jeudi, mai 05, 2005

Quelques nuages

Un danger pour le public


Tiens, tiens! Te voilà encore montée sur tes grands chevaux!! me diras-tu, ce matin, en me voyant venir à bride haute.

Tu as bien raison, mon amie. Imagine-toi que Karla Homolka terminera sous peu une peine de 12 ans de prison pour complicité dans le meurtre de deux adolescentes ontariennes, au début des années 90. La Couronne et la police ontarienne songent à exiger que des conditions strictes soient imposées à la femme, qu'ils considèrent comme un danger pour le public.

C’est à peine croyable, mon amie, tellement cela dépasse l’entendement. Mais pourquoi ne pas l’avoir condamnée à vie, au lieu de seulement 12 ans, si on la considère encore aujourd’hui comme un danger public? Je sais, tu vas encore dire que j’exagère. Mais ne trouves-tu pas que cela frise l’irresponsabilité pure et simple?

Pendant qu’on y est, peux-tu m’expliquer pour quelle raison on est si parcimonieux, quand il s’agit de donner de vraies peines d’emprisonnement, dans ce pays, mon amie? Naturellement, par économie de bouts de chandelles, je suppose.

Certes, après ce qu’on a su, cette semaine, à propos du tatouage des détenus en prisons (Revoir dans mon blogue : Mardi 3 mai 2005 – Vivement le tintamarre), on n’en finit plus de se poser des questions sur la compétence de nos administrateurs.

Oui, j’ai compris. Il faudrait bien que je descende de mon cheval. Et que je cesse de suivre à bride abattue le vol rapide de mon imagination. (Vigny) Heureusement que le poète s’en mêle et pose un regard apaisant sur moi!

J’espère, néanmoins, que tu seras d’accord avec moi pour dire que
celui-là donne froid dans le dos!

À toi pour toujours,
May West