vendredi, décembre 16, 2005

Neige

Entre ciel et terre

C’est Jocelyne Blouin qui doit être contente, mon amie! Un gros système dépressionnaire, comme elle les aime, en effet! Voilà que ça nous tombe dessus, exactement comme elle l’avait prédit. C’est pas que je voulais vérifier si elle avait raison ou non, mais je suis réveillée depuis trois heures, cette nuit et, bien entendu, j’en ai profité pour terminer de lire « Ma vie en trois actes » …

À mon avis, c’est LA tempête de l’année … 2005, te dis-je! Il y a longtemps que je n’ai vu autant de neige s’empiler à ce rythme-là. Dans ma rue, les chasse-neige s’en donnent à cœur joie: ne viennent-ils pas d’en pousser un peu, qu’ils doivent se remettre à la tâche peu de temps après.

Bien que ce ne soit pas tout à fait le temps idéal pour mettre un chien dehors, plus tôt, Minouchka, qui adore courir après les flocons de neige qu’elle prend d’ailleurs pour des papillons de nuit, a fait trois petits tours sur le balcon, puis est aussitôt rentrée au grand galop.

7:10 Il neige tellement, mon amie, qu’on dirait que le jour ne se lèvera pas, aujourd’hui. Se peut-il qu’il y ait un jour, comme ça, qui refuse bêtement de se lever? Non pas par paresse mais parce qu’il n’a pas envie de se mouiller les pieds en sautant du lit …

C’est pour te dire, que le temps qu’il fait en ce moment m’a complètement fait oublier, qu’hier soir, quelque part loin d’ici, à l’autre bout de ce pays trop grand pour ses chaussures, avait lieu un débat qui n’en n'était pas un. Comme le disait Michel David, ce matin, mettons qu’on a plutôt assisté à une conversation de salon, entre quatre chefs invités à se justifier d’être en campagne électorale, pour la deuxième fois, en 18 mois.

Ah! j’ai crains pour rien, mon amie. Le jour se lève enfin. Derrière ce voile blanc qui oscille sans cesse d'est en ouest, entre ciel et terre, on peut reconnaître la silhouette des maisons qui se profile aux alentours. Il me faudra bientôt sortir ma pelle, ça y a pas de doute!

À toi pour toujours,
May West