Le Temps qu'il fait
Laisser l'autre croire à ses dieux et vivre ses fantasmes, en autant que cela demeure du domaine privé. À toi pour toujours, May West
lundi, juillet 24, 2006
samedi, juillet 22, 2006
jeudi, juillet 20, 2006
Quelques nuages
mercredi, juillet 19, 2006
Quelques nuages
Des manifestations et des marches silencieuses seront organisées dans le monde entier, aujourd’hui, ce 19 juillet 2006, un an après la pendaison en public de deux adolescents gays iraniens,
Mahmoud Asgari et Ayaz Marhoni.
Des manifestations, des marches silencieuses ou d’autres actions sont déjà programmées le 19 juillet par des groupes d’Amsterdam, Londres, Marseille, New York, Provincetown, Sacramento, San Diego, San Francisco, Stockholm, Washington D.C., à l’appel de l’Organisation persane des gays et lesbiennes (PGLO).
Cette initiative est soutenue par la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la Commission internationale des droits humains des gays et des lesbiennes, l’International Gay and Lesbian Association (ILGA), le groupe anglais OutRage et le groupe suédois Tupilak.
Ces manifestations ont pour but de contribuer à attirer l’attention du public sur le règne de terreur homophobe que le régime religieux fanatique d’Iran impose à ses citoyens homosexuels,
et se veulent un témoignage de la solidarité qu’expriment les gays et les lesbiennes occidentaux à leurs frères et sœurs iraniens.
Je sais, mon amie, je suis très mal faite, comme on dit souvent. Sans vraiment réfléchir, j’avais donc pris la décision de prendre soin de maman de façon désintéressée, tout le temps qu’il le fallait en attendant je ne sais trop quoi, sans rien attendre d’elle en retour, ni biens personnels ni héritage. Même si elle en avait eus! Va donc, toi, tenter d’expliquer ça aux gens égoïstes, mesquins, avides et cupides …!
C’est que, et je ne saurais te dire pourquoi, j’ai pitié de toutes ces femmes âgées, faibles ou malades, sans instruction, sans défense, qui dépendent de la pension du gouvernement fédéral, donc vivant sous le seuil de la pauvreté, à la merci de tous les technocrates, empathiques ou non, et surtout de tous les profiteurs, y compris leurs propres enfants. Ces femmes, j’espère qu’elles passeront, sans escale par le purgatoire, directement de cette terre au paradis. N’est-ce pas le cas de maman?
Ce matin-là, ma sœur montait devant, et moi derrière. Entre nous deux, maman grimpait péniblement, une à une, en cherchant son énergie à chacune des 21 marches qui menaient à mon appartement. Laisse-moi te dire que nous n’étions pas fâchées, lorsque nous avons enfin refermé la porte derrière nous. Nous avions l’air d’un équipage, qui après avoir essuyé une grosse tempête en mer débarquait d’un bateau qui rentre au port.
Une fois après avoir repris notre souffle et retrouvé nos sens, puis s’être un peu réconfortées mutuellement l’une l’autre, j’ai finalement installé maman dans ma chambre. J'ai bien sûr vérifié aussi le cathéter qu’on lui avait fixé sur la cuisse. Quant à ma sœur et moi, on a fini par s’endormir toutes les deux dans le salon. Il était 9 h, lorsque la vie, ce jour-là, a repris son cours.
Ah! mon Dieu, mais oui, les antibiotiques! L’autre de mes sœurs, Lorraine, s'est portée volontaire pour aller à la pharmacie. À son retour, nous avons appris que les antibiotiques prescrits par le médecin de garde, à l’urgence, n’étaient pas compatibles, avec trois des médicaments que prenait déjà maman, dont son Coumadin. En clair, cela signifiait que cet antibiotique aurait donc pu la TUER …!
Or, tous les pharmaciens de cette pharmacie, située juste à proximité de sa résidence, connaissaient maman (et son dossier de médicaments) comme Barrabas dans La Passion! Paraît-il qu'ils ont dû consulter son médecin de famille afin que ce dernier lui prescrive un autre antibiotique.
