vendredi, juillet 29, 2005

Quelques nuages

Plaisirs et souvenirs

Mon amie, quelle semaine
bien remplie
après un périple de quelques jours
à travers les montagnes,
les lacs,
les rivières
et les campagnes verdoyantes
sans oublier les bleuetières à perte de vue,
pour finir, hier,
par une magnifique partie de golf
sous un soleil éblouissant!

Voilà ce que j'ai trouvé pour l'instant
dans mes bagages.
Un superbe dessert de petits fruits
concocté
par notre amie Ève,
mi-fée, mi-elfe
hantant les Bois-Francs
avec ses potions magiques ...
Je te reviendrai avec d'autres photos
très bientôt.
Photo: May West

samedi, juillet 23, 2005

La panthère rose

L'Évian Masters: Paula Creamer
Non, mon amie,
son père n'a pas inventé
la crème champêtre ...


Quelques nuages

Dans l'oeil du cyclone

Cette semaine, Londres a bien failli y repasser. Mais Charm el-Cheikh, en Égypte , sur la mer Rouge, n’y a pas échappé. Alors qu’un attentat n’attend pas l’autre sur la planète, la terreur, elle, attend patiemment son heure pour s’immiscer dans nos esprits. Comme si la destruction des corps et des biens matériels précédait celle des âmes et des esprits.


Mais est-ce vraiment là, le but de toute cette violence? Jusqu’à maintenant, tout le monde essaie de comprendre. Chacun à son idée. Pour les uns, c’est à cause du pétrole, donc de l’Irak. Pour d’autres, ça n’a rien à voir avec tout ça. Cela relève d’un choc de civilisations. On n’en sort pas, mon amie.

En tout cas, plus on s'achemine dans l’avenir de cette furie, on ne peut s’empêcher de penser, à l’instar d’une jeune Britannique qui travaille là-bas comme serveuse dans un hôtel : «Ils sont fous. Quel est le sens de tout cela. Aucune religion ne peut accepter cela».

Mon amie, nous y voilà donc. Puisqu’il est question de religions, ça brasse pas mal aussi, ces temps-ci, dans la religion catholique. Justement cela se passera lundi au milieu du fleuve Saint-Laurent, près de Gananoque, en Ontario, alors que neuf femmes, américaines et canadiennes, seront ordonnées prêtres ou diacres. Toutes les cérémonies se dérouleront sur un bateau naviguant en eau internationale pour illustrer la précarité des femmes qui protestent contre la discrimination sexiste existant au sein de l'Église catholique.

Tu comprendras, chère amie, que tout cela donne beaucoup de fil à retordre à notre bon pape Benoît XVI, qui n’attendra pas bien longtemps pour excommunier les vilaines femmes. Après sa condamnation d’Harry Potter, ces derniers jours, c’est à se demander s’il a le temps de faire toutes ces nuits … le pauvre homme!

Mais malgré toutes ces réflexions sur des sujets aussi sérieux et aussi tragiques, figure-toi, que le plus pire dans l'oeil du cyclone quotidien qui nous entraîne on ne sait où, ... c’est qu’on ne mangera pas de tartes à trois bleuets, cette année! La chaleur, la sécheresse, les changements climatiques, bref que sais-je, en seraient les principaux responsables.

Tout cela pour te dire, mon amie, qu’on s’en va vérifier ça sur place, au Saguenay-Lac-St-Jean, à partir de demain. Donc, de retour dans le courant de la semaine prochaine!

À toi pour toujours,
May West

P.S. Pour t'aider à passer le temps, voici une excellente recette de tarte aux bleuets

Dessin: par Burk - Courrier international

jeudi, juillet 21, 2005

Nuageux avec éclaircies



La sieste

Par un bel après-midi d'été,
voilà l'indésirable animal
que je peux voir
dans l'arbre planté
juste en face de mon balcon.

La queue pendante,
la tête lourde,
les oreilles molles,
la paupière tombante,
bref, le corps si indolent,
que même le vent,
qui se joue d'espièglerie dans les branches,
n'arrive même pas à le déranger.

