Nuageux avec éclaircies
Le choix du ghetto
Cette semaine à TV5, à l’émission Tu m’étonnes, il a été question entre autre du projet de résidences pour gais et lesbiennes âgé(e)s Maisons urbaines Papineau et Amherst. Bien sûr, l’idée d’un tel projet flottait dans l’air et dans les esprits depuis déjà fort longtemps. On est tenté de saluer ce grand projet qui, une première en Amérique du Nord, ne manque pas d’imagination, ni d’ambition. Certes, une vraie mine d’or en perspective!
Comme chacun et chacune dans la communauté y va de son point de vue, d’abord, pour les plus jeunes, il va sans dire qu’on peut sentir leur réticence à vivre en ghetto une fois devenus âgés. Pour eux, vivre séparés des hétérosexuels serait comme de vivre en parallèle ou en marge d’un groupe important de la société. Qui sait, l’avenir leur donnera-t-il peut-être raison ?
Puis, quant aux autres, plus âgés, plusieurs rêvent de se retrouver entre eux ou entre nous, c’est selon. Ils veulent éviter pour ainsi dire, de côtoyer les gens de leur génération pour la plupart hétérosexuels, ceux-là mêmes qui leur ont fait subir l’enfer de la discrimination durant toute leur vie.
Est-il nécessaire de rappeler que bien des personnes homosexuelles de plus de 75 ans, aujourd’hui, ont été ostracisées à une certaine époque, et cela, au point qu’elles pouvaient être condamnées à quatre ans d’emprisonnement si jamais elles étaient prises en flagrant délit d’actes homosexuels (dire : criminels)... ? Hélas « Les gais qui entraient dans les résidences pour personnes âgées revivaient le même isolement que dans les années 30 ou 40. » D’où leur besoin, aujourd’hui, de vivre dans leur communauté en paix et dans la quiétude.
Tout cela est bien, mon amie. Mais force est pour nous de constater que, privilégiés par la nature … et le dynamisme que procure l’argent avec tout ce qui l’accompagne, évidemment, les hommes gais auront le choix du ghetto bien avant nous, les lesbiennes. Car il s'agit là du premier d'une série de trois immeubles qui verront le jour dans la métropole au cours des prochaines années. Par contre, le deuxième du genre sera destiné à une clientèle uniquement féminine. L'emplacement n'a toutefois pas encore été choisi.
Pourquoi n'offrir que des résidences unisexes ? «Par expérience, les gais et les lesbiennes ne font pas nécessairement bon ménage. C'est vrai, on a une cause commune, mais on a également plusieurs différences. Il faut savoir les prendre en considération», répond André J. Saindon, promoteur du projet, précisant qu'il ne s'agit pas d'offusquer qui que ce soit.
Qu'importe le ghetto, le pire, c’est encore celui qu'on s’impose. Moi qui croyais que c’était celui que l’on choisissait …! En tout cas, bien que je sache qu'il n'y aura pas de résidence pour les lesbiennes âgées avant quelques années, j'ai quand même demandé à recevoir une demande de réservation. En tant que personne retraitée qui vieillit plus vite que son ombre, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.
Voici la réponse que j’ai reçue :
Bonjour,
Merci de l'intérêt que vous portez à nos projets de Maison Urbaine. J'ai rencontré récemment l'association des lesbiennes et j'aurai prochainement une autre rencontre afin de connaître le besoin.
Je suis très confiant, qu'à court terme, nous pourrons annoncer la mise en
chantier d'une résidence pour femmes. Vous pourriez nous aider en parlant de nos projets à vos amies. Je vous fais suivre par retour du courrier la documentation requise.
Merci et au plaisir
André J. Saindon
À toi pour toujours,
May West
Si jamais le sujet t’intéresse davantage Maison urbaine
Comme chacun et chacune dans la communauté y va de son point de vue, d’abord, pour les plus jeunes, il va sans dire qu’on peut sentir leur réticence à vivre en ghetto une fois devenus âgés. Pour eux, vivre séparés des hétérosexuels serait comme de vivre en parallèle ou en marge d’un groupe important de la société. Qui sait, l’avenir leur donnera-t-il peut-être raison ?
Puis, quant aux autres, plus âgés, plusieurs rêvent de se retrouver entre eux ou entre nous, c’est selon. Ils veulent éviter pour ainsi dire, de côtoyer les gens de leur génération pour la plupart hétérosexuels, ceux-là mêmes qui leur ont fait subir l’enfer de la discrimination durant toute leur vie.
Est-il nécessaire de rappeler que bien des personnes homosexuelles de plus de 75 ans, aujourd’hui, ont été ostracisées à une certaine époque, et cela, au point qu’elles pouvaient être condamnées à quatre ans d’emprisonnement si jamais elles étaient prises en flagrant délit d’actes homosexuels (dire : criminels)... ? Hélas « Les gais qui entraient dans les résidences pour personnes âgées revivaient le même isolement que dans les années 30 ou 40. » D’où leur besoin, aujourd’hui, de vivre dans leur communauté en paix et dans la quiétude.
Tout cela est bien, mon amie. Mais force est pour nous de constater que, privilégiés par la nature … et le dynamisme que procure l’argent avec tout ce qui l’accompagne, évidemment, les hommes gais auront le choix du ghetto bien avant nous, les lesbiennes. Car il s'agit là du premier d'une série de trois immeubles qui verront le jour dans la métropole au cours des prochaines années. Par contre, le deuxième du genre sera destiné à une clientèle uniquement féminine. L'emplacement n'a toutefois pas encore été choisi.
Pourquoi n'offrir que des résidences unisexes ? «Par expérience, les gais et les lesbiennes ne font pas nécessairement bon ménage. C'est vrai, on a une cause commune, mais on a également plusieurs différences. Il faut savoir les prendre en considération», répond André J. Saindon, promoteur du projet, précisant qu'il ne s'agit pas d'offusquer qui que ce soit.
Qu'importe le ghetto, le pire, c’est encore celui qu'on s’impose. Moi qui croyais que c’était celui que l’on choisissait …! En tout cas, bien que je sache qu'il n'y aura pas de résidence pour les lesbiennes âgées avant quelques années, j'ai quand même demandé à recevoir une demande de réservation. En tant que personne retraitée qui vieillit plus vite que son ombre, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.
Voici la réponse que j’ai reçue :
Bonjour,
Merci de l'intérêt que vous portez à nos projets de Maison Urbaine. J'ai rencontré récemment l'association des lesbiennes et j'aurai prochainement une autre rencontre afin de connaître le besoin.
Je suis très confiant, qu'à court terme, nous pourrons annoncer la mise en
chantier d'une résidence pour femmes. Vous pourriez nous aider en parlant de nos projets à vos amies. Je vous fais suivre par retour du courrier la documentation requise.
Merci et au plaisir
André J. Saindon
À toi pour toujours,
May West
Si jamais le sujet t’intéresse davantage Maison urbaine
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