C'est alors que plusieurs questions ont brusquement surgi dans mon esprit. D’abord, jusqu’à quel point le médecin de garde, à l’urgence, cette nuit-là, avait-il erré en laissant sortir une vieille dame de quatre-vingt-cinq ans aussi souffrante? Puis, pire encore, comment avait-il pu ainsi se tromper en prescrivant des antibiotiques inadéquats, alors qu’en nous présentant à l’urgence la veille avec elle, nous avions remis la liste complète de tous ses médicaments?
Des erreurs médicales, il s’en produit tous les jours. Tout le monde sait ça. D’ailleurs, s’il y a un milieu, où la devise devrait se lire comme suit : « L’erreur est humaine et celle d'un médecin peut être fatale », c’est bien le milieu médical, en général, mon amie. J’étais très choquée de l’éthique de ce médecin, en particulier.
D’abord, seulement la gérance des médicaments de maman devenait, d’événement en événement, tellement difficile, voire même complexe, qu’il m’aurait fallu suivre des cours du soir pour m’y comprendre. À tout le moins, j'ai commencé par établir une liste afin de ne rien oublier.
Puis, il y avait bien sûr son fameux cathéter-cuisse (de jour) que je devais surveiller de sorte qu’il ne refoule pas dans la sonde. L’infirmière avait eu beau m’avoir expliqué le fonctionnement de celui de nuit, j’avais des papillons dans l’estomac rien qu’à penser que j’aurais à le faire le soir même. Durant la journée, je me suis donc mise à examiner attentivement son mécanisme en parcourant les instructions. J’apprends toujours plus vite par moi-même.
Enfin, il fallait aussi que je m’occupe, entre autres, de lui faire à manger et de faire sa toilette. J’avoue que sa visite éclair à l’urgence, la nuit précédente, n’avait rien changé du tout à ses douleurs. Elle avait toujours la même difficulté à se mouvoir et souffrait autant que la journée précédente. D’ailleurs, comme elle ne voulait plus dormir dans mon lit, ne pouvant plus en sortir par elle-même, elle avait essayé de dormir sur mon divan dans le salon, pour finir la nuit carrément assise dans un fauteuil. Bref, je ne savais plus quoi faire avec elle.
Pour la laver, par exemple, elle me suppliait d’y aller doucement tellement sa peau lui faisait mal. Il a fallu que je m'y prenne avec les serviettes et débarbouillettes les plus douces que j’ai pu trouver dans ma lingerie. Pendant que je lui essuyais délicatement le dos et les bras, (mon Dieu, qu’elle avait maigri …!), elle m’a dit : « Tu aurais fait une bonne infirmière, ma fille! »
En effet, depuis longtemps, maman avait toujours rêvé que je devienne infirmière. Consciente ou non, aurait-elle présagé que je prenne soin d’elle dans ses vieux jours? On ne sait jamais avec les vieilles personnes de sa génération. Mais n’avait-elle pas également toujours eu une sorte de fascination pour les uniformes? En tout cas, dans son temps, quand c’était les sœurs … Si tu savais comme elle est scandalisée, aujourd’hui, de voir ainsi le personnel des hôpitaux porter des jeans et des espadrilles …?
À toi pour toujours,
May West
Pour lire la suite L'autre zoo, la nuit
mardi, juillet 18, 2006
Mon amie, lorsqu’on se sent impuissant devant la fatalité, ou soit qu’on se mette à crier, ou soit qu’on se taise. Ma sœur et moi n’avions pas le choix. Toute discussion un tant soit peu animée avec le médecin ou l’infirmière n’aurait pas servi à grand chose, sinon qu’à bouleverser maman davantage. Alors, on l’a installée tant bien que mal dans un fauteuil roulant, puis, je me suis empressée aussitôt d’aller chercher ma voiture dans le stationnement situé juste à proximité de l’urgence.
Il était plus de 4 h du matin. Déjà de faibles lueurs annonçaient vaguement le lever du jour. En plus de la brume qu'il faisait à cette heure, l’humidité était omniprésente. Sous une lumière blafarde, ma sœur attendait près de la porte de sortie de l'urgence avec maman enveloppée dans un drap d’hôpital.
