vendredi, septembre 15, 2006

Nuageux

Ste-Marcelline, les jours de pluie

Mon amie, même les jours de pluie sont beaux à Ste-Marcelline. Est-ce parce que l’automne y est tout juste un peu plus en avance qu’ici dans nos régions plus méridionales? Dieu seul le sait.


Hier, en marchant, seule, sur le chemin de la Montagne, j’ai remarqué que dans ce petit coin de pays, les gens n’ont aucune espèce d'hésitation à mettre les chiens ou les chats dehors par mauvais temps. La pluie leur glisserait-elle dessus comme sur le dos des canards?

Puis, vers onze heures moins vingt, n'y ai-je pas vu et entendu une vieille femme qui, sous la pluie battante, criait à son homme occupé à bizouner, dans son hangar, à proximité : « Quand t’auras faim, tu m’le diras, hein …? » Mais, il n’y a pas que ces petits ébahissements, à Ste-Marcelline, mon amie!

En effet, pendant que je me promenais, un drôle d’oiseau est venu se poser près de moi. D’abord, croyant qu’il s’agissait d’un oiseau de proie, j’ai vite compris que c’était plutôt un oiseau de bois. Ses ailes mouillées d'aiguilles de pin traînaient par terre. Paraît-il qu’il ne serait pas rare, à Ste-Marcelline, d’être soi-même pris pour un oiseau rare. De temps en temps, évidemment, mais toujours lors des jours de pluie.

Puis, plus familières avec les humains, les mésanges, elles, s'amusaient à virevolter à qui mieux mieux au-dessus de mes épaules. Pas bêtes, c'est qu'elles en profitent en masse ces temps-ci pour engraisser un peu avant l’hiver qui s'annonce. Cette fois-là, elles avaient simplement besoin de me le faire savoir.

Enfin, à Ste-Marcelline, les jours de pluie, les sous-bois sont plus sombres qu'à l’habitude. De dédales en cryptes souterraines comme des catacombes, ils sont, certes, habités par des elfes qui savent lire tous les maux du monde à livre ouvert.

Mais, à l'abri du dôme gothique que faisait le feuillage lourd de pluie, je ne m'étonnerais pas qu'il y fourmillaient, cette nuit-là, des volées d’anges & de démons ... À moins que ce n'étaient encore que des nuées de mouches noires qui refusaient de mourir.

Ce doit être pour ça que j’ai été prise d'une soudaine frayeur, un soir, cette semaine, alors qu’il faisait particulièrement noir. Car vois-tu, mon amie, c'est pas parce qu’à Ste-Marcelline les jours de pluie sont plus beaux qu’ailleurs qu’on n’écoute pas les nouvelles ... !

À toi pour toujours,
May West

D'autres photos de Ste-Marcelline

3 Commentaire(s):

At 15 septembre, 2006 17:30, Blogger Muse dit...

Un bien joli texte que je découvre au hasard de la blogosphère. Permettez que j'aille plus loin dans vos textes, silencieusement et que je revienne vous lire.

 
At 15 septembre, 2006 18:59, Blogger Cour Lu dit...

La campagne serait-elle plus belle parce que plus silencieuse?

Je crois que dans ce merveilleux silence, notre vraie essence (de vie) nous est livrée.

À nous d'écouter attentivement ce qu'elle a à nous livrer comme secret.

Félicitations pour ton texte, il est tout en douceur.

Bénie soit Ste-Marcelline qui a su t'inspirer d'aussi belles choses et toucher ton coeur.

Mes amités,
jda

 
At 16 septembre, 2006 20:16, Anonymous Anonyme dit...

hola, mi nombre es Jalinton Reyes, soy de Republica Dominicana. Me gusta mucho tu blog de blogger, aunque se que hablas frances es posible que de una u otra forma podamos establecer contactos; tambiem gusta el idioma frances !ojala y me puedas ayudar!

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