lundi, novembre 28, 2005

Faible bruine

Petit fait d’hiver

Dernièrement des chercheurs ont découvert des poissons intersexués au large de la côte du sud de la Californie, alimentant de plus belle les inquiétudes au sujet de l’effet de ce que l’on décharge dans les océans. De ces prises, 11 possédaient du tissu ovarien dans leurs testicules, a expliqué Doris Vidal, du Southern California Coastal Water Research Project.

Étrange, en effet.

Quand les poissons mâles se mettent à pondre des œufs, mon amie, c’est qu’il y a un sérieux problème quelque part dans la nature des choses. En ces heures de conférence de l’ONU sur le climat, très difficile de prétendre le contraire : les gaz à effet de serre, le grand responsable, c’est l’homme. Donc, les déchets rejetés dans les océans, c’est encore l’homme, non?

Certes, cela suscite l’inquiétude, mais nous porte aussi à réfléchir. Si par sa pollution, l’homme est capable de transformer ainsi d’autres êtres inférieurs à lui-même, aurait-il été aussi responsable à travers les âges, des grandes mutations provoquées par son ingérence sur la Nature? Les mythologies sont pourtant remplies de cas d’espèces.

En outre, la Genèse ne raconte-t-elle pas qu’au sixième jour de la Création, dans un mouvement de vanité excessive, Dieu a créé l’homme à son image? N’en aurait-Il créé qu’un seul qu’Il aurait été satisfait du résultat, mais mon petit doigt me dit qu’Il en aurait peut-être cloné plusieurs. De là auraient jailli d’ailleurs les premiers balbutiements homosexuels ... Tu me suis?

Or, se pourrait-il, mon amie, que cet homme, créé à l’image de Dieu à l’époque de la nuit des temps, se trouvant bien seul avec lui-même, ait été le maître d’œuvre de la création de la femme (par mutation, évidemment) à la suite de sa propre pollution nocturne … ?

Complètement farfelue! Tirée par les cheveux, ma théorie? Je te concède tout ce que tu en penses, mon amie. Mais, avoue tout de même, que cela expliquerait pourquoi cette créature soit encore aujourd’hui considérée comme inférieure à l’homme et ait tant de difficulté à remonter la côte d’Adam ...

Et que la lumière fut, en ce jour sombre de novembre ...!

À toi pour toujours,
May West