Dans le stationnement, j’ai aussitôt démarré ma voiture, actionné les essuie-glaces, puis tourné le thermostat afin de faire sécher toute l’eau qui ruisselait sur mes vitres et mon pare-brise et m'empêchait de bien voir. Une fois près de la barrière, ah! merde de c …! je n’avais pas de jeton pour la faire lever! Après tout ce flot d'émois, j’avais oublié de payer en sortant de l’hôpital. Sentant la patience me lâcher, j’ai laissé ma voiture entre les balises de ciment de la barrière et je suis rapidement retournée sur mes pas. Au passage, j’ai prié ma sœur et maman de ne pas s’inquiéter et que je venais les chercher dans une minute.
Après être remontée dans ma voiture en serrant le précieux jeton entre mes doigts, je me suis mise à chercher pendant quelques secondes l’endroit précis où le déposer. Tout était si sombre. On ne voyait en fait qu’un petit rectangle lumineux où c’était écrit : « TOKEN ». J’ai alors appuyé le jeton en position verticale directement dessus. Je croyais que placé ainsi, il finirait par tomber à l’intérieur en le poussant avec mon pouce.
Erreur! Le jeton s’étant coincé là refusait absolument de bouger. Comme si un aimant l’avait aspiré pour l’empêcher de sortir. Rien à faire. Ni avec mes doigts ni avec ma clé de voiture. J’étais en nage. Puis, tout à coup, j’ai aperçu, juste à côté à gauche, la fente, dans laquelle j’aurais dû l’avoir glissé depuis le début. Justement, comme par hasard, les lueurs du jour commençaient à se faire de plus en plus insistantes.
En plus de réaliser dans quel pétrin je m’étais placée, je me morfondais en voyant au loin ma sœur et maman qui se languissaient certainement, sous la lumière blafarde, devant la porte de l’urgence. Puis, mes yeux se sont posés sur un petit bouton noir juste en dessous d’un microphone. Je l’ai donc poussé machinalement. Aussitôt, la machine s’est mise à cracher une voix nasillarde aux accents métalliques : « Vous avez des problèmes ? »
Je ne me souviens pas, mon amie, en quels termes j’ai expliqué au préposé la nature du problème que j’avais, mais, je me rappelle très bien lui avoir dit d’ouvrir cette barrière au plus vite, sinon je l’enfonçais sur le champ avec ma voiture. « Ne faites pas ça, madame, vous allez être poursuivie (ou enregistrée) par la sécurité de l’hôpital. » Faut-il te dire, mon amie, que je n’avais pas envie d’entendre ces propos-là? « Je m’en fous éperdument de votre sécurité, puis de la police et puis de l’armée aussi, mon cher monsieur…! », lui ai-je répondu, avant d’engager brusquement ma voiture en marche arrière.
Dans mon désarroi, j’ai à peine entendu qu’il enverrait quelqu’un le plus rapidement possible. J’avais la tête en feu. Je venais d'avoir la folle idée de faire le tour du stationnement, à toute allure, pour y trouver une issue à tout prix. Un bout de chaîne un peu plus basse ou complètement affaissée, un petit espace de rien du tout et de n’importe quoi, bref, enfin, que sais-je, un endroit assez large par où j’espérais pouvoir me sortir de là. Évidemment, sans trop endommager ma voiture. Et tout cela, bien sûr, avant que je ne saute une coche, mon amie!
Hélas! prise au piège comme une fauve en cage, je suis donc revenue complètement découragée vers la barrière. Heureusement, à l’aide d’un tournevis, le préposé était là, devant moi, en train d’essayer de sortir mon jeton coincé, lui aussi, dans l’affreux piège de cette nuit infernale. « S’il y avait eu un peu d’éclairage ici, je l’aurais vu votre fente! », lui ai dis-je, en sortant de là dans un état tel, que je n’ose même pas te le décrire ... Il était cinq heures moins vingt.
À toi pour toujours,
May West
dimanche, juillet 16, 2006
Autant te dire tout de suite, que ce n’était pas la première fois que, dernièrement, maman était transportée d’urgence à l’hôpital. Elle y avait passé plusieurs jours, quelques semaines auparavant, afin d’y soigner des douleurs aiguës causées par des vertèbres brisées à la suite d’une vilaine chute l’hiver dernier.
Toujours est-il que, ce soir-là, lorsque je suis arrivée moi-même à l’hôpital, ma sœur Diane, que j’avais rejointe un peu plus tôt au téléphone, m’attendait dans la salle des urgences générales. Maman, elle, était couchée sur une civière dans un cubicule. Deux infirmières s’affairaient autour d’elle. Plus tard, le médecin de garde ayant établi le diagnostic d’une infection urinaire lui a prescrit aussitôt des prises de sang, et lui a fait installer un cathéter.
