mardi, juin 06, 2006

Le clone, la marionnette et le pochoir

Mon amie, je suis sceptique. C’est pas que je refuse de croire qu’il y ait bel et bien des terroristes parmi les Canadiens et des agents dormants parmi nos voisins, mais … ce coup-là, ne me revient pas du tout.

Comme de fait, il tombe trop bien « à sa place » dans le puzzle, exactement quatre jours après que le numéro deux du SCRS, Jack Hooper (à ne pas confondre avec J. Edgar Hoover …) eut déclaré devant un comité du Sénat que son agence ne vérifiait que 10 % des immigrants provenant du Pakistan et de l'Afghanistan à cause d'un manque de ressources.

D’ailleurs, le Bloc québécois n'a pas manqué de relever cette possible manipulation de l'opinion publique. «Ils étaient sûrement au courant qu'il y avait menace», a lancé Gilles Duceppe en rappelant que l'enquête avait commencé il y a deux ans. «Quand M. Harper dit que son gouvernement a donné les moyens [au SCRS] et que c'est la preuve [que ça donne des résultats], il y a du jeu politique, et c'est inadmissible.» (Le Devoir, 6 juin 2006)

D'abord, le Premier ministre avait drôlement besoin de « ça » pour justifier sa politique militariste. De même qu’il en avait besoin pour montrer au président Bush, qu’ici aussi, on veillait au grain au nom de la sacro-sainte sécurité nationale (SSSN).

Mais, ce n’est pas tout. À le voir aller, on voit bien qu’il est le clone parfait du président américain. Comme une marionnette, il tire lui-même ses propres ficelles au bout desquelles s’agite sa politique sur l’environnement. Tout à fait contraire de celle des Québécois; même ceux qui ont voté pour lui. David Suzuki a bien raison d’être déçu du Québec.

Le nouveau premier ministre est réputé être un homme intelligent. Je veux bien le croire. Il sait choisir ses modèles, en tout cas. Enfin, calqué sur son puissant voisin tel un pochoir, n’est-il pas en train de se peinturer (dans un coin?) en brandissant son projet de loi sur le mariage gai?

Attention, mon amie! Harper, le versatile, est aussi tout cela. Mais, c'est pas une raison pour le décapiter ...

À toi pour toujours,
May West