Mais attention!
Chatte méchante à proximité ...!


Photo: inconnu

mercredi, juillet 20, 2005

Quelques nuages


Enfin un petit répit avant la suite des choses!

Mais ce sera chaud... jusqu’en septembre!


Photo: May West

mardi, juillet 19, 2005

Nuageux

Qui est donc celui qui condamne Harry Potter?

Pierre Desjardins, professeur de philosophie au Collège Montmorency pose la question. Et bien sûr, y répond de façon éloquente en nous traçant un portrait, on ne peut plus documenté sur le personnage.

Comme tu sais, chère amie, je ne suis pas plus catholique que le pape depuis longtemps, comme on dit. Mais, si j’ai lu avec un immense intérêt le Da Vinci Code, c’était par pure curiosité. Je cherchais à comprendre pourquoi le Vatican tenait tant à le mettre à l’index. (Voir dans mes archives, le mercredi 25 mai 2005)

Et voilà qu’actuellement, ce même Vatican, enfin ses plus hautes instances, s’apprêterait à récidiver en voulant condamner (eh oui! le mot n’est pas trop fort) le dernier Harry Potter de J. K. Rowling. Non, ma chère, cette fois-ci, on ne m’y prendra plus.

Grâce au Ciel, si tu me permets le jeu de mots, l’auteure britannique a su trouver dans son imaginaire immensément fécond, le petit filon qui fait frisonner des millions de jeunes et moins jeunes. Or, parce qu'elle aurait inventé des histoires de sorciers et de sorcières, il n'y a qu'un petit pas à franchir dans notre esprit pour penser que le Vatican la considère déjà elle-même comme une … sorcière.

De fait, ne trouves-tu pas curieux, étrange surtout de voir que le pape actuel Benoît XVI ait déjà été, entre autres fonctions douteuses, nommé préfet d’une congrégation dont l'origine remonte au Moyen Âge et qui s'appelait alors la Congrégation de la Sainte Inquisition? Or, cette congrégation avait notamment pour tâche d'envoyer les hérétiques au bûcher. Et ai-je besoin de te dire que les sorcières y ont été les plus embrochées ...?

Mais grâce au professeur Desjardins, qui a apporté toute l’eau nécessaire qu’il fallait au moulin de ma curiosité pour la satisfaire, je crois comprendre les motifs qui animent notre bon pape Benoît XVI, de vouloir condamner l’œuvre et, par le fait même, l’auteure de ce best seller.

Justement à ce sujet, mon amie, je ne voudrais pas te paraître trop farfelue, mais on apprend que peu avant sa nomination à la papauté, Ratzinger travaillait à la rédaction d'un nouveau catéchisme de plus 900 pages. S'agira-t-il maintenant qu'il est pape de l'imposer à ses jeunes fidèles alors qu’il sera au grand rendez-vous des Rencontres mondiales de la jeunesse du 15 au 21 août 2005 à Cologne?

Farfelue ou hurluberlue, mon amie? En tout cas, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle suivant, à savoir que notre bon pape ultraconservateur aura-t-il autant d’influence auprès de la jeunesse internationale actuelle, qu’Oussama ben Laden en a eu et a encore sur la jeunesse musulmamne des pays occidentaux, par exemple?

Car pour l'un comme pour l'autre, le combat est le même. Contrôler le monde en s'appropriant les esprits, et pour les deux, en tentant par tous les moyens, la force, la guerre ou le terrosisme, d'imposer sa religion, d'ailleurs toutes les deux moyenâgeuses.

Enfin, comme tu vois, mon amie, je ne crois pas qu’il soit nécessaire pour moi de perdre mon temps à lire ce livre. Non qu’il manquerait de fascination, loin de là, mais parce qu’avec l’âge, je n’ai plus vraiment le goût de lire ce genre d’histoires ... abracadabrantes.

Mais j'espère de toutes mes forces, qu’entre Benoît XVI et Oussama ben Laden, Harry Potter sera le plus fort, et passera à l’histoire du XXIè siècle comme un éclaireur et pourquoi pas, comme un allumeur de réverbères ... Pas comme un obscurantiste.

