mardi, septembre 26, 2006

Quelques nuages

Yes, indeed!

Mon amie, hier, nous jouions au golf, Lora et moi, au Royal Laurentien, à Saint-Faustin situé tout juste à proximité de Saint-Jovite.Nous y consommions notre deuxième et dernier forfait acquis le printemps dernier, à l’Expo Golf.

Or, tout en roulant sur l’autoroute des Laurentides nous discutions gaiement de la dernière incursion politique de la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, qui n’en avait pas encore fini de faire bondir les experts ès souveraineté dans les journaux. Entre autres réactions, on la blâmait de ne pas avoir compris son rôle et le devoir de réserve qui vient avec. En clair, cela voulait dire qu’elle avait intérêt à garder pour elle ses opinions politiques, n'ayant pas été élue démocratiquement. En tout cas,mon amie, heureusement que Jean-Jacques Samson, du Soleil de Québec et André Pratte de La Presse sont là pour prendre sa défense dans ces moments difficiles.

Pour ma part, je ne vois aucun mal à ce que la Gouverneure générale du Canada grimpe dans les rideaux, de temps en temps. Mais qu’elle prenne ses rêves pour des réalités, mon amie, quand elle cherche à nous faire croire qu’il est possible de rapprocher nos deux solitudes, ne se rend-t-elle pas compte qu’il s’agit plutôt de deux mondes différents et de deux entités opposées?

Comment veux-tu te rapprocher des autres Canadiens aussi civilisés et aimables soient-ils, quand on sait d'expérience, que leur indifférence à notre égard est tellement évidente qu'elle crève les yeux, pour ne pas dire le coeur?

Yes, indeed! N'est-il pas vrai qu'ils veulent ne rien savoir de notre Québec avec nos petites voitures, nos FrancoFolies, nos traditions, nos émissions télé made in Quebec, notre niveau de vie légèrement inférieur au leur,notre côté à la fois nord-américain et européen? Puis, qu'ils n'en ont rien à foutre de notre histoire nationale, de nos fêtes nationales, de notre cinéma, de notre théâtre, de nos auteurs, et surtout de notre langue?

Parlant de langue, mon amie, figure-toi, qu’une fois appelées au premier départ, hier midi, on nous a jumelées à un couple d’anglophones d’Ottawa …! Des gens absolument charmants. Lui parlait un peu moins de français que moi d’anglais. God knows comme j’ai pu en perdre depuis ces dernières dix années …! Enfin. Et elle, et bien, elle devait sans doute parler le russe puisque c’était Niet en français …!

Mine de rien, dans le sac de Ray, une petite housse blanche ornée d’une feuille d’érable rouge qui couvrait son fer droit a vite attiré le regard inquisiteur de Lora. Puis quant à moi, plus tard dans le stationnement, j'ai remarqué le message Support our troops affiché sur leur gros VUS.

Nice shot, Sheri…!

Ah! le golf! La voilà, la solution à votre rapprochement des deux solitudes, Madame Jean!

À toi pour toujours,
May West

2 Commentaire(s):

At 27 septembre, 2006 17:02, Anonymous Anonyme dit...

Bonjour chère May West,

Je suis tout à fait en dehors de ce sujet, car mon oeil a plutôt été accroché par l'article que tu proposes en haut de ta page à droite sur la discrimination.

J'espère bien ne pas manquer l'émission concernant ce sujet puisque je trempe là-dedans jusqu'au cou.

Il y a tellement de sortes de discrimination et j'ai la nette impression que les gens ne l'associe qu'aux races. Et bien non ! Quand c'est rendu que tu te fais éjecter de la vie d'une personne que tu aimes parce qu tu as du poids en trop... Ça, c'est de la vraie discrimination !

Je crois que dorénavant je ne pourrai pas m'empêcher d'en avoir de la discrimination et ce, d'une toute nouvelle appellation : de la discrimination humanitaire. Au fait... si on regarde la définition de « humanitaire » dans le dictionnaire, on y lit : « Qui vise au bien de l'humanité. » Mon oeil !!!!!!!!!!

En passant, je trouve que tes photos sont de plus en plus un régal pour les yeux. Continue ton bon travail chère May West.

 
At 28 septembre, 2006 13:26, Blogger May West dit...

Chère Anonymous,

Comme je suis contente que tu aies pensé à moi dans ton grand désarroi. Mon petit doigt me l’avait dit que tu étais malheureuse. Hésitante, dans mon coin, je n’osais pas, comment te dire, faire les premiers pas. Mais ma porte t’était toute grande ouverte et je t’attendais ... Parce je savais que tu avais froid dans ton cœur, même si ton corps brûle toujours pour la personne que tu aimes. Je comprends ta peine. Enfin, j’essaie, en tout cas.

Ma chère Anonymous, la nature humaine semble nous avoir transmis un cadeau empoisonné. Et comme tu as raison! La discrimination, c’est loin d’être seulement une affaire de race ou d’orientation. Drôle de coïncidence, tu ne trouves pas, qu’hier soir, à Enjeux, l’exemple du jeune Pierre-Luc, au physique disons obèse, était on ne peut plus évident? Le leçon à en tirer était aussi on ne peut plus claire : que l’on soit dans le groupe des « petits » ou dans celui des « grands », apparemment, il faut être ou avoir été soi-même victime de discrimination (peu importe la raison évidemment), pour réaliser ou comprendre (peut-être …) tout le mal que cela fait à l’autre.

Je suis infiniment désolée que tu en sois la victime. Et, je suis persuadée que toutes nos autres amies communes le sont aussi. Enfin, toutes celles avec qui, encore il n’y a pas si longtemps, tu avais tant de plaisir à rencontrer, à rire et à batifoler pendant des soirées entières.

C’est merveilleux, les premiers pas que tu as faits. Maintenant, il te reste à te tenir debout et à prendre la main qui t’est tendue. Celle de l’amitié tout près de toi.

Courage et tiens bon!
May West

 

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