jeudi, octobre 27, 2005

Nuageux

Spleen d’automne

Ah! mon amie, si tu savais la profondeur et la hauteur du vague à l’âme qui s’est abattu sur moi, cette semaine! L’ouragan Wilma n’aura été que de la petite bière à côté de ça! Comme toutes les autres petites âmes en peine, à l’instar de mon âme sœur, qui viennent hanter mon blogue, de temps à autre, tu as sans doute dû croire que je faisais preuve de paresse intellectuelle.

C’est que l’inspiration m’a fait cruellement défaut. Car pour t’écrire, mon amie, ai-je besoin de te dire qu’il m’en faut, de l’inspiration! Il faut qu’elle vienne de quelque part et qu’elle me submerge ...

« Je suis comme (la reine) d'un pays pluvieux » ...

Or faut-il te dire que toute cette pluie, qu’elle soit tombée en trombes, en bruine ou en averses, n’a pas aidé mon moral ni arrangé les choses. Pour que je décide de ranger le dessous de mon armoire de cuisine, de nettoyer le four de ma cuisinière et de brasser des affaires (dans ma tête), c’est pas peu dire.

À vrai dire, le vrai sens de cet état d’âme se résume dans un seul mot : désespérance. Désespérance de voir et d’entendre, autour de moi, toute cette merdique avalanche d’intempéries, aussi bien naturelles qu’humaines, qui ne cesse de nous envahir et de nous engloutir à cœur de jour. Est-ce ça, mon amie, avoir le spleen?

Tiens! Je vais te donner un seul exemple. Comment veux-tu que je trouve inspirante, l’idéologie de ce drôle de pistolet qui se dit philosophe, tout en prenant très au sérieux le rôle de prince consort qu’il joue auprès de la nouvelle gouverneure générale?

Dis-moi, est-ce par pur opportunisme que Jean-Daniel Lafond mange ainsi à tous les nationalismes, sauf celui du Québec, qu’il trouve tout à coup particulièrement indigeste? Et est-ce par ambition personnelle qu’il a su convaincre sa femme, pas plus folle qu’une autre, en tout cas, pas plus folle qu’une Denise Bombardier, qu’une Nathalie Petrowski ou qu’une Lysiane Gagnon, pour ne nommer que celles-là, d’accepter ce poste hautement symbolique? C’est à se demander, quels autres squelettes pittoresques le personnage en question n’a pas cachés dans ses doubles placards … ?

« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle », pas étonnant que le spleen d’automne provoque en nous ... comme des hallucinations.

À toi pour toujours,
May West

En italique : certains vers de Charles Baudelaire, extraits des Fleurs du Mal
Photo: May West

2 Commentaire(s):

At 28 octobre, 2005 23:36, Anonymous Anonyme dit...

Chère May,

Si ton spleen automnal devait malencontreusement se prolonger, je connais bien un dessous d’armoire et un four qui profiteraient grandement de tes bons soins ….

Je fournis le liniment de ton choix… et les chansons de Diane Juster pour « égayer » le tout.... (à moins que tu ne préfères LCN, CNN, RDI ou star academie)

En toute amitié ;-))

Brita xx (qui pense que la disposition des planètes ne favorise pas les taurines présentement!)

 
At 29 octobre, 2005 09:04, Anonymous Anonyme dit...

Bonjour Brita,

Comme tu vois, mon spleen d'automne ne s'éternisera malheureusement pas. Donc, oublie ça, pour ton ménage ...!

Mais, je peux toujours prendre soin de ta chatte, si jamais le besoin se faisait sentir ...

Au fait, tu crois à ça, toi, la disposition des planètes? Pourrais-tu m'en dire davantage?

Entre-temps, merci de venir hanter mon blogue. Mais, c'est pas parce c'est bientôt l'Halloween, que j'y cache des fantômes.

Désolée!

May West xxx

 

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