À toi pour toujours,
May West

Le pape Benoît XVI, alias le cardinal Joseph Ratzinger

Photo: La Presse

lundi, juillet 18, 2005


Un coup de fraîcheur
aux Mondiaux des sports aquatiques!
Super! Super!
les filles!
Photo: La Presse

Quelques nuages

Sans-bobettes en toute liberté

Oui, je sais. Tu trouves mon titre trop accrocheur. Permets-moi de te rappeller, chère amie, que je t’écris, ce soir, mon soixante-neuvième (69è …!) blogue! Déjà! Eh! oui!

Or, avec la chaleur caniculaire qu’on connaît presque sans répit, depuis maintenant près d’un mois, le mouvement, pour ne pas dire la secte des sans-bobettes gagne de plus en plus d’adeptes chaque jour. Sauf que, la plupart de ces adeptes sont plutôt discrets. Mais d’autres, j’en suis convaincue, à l’instar de leurs ancêtres, les sans-culottes, n’ont pas besoin d’être républicains pour afficher leur sans-gêne.

En tout cas, moi, je me fous pas mal de la république. Une fois que les ai retirées et bien essorées, il m’arrive parfois d’oublier de les remettre pour les laisser sécher …

Alors que je me promène impunément, mais discrètement, tout de même, sans bobettes dans mon appart, je ne peux m’empêcher de penser qu’ailleurs, d’étranges beautés se sont déjà prises à rêver, il n’y a pas encore si longtemps, d’un bon « capuccino bien glacé » pour se rafraîchir. Trop glamour et american way of life pour mon goût! Puis, le moins qu’on puisse dire dans les circonstances, c’est que tous les « culottés » sont dans la nature.

Mais, entre nous, c’est comme rien qu’elle a dû bénir, à genoux, les attentats de Londres, survenus le lendemain matin de sa sortie de prison. Je ne suis quand même pas la seule à penser, que ces tragiques événements n’ont pas pu mieux tomber pour elle. Car, en plus de la reléguer soudainement au second plan dans l’actualité, alors que la veille elle y prenait toute la place, cela a eu aussi pour effet inespéré, de l’oublier pour un moment, au moins le temps qu’elle prenne possession et s’installe dans son nouvel appart. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres!

Après cela dit, mon amie, j’ignore si, en ces jours de chaleur épouvantable, elle aussi savoure la liberté toute occidentale de pouvoir se balader chez soi sans bobettes, et pourquoi pas, torse nu tant qu'à y être. Tu auras deviné, mon amie, lorsque j'écris: toute occidentale, que je fais référence ici, aux pauvres Afghanes suffoquant sous leurs burqas.

Enfin, si je te parle à mots à peine couverts de la belle Karla Homolka, c’est que, paraît-il, la troublante beauté des criminels peut devenir une source d’inspiration, autant pour les poètes que pour les journalistes.

Pour les poètes, on repassera toutefois. Je viens justement de te donner une idée des fruits de ma propre inspiration à cet égard ...

Mais, j’aimerais quand même que tu saches qu’un journaliste, tout ce qu’il y a de très sérieux et très professionnel, en a fait tout un chapitre dernièrement. Mario Girard, de La Presse, est l’un de ceux qui se serait laissé subjuguer par la beauté du diable pour écrire La troublante beauté des criminels.

Ah! au fait! Iras-tu voir Aurore, toi?

À toi pour toujours,
May West

sans-culotte: homme du peuple et révolutionnaire sous la Révolution française qui portait le pantalon, alors que la culotte passait pour aristocratique.