Pendant ce temps, ma sœur et moi attendions dans le couloir adjacent à la salle. À cette heure tardive de la nuit, il y régnait une atmosphère étrangement calme. Dans ce couloir sombre, on pouvait voir plusieurs civières inoccupées bien alignées les unes derrière les autres le long du mur. Pour te dire la vérité, cela ne correspondait pas tout à fait à l’image chaotique, voire même apocalyptique des nombreuses « alertes aux urgences bondées» qu’on nous décrit parfois dans les médias.
Les minutes s’égrenaient à la vitesse record … du temps-mort. Justement, pour tuer le temps, entre 1 h et 4 h, j’ai dû faire cent fois les mille pas et mille fois les mêmes pas, tantôt dans la salle calme où trois ou quatre autres patients dormaient et ronflaient, tantôt dans le couloir sombre et vide.
Entre-temps, était-ce une infirmière ou une préposée qui, accoudée sur le comptoir, cognait des clous au poste des infirmières? Que veux-tu, mon amie, le temps est long la nuit dans une salle d’urgences générales aussi désespérément paisible que celle-là!
Or, pendant tout ce temps à attendre les résultats des prises de sang, puis le rapport du médecin de garde, et à marcher afin de nous tenir éveillées, on espérait toujours, ma sœur et moi, qu’on allait garder notre pauvre mère le reste de la nuit, à tout le moins jusqu’au lendemain. Pas du tout, mon amie. D’ailleurs, je te préviens qu’il est possible que certains faits risquent ici de te choquer.
Enfin, bien qu’on lui ait expliqué que la bénéficiaire, en l’occurrence une personne de quatre-vingt cinq ans qui vivait seule dans un petit appartement d’une résidence de deux étages pour personnes âgées dépourvue d’ascenseur, le médecin de garde, cette nuit-là, devait avoir d’autres préoccupations en tête, mon amie. Car après quelques tests et sans avoir vraiment pris le temps de vérifier, ni son dossier ni la liste de ses médicaments, il a décidé froidement de renvoyer maman à la maison équipée de son cathéter et toujours souffrante. Bref, je ne me souviens pas qu’il lui ait même administré un calmant avant de quitter l’hôpital.
Évidemment, cette décision lourde de conséquence a certes été prise essentiellement pour des motifs financiers et technocratiques. Selon l'infirmière, les critères et la procédure imposent régulièrement des décisions semblables.
Maman a beau avoir sept vies comme la plupart des chats de ce grand cirque de la vie, mais la zoomanité ici m’est apparue soudainement dans toute son horreur, mon amie …! En tout cas, peu importe, à cette heure-là du matin, il n’était pas question que maman s’en retourne chez elle. Alors, puisque je me voyais pour un temps indéterminé dans l’obligation d’en prendre soin moi-même, il valait mieux que je l’amène chez moi.
À 4 h, ce matin-là, fatiguée et complètement découragée, voilà que j’ai eu le privilège d’assister aux frais de l’État à mon premier cours de techniques infirmières 101: Comment vider le sac d’un cathéter … ! Puis, grâce à la générosité du système, l’infirmière, avec son sourire le plus charmant, m'a enfin remis en mains propres tout pêle-mêle dans un petit sac de papier brun, le kit complet nécessaire à la bonne manipulation de ce cathéter.
Big deal!
Ah! ce n’est pas tout. J’allais oublier les deux petits feuillets blancs si familiers. C’étaient les deux ordonnances du médecin de garde. La première pour un rendez-vous, le vendredi suivant, avec un urologue en clinique externe, et l’autre pour des antibiotiques, dont on se reparlera, mon amie.
Maman! C’est pas fini …!
À toi pour toujours
May West
vendredi, juillet 14, 2006
Mon amie, maman ne rajeunit pas. Et sa santé se détériore à un rythme d’enfer depuis quelque temps. À un point tel, que j’ai l’impression qu’elle s’en va ... Où exactement? Ça, je ne saurais te le dire pour l’instant.
