jeudi, mai 12, 2005

Nuageux

La nausée

Mon amie, dans ce pays et dans le monde en général, ce ne sont pas les raisons pour nous donner la nausée qui manquent.

Prends, par exemple, seulement ici dans ce beau grand pays, chaque jour apporte ad nauseam son lot de nouvelles révélations, toutes plus surprenantes, plus fracassantes, plus troublantes et plus choquantes les unes que les autres, avec la Commission Gomery.

Mais, comme il n'y a pas que ces horreurs politiques pour nous empoisonner l'existence, j’aimerais te parler d’autre chose de beaucoup plus important.

Tu comprendras donc, mon amie, qu’après avoir appris que 40% des enfants soldats dans le monde étaient des filles, (Voir mon blogue : Quelques nuages - Enrôlées de force , Mardi 26 avril 2004), voilà qu'un rapport du Bureau international du travail nous révèle un autre fléau.

Comment ne pas être troublé, lorsqu'on apprend que le travail forcé toucherait surtout les femmes et les filles partout en Asie, en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique et au Moyen-Orient?

À cet effet, le directeur général du BIT, Juan Somavia, affirme que cette pratique n'a pas sa place dans le monde moderne. « Le travail forcé est le revers de la mondialisation. Il bafoue les droits et la dignité des êtres humains. [...] Pour parvenir à une mondialisation juste et à un travail décent pour tous, il est impératif d'éradiquer le travail forcé. »

Encore la faute à la mondialisation! Je sais bien, mon amie, qu’on ne peut pas embrasser, tout le temps, toutes les causes, mais le sort que l’on ne cesse de réserver aux femmes et aux filles dans le monde, ai-je besoin de te dire que cela n’en finit plus de me donner … la nausée.

À toi pour toujours,
May West