Extrait de mon journal personnel
sans-bobettes
: nom donné à toute personne qui, dans un mouvement d’exaspération due à la chaleur trop intense, décide de ne pas porter sa petite culotte sous ses autres vêtements.

vendredi, juillet 15, 2005

Quelques nuages

Souvenirs du grand large
C'était en juin dernier,
quelque part
entre la vague et le vague ...
et il faisait plutôt frais,
cette semaine-là.
Photo; May West

mardi, juillet 12, 2005

Quelques nuages

Parlant de nuages ...
connais-tu,
toi,
le nom de cette fleur ou arbuste?
Photo: May West

lundi, juillet 11, 2005

Ciel voilé

Les actes de Dieu

Mon amie, si cela devait arriver, j’aimerais mieux mourir d’un coup de chaleur en bizounant dans des plates-bandes, ou d’apoplexie en drivant ma balle sur un terrain de golf que de mourir démembrée, déchiquetée ou empalée des suites d’une explosion terroriste ...

Mais, que l’on soit obligés de rester à l’intérieur, toutes portes et fenêtres closes comme en plein mois de janvier, pendant plusieurs jours de suite à cause de la chaleur toujours de plus en plus intense, en plein été, et lorsque l’on est en vacances pour beaucoup, cela a de quoi nous sonner des cloches. Quelque chose ne tourne plus rond quelque part. Alors, voilà pour le côté sombre de la réalité. Bref, encore chanceuse d’être encore là, n’est-ce-pas?

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Finies les études d’experts en la matière qui se contredisent toutes, les unes après les autres! Parce qu’elles finissent toujours par dire exactement ce que celui ou ceux (certains gouvernements qu’on ne nommera même pas … ) qui les ont commandées veulent entendre.

Le réchauffement de la planète coûtera cher, se plaignent déjà ouvertement les grandes compagnies d’assurances. Si rien n'est fait pour contrer la pollution atmosphérique, l'Association des assureurs britanniques (ABI) avertit que les coûts d'assurances annuels reliés à la saison des ouragans et des typhons pourraient atteindre 175 milliards de dollars aux États-Unis et 40 milliards de dollars au Japon. En Europe, les inondations pourraient coûter 175 milliards de dollars par année. Et on ne dit pas ce que coûteront les petits, les moyens et les gros dégâts causés par les extrêmes de nos propres intempéries, ici au Canada et au Québec.

Divise ça, mon amie, par particulier ou particulière responsable qui paie des assurances! Pas besoin de cours du soir pour voir que les primes vont se mettre à grimper, d’année en année, vers des sommets insoupçonnés!

L’ARGENT …! On a toujours entendu dire qu’il était le nerf de la guerre. Fera-t-il honneur à sa réputation en forçant, par exemple, certains gouvernements bornés, bouchés, cupides, insensés et insouciants à admettre enfin la réalité? Que Dieu n’est plus le seul responsable de ses actes …!

À toi pour toujours,
May West

Tiens! Tiens! Tiens!
Si ce n’est pas May West
dans toute sa splendeur ... !

Perdue dans ses fleurs
se prendrait-elle pour une fée des dents,
courbée
ainsi qu'une courgette,
pas bien loin de son rateau
et de ses bêches à dents?

En tout cas,
la voilà certes
habillée
comme la chienne-à-Jacques,
à moins qu'elle ne se soit
déguisée
en Marie-quatre-poches… !

Photo: Lora

vendredi, juillet 08, 2005

Nuageux avec éclaircies

À Londres hier



J’aurais aim
é, mon amie,
terminer la semaine
sur une note plus légère ...

Mais l’horreur et le chaos,
le choc et la douleur
ont pris toute la place
depuis hier.

Après New-York et Bali,
Casablanca, Madrid et ailleurs,
maintenant, c’est à Londres,
que le terrorisme aveugle
a encore frappé
la démocratie et la liberté.

Who’s next?

L’Italie?
Le Danemark?
La France?

jeudi, juillet 07, 2005

Quelques nuages


À Cape Cod
un certain été ... ??
Pas du tout!
Photo: Lora

mercredi, juillet 06, 2005

EFFERVESCENCE

La saison des fraises

bat son plein de conserves
Photos: May West

mardi, juillet 05, 2005

Croquante(s) ?
Choquante(s) ?
Rien de cela, mon amie!
Mais elles commencent à être fanées,
les belles pivoines ...
Photo: Lora

Brume sèche

Deux femmes, deux destins

Dans la vraie vie, mon amie, enfin derrière son côté obscur, il y a des victimes et des bourreaux. Des victimes, ou soit qu’elles se taisent dans un mutisme mortel, ou, si elles survivent, soit qu’elles décident de se faire entendre à travers la clameur. Nathalie Simard a été l’une d’elles. Pour son plus grand bien. Et le nôtre aussi.

