lundi, décembre 05, 2005

Nuageux avec éclaircies

Du ski dans le désert

Mon amie, l’émission « Excès de stars », que je ne regarde pas très souvent, à l’affiche au Canal D, nous laisse parfois un petit goût aigrelet dans la bouche. Qui dit excès s’accomode, bien sûr, des extravagances, de la somptuosité et de la demesure qui viennent avec la richesse.

Parlant de demesure, il n’y a pas que les stars américaines ou autres qui en font une règle de vie, mais les nouveaux riches émirats du désert de Dubaï font aussi parler d’eux, ces temps-ci.

Dire qu’ici, au nord de notre hémisphère, déjà on riait à belles dents de la fameuse blague qui décrivait un vendeur un peu trop insistant, en disant de lui, qu’il pouvait vendre des congélateurs à des Esquimaux.

Ça, c’était à l’époque où, le pergélisol avait des kilomètres d’épaisseur, que les glaciers scintillaient comme des rocs de diamants sous le soleil de minuit, bref, au temps où les Esquimaux pouvaient encore s’en passer …

Or, si vendre des congélateurs à des Esquimaux était une bonne blague, autrefois, et bien, aujourd’hui, pour la modique somme de 272 millions USD, les émirats du désert de Dubaï, eux, ont érigé au beau milieu de leur désert, une station de ski à faire rêver nos skieurs locaux et à baver de jalousie tous les administrateurs de pistes de ski nord-américaines.

Dis, mon amie, pourquoi donc s’en faire pour l’environnement, si avec des millions et des milliards, les riches de ce monde peuvent ainsi se protéger des intempéries, par exemple, et créer des micro-climats sous n’importe quels cieux? Seraient-ils assez vaniteux pour croire qu’ils sont capables de se mettre à l’abri des colères de la Terre?

Pendant ce temps, mon amie, durant la même semaine dernière, des ravages causés par des marées hors de l’ordinaire sur la Côte-Nord et dans le Bas-du-Fleuve, notamment, ont commencé à soulever l’inquiétude et la peur dans l’esprit des gens qui habitent là-bas.

Les oreilles ont dû te chauffer, mon amie. On surveillait même la marée qui montait presque jusqu’à la hauteur de la chaussée de la Promenade, au bord de la mer, à Rimouski.

À toi pour toujours,
May West