vendredi, octobre 07, 2005

Faible pluie

Et le sang mêlé

Prends bien le temps de t’asseoir confortablement dans ton fauteuil de plumes d’oie blanche, mon amie. Ce que j’ai à te dire risque de t’ébranler. C’est à propos de la souveraineté.

Eh bien voilà! Pour être franche avec toi, je commence à y croire de moins en moins. En fait, je me dis que, si René Lévesque, Lucien Bouchard et Jacques Parizeau ne l’ont pas réussie, encore à ce jour, ce n’est pas un jeune blanc-bec comme André Boisclair qui y arrivera.

Ouf!

Quel soulagement de t’avoir dit ça, d’une seule traite!

C'est que chacun des deux grands quotidiens québécois ont la leur. Le Devoir, héberge Denise Bombardier et La Presse, a Lysiane Gagnon. Deux passionaras de l’actualité et de la communication, en général. Ni l’une ni l’autre ne fait dans la dentelle, quand il s’agit de dire ce qu’elles ont dans les entrailles. Et autant l’une que l’autre sait maîtriser avec panache l’art de la « cinglanterie ».

Ainsi soient-elles!

Or, affirmer qu’André Boisclair ne possède pas la vraie maîtrise en administration qu’il prétend avoir obtenue lors d’un séjour d’études, aux États-Unis, pire encore, en insinuant qu’il l’aurait « achetée », c’est comme de proclamer qu’il n’a pas les qualifications nécessaires, pour atteindre aux hautes fonctions auxquelles il aspire. Selon madame Gagnon, il serait donc moins qualifié que messieurs Bouchard et Parizeau, et ni plus ni moins que M. Lévesque. Mais, « M. Lévesque, c'est M. Lévesque!», dit-elle, comme si, pour elle, René Lévesque était né ... de sang différent.

Certes, comme si des forces supérieures genre … Mangemorts étaient toujours là pour le disqualifier, peu importe les qualifications qu’un chef souverainiste peut avoir. « Quelle forme étrange les ennemis tapis dans l'ombre poussiéreuse et magique de Poudlard prendront-ils? » Attendons de voir le dernier volume. Le septième, je crois.

Mais, puisque nous sommes sans doute rendus au sixième volume de notre histoire, mon amie, plus j’y pense, plus je commence à croire qu’il n’y a plus qu’Harry Potter capable de réussir la souveraineté.

À toi pour toujours,
May West

Cinglanterie: de mon dictionnaire personnel