jeudi, avril 14, 2005

Quelques nuages

Un chiard: la commission Gomery

Laisse-moi te dire, chère amie, qu’on fait dur pas à peu près! Tu sais, cette fameuse commission Gomery? Eh bien! c’est loin d’être terminé! Des noms, des noms et des noms sont jetés, chaque jour, chaque semaine, en pâture aux médias qui à leur tour nous les refilent dans leurs reportages.

Le dernier en liste, Jacques Corriveau, l’organisateur du Parti libéral du Canada, au Québec, était tellement intime avec les Chrétien, qu'il couchait au 24 Sussex, à Ottawa, au lieu d'aller à l’hôtel, et jouait du piano en compagnie de la belle Aline.

Un grand artiste, quoi!

Mais, on a aussi appris qu’il aurait travaillé d’arrache-pied … pour « la cause ». Quelle cause, me diras-tu? Celle de garnir les coffres du parti, qui une fois élu, sauverait l’unité du Canada, mais en s’emplissant les poches, au passage?

Ou bien, celle de s’emplir les poches, d’abord, mais négligeant celles du parti pour lequel il était censé se dévouer, corps et âme, après l'avoir élu pour sauver le Canada?

Bref, c’est pas clair.

Mais la perle de la semaine, mon amie, c’est que cet ami intime de Jean Chrétien avait un faible très particulier pour les stades olympiques. C'est sans doute pour les besoins de sa cause qu'il en voyait partout dans la province. Justement, paraît-il qu’il y en avait un jusqu’à Rimouski, entre autre!

Là, je savais bien que j’allais toucher à l'une de tes cordes sensibles … !

Je te raconte tout ça, mon amie, et je me demande si on doit en rire ou en pleurer. Tout cela est tellement énorme. Toutefois, pour t’aider à mieux comprendre et à démystifier toute la complexité de ce chiard, je ne peux m’empêcher de te citer cet extrait d’un chroniqueur du Devoir, ce matin :

« Ce qui nous rappelle à point nommé qu'il faut toujours tourner avant la septième fois sa langue au chat échaudé qui craint l'eau chaude à laquelle on peut mener le cheval mais on ne peut le forcer à ne jamais dire fontaine quand il cherchera le pont en arrivant à la rivière qui n'est qu'une vallée de larmes dont le pays est si mystérieux et a beau mentir qui prend mari et perd sa place au soleil qui brille pour tout le monde juste au cas où le pot-au-feu ne nous aurait jamais promis un jardin de rose. ».

Drôle de coïncidence, mon amie! Moi, je te parlais de chiard, et Jean Dion, lui, il a parlé de pot-au-feu. Y vois-tu la différence, toi?

À toi pour toujours,
May west

*Chiard n.m.
[Canada]
:
Définition : Fricassée, hachis de bœuf bouilli et de pommes de terre.