vendredi, octobre 14, 2005

Faible pluie

Les riches héritières

Mon amie, l’arrestation musclée d’Anne-Marie Péladeau, hier, à Montréal, n'a pas manqué de nous choquer et de nous révolter. On s'explique mal, comment on a pu malmener ainsi une personne déjà ... menottée. Curieux, n'est-ce-pas? En tout cas, c'est le moins qu'on puisse dire.

Mais pour plusieurs d'entre nous, cette arrestation spectaculaire aura probablement aussi fait ressurgir dans nos mémoires, la triste histoire de Patty Hearst.

Tu te souviens de cette petite-fille du magnat de la presse Randolph Hearst, enlevée en février 1974 à San Francisco, par la Symbionese Liberation Army, mouvement révolutionnaire auquel elle se raliera.

Bien que les époques et, bien sûr, les circonstances soient différentes, il n’en demeure pas moins, mon amie, que les histoires de ces deux riches héritières ont des similitudes de parcours évidentes.

L’une participera à des attaques à main armée (sous le nom de guerre de "Tania"), et sera condamnée pour ces faits à sept années de prison, une peine réduite à deux ans par le Président Jimmy Carter.

La seconde fait face désormais à 21 accusations criminelles, dont des accusations de voies de fait à l'endroit de deux policiers, de délits de fuite et d'évasion qui ont trait à la poursuite policière.

D’abord, comment ces deux jeunes filles, comblées par la vie, en sont-elles arrivées là? Puis, d’où vient cette agressivité contre leurs parents, leur milieu familial et la société, en général?

Certes, il semble clair que la source de toute cette rebellion est la même pour les deux et que le peu d’amour, d’affection et d’attention qu’on leur a donné dans leur enfance, pourtant dorée, a dû y être pour quelque chose.

Hélas! auraient-elles été, elles aussi, à leur façon, victimes de voleurs d’enfances … ? Avec le recul et ce que l'on connaît maintenant, toujours est-il, mon amie, qu’il ne faut pas s’étonner, aujourd’hui, que le chemin qu’elles ont emprunté dans la vie, celui de la violence et de la drogue, les a menées exactement au même endroit.

En enfer!

À toi pour toujours,
May West