mercredi, septembre 20, 2006

Quelques nuages

Dawson une semaine après

On en a beaucoup parlé et, bien sûr, surtout beaucoup entendu parler. Encore une fois, notre souffle s’est figé dans nos poitrines en apprenant la triste nouvelle. Bien qu’une marée d’émotions se soit emparée de la plupart d’entre nous, de qui, mon amie, du tueur ou de la victime, retiendra-t-on le plus le nom?

Car, est-ce encore le fruit du hasard si une jeune femme soit morte criblée de balles, mercredi dernier? Comme si les femmes le faisaient exprès de toujours se trouver sur le chemin des cerveaux malades! Cette fois, elle s’appelait Anastasia De Sousa. La fois d’avant, c’était Valérie Gignac. Et en 1989, elles étaient quatorze ... T'en souviens-tu?

Mon amie, les événements de la semaine dernière sont assez pénibles comme ça, sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter. Qu’il s’agisse d’un 13 septembre ou bien d’un 6 décembre, ces dates-là resteront gravées dans nos mémoires pour toujours.

Mais dis-moi de quelle rage de dents souffre donc contre nous, les Québécois, cette journaliste du Globe & Mail, qui a cherché la bête noire et l’a trouvée dans l’exutoire politique et ethnique?


Si seulement, elle avait choisi la bonne raison, enfin celle qui m’apparaît la plus évidente, à savoir notre impuissance et notre incompétence devant le mal à l’être, à commencer par celui de l’âme, de certains jeunes d’aujourd’hui.


À toi pour toujours,
May West

P.S. En mode pré-électoral ou non, bien que la réponse cinglante de Jean Charest au Globe & Mail nous surprenne par son ton nationaliste, on ne peut que le féliciter pour son courage.

Le fossé de la bêtise

Photo: Cyberpresse