Puis, il y a les bourreaux. D’abord, de ceux-là, nous du côté de la clameur préférons les ignorer et les oublier à tout jamais. On espère de tout notre cœur que le diable s’en chargera à notre place. Mais voilà, qu’il y a aussi des bourreaux qui décident d’émerger des ténèbres et de rencontrer leur destin. De reprendre leur vie en mains, si l’on veut. Ces bourreaux-là sont rares. Sans doute, parce qu’elle se sent traquée comme un bête, Karla Homolka est l’une de ceux-là.

Or , c’est d’une main de maître que Joyce Napier a mené hier soir l’entrevue exclusive avec l’ex-détenue, à Radio-Canada. En français, de surcroît. Remarque qu’ici, je ne trouve pas très sensé d’avoir choisi de paraître à la télévision. Selon moi, elle aurait dû choisir de s’expliquer à la radio ou dans les journaux. Désormais, il est assuré que n’importe qui, dans la rue, à l’épicerie, au cinéma ou ailleurs, va reconnaître ce visage. Et surtout ce regard à la paupière tombante … qui donnait froid dans le dos, il n'y a pas encore si longtemps.

Justement, mon amie, j'allais te dire que les médias de ce pays, anglophones surtout, sont complètement hystériques en pourchassant cette femme avec autant d’acharnement. D’ailleurs, en tant que femme, je me sens outrée, pour ne pas dire outragée. Combien de meurtriers, abuseurs, violeurs, pédophiles ou autres, qui sortent de prison eux aussi après avoir terminé leur peine, et qu’on laisse s’échapper dans la nature sans jamais les pourchasser de la sorte?

C’est vrai que cette femme est une criminelle et le sera pour le reste de ses jours. C’est vrai qu’elle a participé à des crimes odieux, dont je ne veux même pas me souvenir des détails. Mais qu’elle soit ange, démon ou monstre, est-ce que tout est rien que noir dans l’âme de cette criminelle? Une majorité de gens, surtout des Ontariens, en sont toujours convaincus.

Dans un blogue précédent, si tu te souviens bien, je t’avais fait part de ma vive appréhension au sujet de cette personne, puisqu’à ce moment-là, il me semblait que mon idée était plus claire. Mais depuis, surtout après cette entrevue, représente-t-elle encore un danger potentiel pour la société? Est-ce encore par méchanceté et égoïsme, qu’elle a cherché à nous manipuler afin de mieux pouvoir s’intégrer à notre société?

Là-dessus, je t’avoue que mon jugement demeure très ambivalent à cet égard. Aujourd'hui, je ne sais trop quoi penser. Je vacille de plus en plus entre le détachement et la compassion. Comme si, le fait de ne pas avoir vécu le drame aussi intensément que nos voisins, cela me permettait une objectivité qu'eux-mêmes ne peuvent avoir.

Mais, chose certaine, on devrait la laisser tranquille. Enfin, as-tu seulement pensé à quel point, il lui sera difficile de tenter de se refaire une vie? J’essaie simplement d’imaginer quel sera l’employeur qui l’embauchera. Devra-t-elle se terrer afin de rester en vie? Même au Québec, en terre moins hostile? Toutes ces questions et combien d'autres font en sorte que, je ne serais pas étonnée qu’elle regrette, à plus ou moins brève échéance, d’avoir été remise en liberté.

En terminant, sais-tu, mon amie, que les chiens ne se trompent jamais? Qu’ils réagissent à ce qu’ils sentent chez les humains? Qu'ils aboient et montrent les dents s’ils sont en présence d’une personne foncièrement … mauvaise? Au fait, a-t-on seulement eu l'idée de faire passer le test du chien à Karla Homolka? Comme ça, on serait vite fixé au moins sur la sincérité de ses remords.

