fois nord-américain et européen? Puis, qu'ils n'en ont rien à foutre de notre histoire nationale, de nos fêtes nationales, de notre cinéma, de notre théâtre, de nos auteurs, et surtout de notre langue?

Parlant de langue, mon amie, figure-toi, qu’une fois appelées au premier départ, hier midi, on nous a jumelées à un couple d’anglophones d’Ottawa …! Des gens absolument charmants. Lui parlait un peu moins de français que moi d’anglais. God knows comme j’ai pu en perdre depuis ces dernières dix années …! Enfin. Et elle, et bien, elle devait sans doute parler le russe puisque c’était Niet en français …!

Mine de rien, dans le sac de Ray, une petite housse blanche ornée d’une feuille d’érable rouge qui couvrait son fer droit a vite attiré le regard inquisiteur de Lora. Puis quant à moi, plus tard dans le stationnement, j'ai remarqué le message Support our troops affiché sur leur gros VUS.

Nice shot, Sheri…!

Ah! le golf! La voilà, la solution à votre rapprochement des deux solitudes, Madame Jean!

À toi pour toujours,
May West

jeudi, septembre 21, 2006

Quelques nuages

L'automne

Le bonheur, mon amie! Oui, oui, je sais. Tu vas me trouver hyper égoïste. Les vacanciers ont repris le chemin de l’école et du travail. Les routes sont généralement moins encombrées entre les heures de pointe.

Puis, plus le temps est frais et nuageux, plus de golfeurs ou de golfeuses hésitent. Va-t-il pleuvoir? Y aura-t-il des averses? À 40, 60 ou à 90%? Maximum 18 ou 12°? Brrr! Finalement, dans le doute, ils restent à la maison. Les parcours de golf sont alors évidemment moins achalandés.

Le bonheur, te dis-je!

Maintenant, mon amie, j’aimerais te revenir au sujet de cette journaliste du Globe & Mail qui, comme je te le disais dans mon blogue précédent, a l’air de souffrir depuis longtemps d’une rage de dents contre le Québec.

En effet, ses coups de gueule ne datent pas d’hier. Michel David dans Le Devoir, ce matin, nous rappelle que, lors de la crise du verglas, en 1998, la brave Mme Wong avait écrit dans le Globe & Mail en parlant des Québécois, évidemment, que «le pire [avait] été la mort de leurs poissons tropicaux. » ...

Pas empathique du tout à nos malheurs, la chère! Encore surprenant que le verglas n'ait pas été la faute de la loi 101 ...! Dire qu’autrefois, son père, le fameux Bill Wong, tenait le restaurant chinois le plus populaire en ville! Parce qu'on y mangeait bien ...! En anglais, bien sûr!

Un cas isolé, Mme Wong? (Voir la liste des autres ... plus bas)

À toi pour toujours,
May West

Nuageux avec éclaircies

Un cas isolé ...?


Si jamais tu étais tentée de banaliser les insultes du Canada anglais envers le Québec, je te signale que Jan Wong s’ajoute à plusieurs personnes qui ont craché sur le Québec ces dernières années dans les médias.

Mark Bonokowski (Ottawa Sun),

Diane Francis,

Johnatan Kay et Barbara Kay (National Post),

Trevos Lautens (Vancouver Sun),

Barbara Amiel (Maclean’s),

Linda Slobodian (Calgary Sun),

Helen Connel (London Free Press),

Stephen Lautens (Calgary Herald) et Daniel Sanger (Saturday Night).

Sans parler de la station de radio torontoise CFRB,

The Mirror,

Lowell Green,

Donna Laframboise,

Moredcai Richler,

Howard Galganov.

Et sans oublier John Nunziata et Anna Terrana (députés libéraux),

la National Citizens Coalition,

Dick Harris et Keith Martin (députés réformistes),

J.P. Bryan (président de Gulf Canada),

Robert Lecker et Don Donderi (professeurs à McGill),

Byron Ritchie,

Shane Doan,

Sean Avery (hockeyeurs),

Steven Burotski (fonctionnaire fédéral),

Vivian Rakoff (psychiatre ontarien),

Howard Stern (animateur de radio),

Gerry Weiner (ex-président du Parti égalité),

Paul Robinson (ex-ambassadeur américain au Canada),

Don Cherry et Barry Melrose (commentateurs sportifs),

l’Alliance for the Preservation of English in Canada,

Ian Dowbiggin (professeur de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard),

le groupe Canadians against bilinguism injustice,

l’Anglo Society du Nouveau-Brunswick,

Conan O’Brien (animateur),

Dan Aykroyd (comédien) et Paul Tracy (pilote automobile).

Tu ne trouves pas que ça commence à faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas isolés...

À toi pour toujours,
May West

mercredi, septembre 20, 2006

Quelques nuages

Dawson une semaine après

On en a beaucoup parlé et, bien sûr, surtout beaucoup entendu parler. Encore une fois, notre souffle s’est figé dans nos poitrines en apprenant la triste nouvelle. Bien qu’une marée d’émotions se soit emparée de la plupart d’entre nous, de qui, mon amie, du tueur ou de la victime, retiendra-t-on le plus le nom?

Car, est-ce encore le fruit du hasard si une jeune femme soit morte criblée de balles, mercredi dernier? Comme si les femmes le faisaient exprès de toujours se trouver sur le chemin des cerveaux malades! Cette fois, elle s’appelait Anastasia De Sousa. La fois d’avant, c’était Valérie Gignac. Et en 1989, elles étaient quatorze ... T'en souviens-tu?

Mon amie, les événements de la semaine dernière sont assez pénibles comme ça, sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter. Qu’il s’agisse d’un 13 septembre ou bien d’un 6 décembre, ces dates-là resteront gravées dans nos mémoires pour toujours.

Mais dis-moi de quelle rage de dents souffre donc contre nous, les Québécois, cette journaliste du Globe & Mail, qui a cherché la bête noire et l’a trouvée dans l’exutoire politique et ethnique?


Si seulement, elle avait choisi la bonne raison, enfin celle qui m’apparaît la plus évidente, à savoir notre impuissance et notre incompétence devant le mal à l’être, à commencer par celui de l’âme, de certains jeunes d’aujourd’hui.


À toi pour toujours,
May West

P.S. En mode pré-électoral ou non, bien que la réponse cinglante de Jean Charest au Globe & Mail nous surprenne par son ton nationaliste, on ne peut que le féliciter pour son courage.

Le fossé de la bêtise

Photo: Cyberpresse