Quelques nuages
L’enfant en nous
Sol est mort, mon amie. L’adulte-spectateur en nous vient de perdre un grand philosophe de la langue. Et aussi un grand personnage de nos enfances é-perdues. D’ailleurs, celui-là, on le croyait immortel. Il nous a pris par surprise tellement on ne ne s’y attendait pas.
Je ne sais trop, si c’est à cause de Sol, ou à cause de Noël tout proche, mais, à chaque année, au même moment, n’a-t-on vraiment pas le choix de retourner en enfance? Un peu prématurément, cela va sans dire. Ne vois pas ça de façon péjorative, mon amie.
Chose certaine, ce n’est pas parce qu’on prend de l’âge qu’on devient plus adulte. Et vice versa. En tout cas, il faut bien dire que la vie ne nous fait pas souvent de cadeau. Cela est si vrai, mon amie, qu’« Il faut que la vie nous ait bien abîmés pour résister au plaisir de recevoir un présent, aussi modeste soit-il. », écrivait dernièrement Denise Bombardier, dans une de ses chroniques.
Mais l’inverse est tout aussi vrai. Je pense à ma mère, par exemple. Elle, qui ne recevait qu’une seule orange dans un vieux bas de laine, autrefois, flaire bientôt ses quatre-vingt-cinq ans, et n’arrive toujours pas à résister au plaisir de faire plaisir aujourd’hui: « … parce que c’est pas certain, que je sois encore là, l’an prochain!», me répète-t-elle à chaque année depuis au moins les cinq dernières. J'ai bien hâte de voir ce qu'elle m'a encore bricolé pour Noël ...
Comme si l’enfant en elle était toujours vivant! En tout cas, ne possède-t-elle pas encore cette étrange faculté de se laisser impressionner, pour ne pas dire, émerveiller par l’évolution des mœurs dans nos sociétés modernes? Aussi bien pour le meilleur que pour le pire!
Aussi, c’est comme pour ma brune (de plus en plus) grisonnante. Bien sûr, issue d’une génération différente, comment ne pas apprécier chez elle, ce plaisir qu’elle a sans cesse de chercher à faire plaisir aux autres? On dirait presqu'une forme d'égoïsme...!!! Déguisée ou non, je n’arrive pas à croire que cela puisse être un défaut.
Bref, cet enfant en nous peut parfois nous sembler, hélas, une espèce en voie d’extermination. Tout cela dépend évidemment de la grandeur, de la largeur et de la profondeur du cœur qu’il y a dedans. Mais, bien que cet enfant en nous soit loin d’être divin parce que, pas toujours sage, heureusement, qu’il y a Noël, une fois par année, pour nous rapprocher un tant soit peu de l’ange ...
À toi pour toujours,
May West
Un livre de circonstances ... Comment devenir un ange
Sol est mort, mon amie. L’adulte-spectateur en nous vient de perdre un grand philosophe de la langue. Et aussi un grand personnage de nos enfances é-perdues. D’ailleurs, celui-là, on le croyait immortel. Il nous a pris par surprise tellement on ne ne s’y attendait pas.
Je ne sais trop, si c’est à cause de Sol, ou à cause de Noël tout proche, mais, à chaque année, au même moment, n’a-t-on vraiment pas le choix de retourner en enfance? Un peu prématurément, cela va sans dire. Ne vois pas ça de façon péjorative, mon amie.
Chose certaine, ce n’est pas parce qu’on prend de l’âge qu’on devient plus adulte. Et vice versa. En tout cas, il faut bien dire que la vie ne nous fait pas souvent de cadeau. Cela est si vrai, mon amie, qu’« Il faut que la vie nous ait bien abîmés pour résister au plaisir de recevoir un présent, aussi modeste soit-il. », écrivait dernièrement Denise Bombardier, dans une de ses chroniques.
Mais l’inverse est tout aussi vrai. Je pense à ma mère, par exemple. Elle, qui ne recevait qu’une seule orange dans un vieux bas de laine, autrefois, flaire bientôt ses quatre-vingt-cinq ans, et n’arrive toujours pas à résister au plaisir de faire plaisir aujourd’hui: « … parce que c’est pas certain, que je sois encore là, l’an prochain!», me répète-t-elle à chaque année depuis au moins les cinq dernières. J'ai bien hâte de voir ce qu'elle m'a encore bricolé pour Noël ...
Comme si l’enfant en elle était toujours vivant! En tout cas, ne possède-t-elle pas encore cette étrange faculté de se laisser impressionner, pour ne pas dire, émerveiller par l’évolution des mœurs dans nos sociétés modernes? Aussi bien pour le meilleur que pour le pire!
Aussi, c’est comme pour ma brune (de plus en plus) grisonnante. Bien sûr, issue d’une génération différente, comment ne pas apprécier chez elle, ce plaisir qu’elle a sans cesse de chercher à faire plaisir aux autres? On dirait presqu'une forme d'égoïsme...!!! Déguisée ou non, je n’arrive pas à croire que cela puisse être un défaut.
Bref, cet enfant en nous peut parfois nous sembler, hélas, une espèce en voie d’extermination. Tout cela dépend évidemment de la grandeur, de la largeur et de la profondeur du cœur qu’il y a dedans. Mais, bien que cet enfant en nous soit loin d’être divin parce que, pas toujours sage, heureusement, qu’il y a Noël, une fois par année, pour nous rapprocher un tant soit peu de l’ange ...
À toi pour toujours,
May West
Un livre de circonstances ... Comment devenir un ange
2 Commentaire(s):
Chère May West,
Tu te demandes si le fait de toujours vouloir faire plaisir aux autres peut être un défaut.
Je te répondrais que cette QUALITÉ peut malheureusement devenir un sérieux handicap, voire même une barrière à l'épanouissement de la personne qui ne peut s'empêcher de mettre un tapis rouge sous les pieds des gens qu'elle aime.
Je te donne mon opinion le plus brièvement possible car nous pourrions délibérer de longues heures sur ce sujet.
Bien souvent la personne qui gâte a beaucoup de difficulté à recevoir sans se sentir mal à l'aise. C'est un être qui probablement s'accepte plus ou moins et qui pense que la seule façon de se faire aimer est de tout offrir aux gens de son entourage.
Dans un couple, ce comportement est très néfaste car la personne gâtée peut devenir de plus en plus égoïste au fil des ans. Mais comment peut-on lui reprocher de ne pas s'allonger sur le beau nuage que nous lui offrons tous les jours ?
Et là, la frustration commence à s'installer chez la personne qui gâte puisqu'elle reçoit de moins en moins dans son couple, d'où naît le sentiment que l'on profite d'elle et surtout de celui d'être moins aimée.
Si nous revenons à l'être gâtée, je vous dirais même que cette personne devient tellement habituée de recevoir que le jour où les intentions diminuent un peu à son égard, qu'elle ne se gène pas pour le faire sentir à l'autre.
Tout cela était plutôt difficile à expliquer mais je désirais le faire car cette situation s'est présentée tout au long de ma vie. C'est un moule qui est ardu à détruire et qui affecte beaucoup les liens d'amitié ainsi que la vie de couple.
J'ai écrit le tout en me basant sur mon expérience strictement personnelle et j'espère de tout coeur que le tout ne blessera aucune personne de mon entourage.
Et de grâce, apprenez avant qu'il ne soit trop tard, à vous laissez gâter ! C'est votre estime de soi et votre bien-être qui sont en jeu.
S.
Merci, chère S. de partager avec nous une si belle leçon de générosité. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Souvent on est porté à l’oublier. J’espère que ton message sera entendu et retenu.
May West
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