À toi pour toujours,
May West

Ce que Karla a dit en entrevue

Karla Homolka fait encore peur aux Québécois

lundi, juillet 04, 2005




L'hémérocalle
Lys d'un jour

Quelque part sur cette planète,
hier après-midi!

Photo: May West

Ciel voilé

Quand mon hérétique de père divaguait

Mon père, un savantologue parfaitement inconnu, ne parlait jamais à travers son chapeau. Tout ce qu’il pensait et disait sur la politique, sur la religion ou tout autre sujet ayant trait à l’humanité, était frappé d’une sorte d’infaillibilité pontificale et devenait systématiquement ex-cathedra.

D’ailleurs, ce n’est pas pour rien, qu’un jour, j’ai eu l’idée de l’appeler le pape Herman. Peu importe, si cela faisait référence aux fameux bonbons de couleur blanche à saveur de menthe, mais, chose certaine, il n’avait vraiment pas fait exprès pour s’appeler … Herman. Avec un seul « n », bien entendu!

Sur la politique d’abord, il disait que, nous les Québécois, avions un palier de gouvernement en trop, en l’occurrence, celui du gouvernement fédéral, à Ottawa. Difficile de le contredire, même aujourd’hui, n’est-ce-pas? Inutile de te dire ici, qu’il a toujours été un vibrant nationaliste.

Puis, à propos de religion, il avançait, sans l'ombre d'un remord, que l’Église catholique avait assassiné tellement de consciences tout au cours de son histoire, qu’elle n’aurait jamais assez de l’éternité pour faire son propre examen de conscience...! Là encore, il n’avait pas tout à fait tort. Pour un pape, laisse-moi te dire qu’il était pas mal hérétique …!

Maintenant, quant aux questions concernant l’humanité, c’est là-dessus, à mon avis, que mon père a été un grand visionnaire. À l’époque, alors que le mot « clonage » était pratiquement inconnu, il nous disait qu’un jour viendrait, où l’être humain finirait par se reproduire sans relation sexuelle entre l’homme et la femme.

Ah! ben là, je ne sais plus quoi te dire, mon amie. Parce qu’avec les événements qui se bousculent et n’arrêtent pas de nous faire évoluer par la même occasion, mon père ne divaguait pas tant que ça.

C’est en lisant récemment un article sur une variété de fourmis qui se clonait naturellement, que le souvenir de ses propos m’est soudainement apparu. Et que, si des fourmis peuvent se cloner « naturellement », il n’est pas insensé de croire que, tôt ou tard, l’être humain finira par y arriver, lui aussi.

« Le mariage est la forme la plus menteuse des relations sexuelles ; c'est pourquoi il jouit de l'approbation des consciences pures. » disait Friedrich Nietzsche. Or, mon amie, si un jour, la relation sexuelle entre l’homme et la femme n’est plus nécessaire à la reproduction de la race humaine, dis-moi à quoi riment donc tous les beaux discours des tenants de la ligne dure de cette thèse?

Enfin, à quoi sert de croire dur comme fer au mariage, gai ou non, si un jour, mêmes les homosexuels pourront se reproduire à leur tour? Mon amie, ne vois-tu pas, qu’en plus de ne pas avoir tort, mon père avait aussi raison?

Tout n'est plus qu'une question de temps et d'évolution

À toi pour toujours,
May West

Extrait de mon dictionnaire personnel:
savantologue
: se dit d’une personne qui n’a pas nécessairement une très grande instruction ni de connaissances considérables, mais qui pense et n’a surtout pas la langue dans sa poche.

vendredi, juillet 01, 2005

Ciel voilé

Trop chaud
pour jouer au golf,
alors on se rabat
sur des souvenirs de pêche
en rêvant de vent ...
devant des ventilateurs.
Dis-moi, mon amie,
aurons-nous encore besoin
de nos ventilateurs
et de nos climatiseurs,
lorsqu'il y aura plein d'éoliennes
partout aux alentours ...?
Photo: Lora