Entre le mystère et le pressentiment

Je ne sais pas, mon amie, mais, quelque chose m'amène à penser l'impensable, voire même à croire l'incroyable, à propos du suicide de Benoît Sauvageau, cet obscur député bloquiste mort soudainement, cette semaine.

"Il a également scruté les activités du Conseil de l'unité canadienne, cherchant activement à élucider son rôle pendant la campagne référendaire québécoise de 1995, en plus de traquer le mystérieux groupe Option Canada."peut-on lire, ce matin, dans les nouvelles.

Dis donc, mon amie, Option Canada, n'est-ce pas cette secte (le mot n'est pas trop fort ...) fédéraliste soupçonnée d'avoir fait rien de moins, entre autres malversations, que de violer les lois référendaires du Québec, en 1995?

De plus, Option Canada, ne fait-elle pas l'objet d'une enquête, en ce moment, dont le rapport au Directeur des élections vient encore d'être reporté à une date ultérieure, et cela pour la deuxième fois?

En effet, très épais le mystère, non? Que cherche-t-on à cacher, et surtout quels sont les gros noms qui, à la suite des révélations dévoilées par Normand Lester et Robin Philpot, dans un petit bouquin de rien du tout, appelé justement "Les secrets d'Option Canada", publié plus tôt, cette année, auraient intérêt à ne pas rebondir dans l'actualité?

Ah! oui, mon amie, tout cela pour te dire le grand regret que j'ai pour le soi-disant suicide d'un député peut-être un peu trop curieux ... Mais, Seigneur, de quoi je me mêle, ce matin, moi?

À toi pour toujours, ma chère Watson,
May West

P.S. N'est-ce pas le grand Albert Einstein qui a dit: "Rien ne m'étonne autant que la faiblesse de la mémoire de l'Homme (et de la Femme ...) quand il s'agit d'événements politiques"