Certes, la combattante commence à battre en retraite. Je la sens baisser pavillon même si je suis convaincue qu’elle n’a pas encore tout à fait baissé les bras. De jour en jour, de semaine en semaine, elle abdique un petit peu pour ceci, un petit peu devant cela, sans pour autant abandonner complètement tout. Bref, c’est la valse des grandes manœuvres. L’issue de ce combat à venir ne sera plus désormais qu’une question de temps. Puis-je te dire, mon amie, que j’angoisse déjà à l’idée de sa longueur, car Dieu seul en connaît la fin.
Un soir, cette semaine, alors qu’après un long moment à chercher le sommeil, voilà que le téléphone a sonné sur ma table de chevet. Il était minuit moins quart. «Votre mère n’est pas bien du tout.», m’a-t-on dit au bout du fil. En fait, je l’avais quittée en fin d’après-midi après avoir passé la journée à la promener aux alentours; je la croyais alors encore capable ... Comment avais-je pu être aussi idiote de m'illusionner ainsi? Or, quand je suis arrivée chez-elle quelques minutes plus tard, elle avait peine à marcher, à s’asseoir et à se lever. Sa peau même était souffrante ...!
La trouvant dans un pareil état, j’ai alors fait le 911 sur le champ. Bien sûr, il n’est pas évident pour une femme de son âge et de sa génération de faire confiance à des femmes, aussi costaudes et « charpentées » soient-elles, pour transporter ainsi les malades et les personnes souffrantes comme elle. D’ailleurs, habituées à cette clientèle familière, les deux jeunes ambulancières n’ont pas tardé pas à la rassurer.
Déballant leur lourd matériel sur le tapis du salon, après quelques questions et un bref examen d’usage, elles l’ont aussitôt installée délicatement sur la chaise-civière après l’avoir enveloppée d’une couverture et bien verrouillé les sangles. Ce n’est qu’une fois descendues les marches de l’escalier de sa résidence avec leur fragile fardeau, qu’elles l’ont finalement étendue, avec mille et une précautions, évidemment, sur la civière avant de la glisser dans le ventre du lourd véhicule.
Mon amie, durant tout ce branle-bas, j’ai cru avoir entendu ma pauvre maman s’excuser auprès de ses douces et gentilles porteuses, pour les avoir dérangées ainsi en plein milieu de la nuit. Et, leur dire aussi qu'elle était désolée de leur donner autant de mal. Pour ton information, maman ne pèse plus que 52 kilos/114 livres. Paraît-il que, cette nuit-là, elle aura été leur première « passagère » ...
May West
jeudi, juillet 06, 2006
Et que, sur de vieux violons oubliés en haut des placards, des luthiers indolents, secoués par les âmes bienfaisantes (enfin celles qui veillent sur nous au paradis), faisaient des miracles de diligence, en cessant de tourner autour des jours qui passent ...
Tout ça, mon amie, pour te dire à quel point, j’envie ces deux amies, Monique et Sue, qui simultanément et sans se connaître, ont toutes deux renoué avec la magie de leur enfance: l’une les photographiant sur une fleur, l’autre les observant au grand jour sur une feuille, deux coccinelles prises en flagrant délit d'amour …
« Vers midi, j'ai vu deux coccinelles qui faisaient l'amour sur une feuille. Une heure plus tard, elles faisaient encore l'amour, mais en dessous de la feuille. Et là, soit trois heures plus tard, je les ai encore vues faisant l'amour. Tout ça, sous un soleil radieux. Bon, j'ai l'air d'une vraie voyeuse, hein !!!!!!!! Mais c'est vraiment joli. » Extrait d’un message de Sue de Terrebonne.
Les chanceuses!
À toi pour toujours,
May West
Photo: Monique LAFLAMME
dimanche, juillet 02, 2006
Dégagé
et les clématites qui surgissent, cette année, à profusion,
il y a eu le chaos chez Lora,
ces dernières semaines.
Mais voilà qu'enfin,
après des nuits blanches
tourmentées par mille et une inquiétudes
et de nombreux efforts,
est apparue enfin
une toute nouvelle cuisine.
Le résultat valait vraiment la peine.
C'est magnifique!
Félicitations, mon coeure!
Dégagé
Sans commentaire?
Pas tout à fait !
C'est un plan pour qu'un fou grimpe sur ce panneau là, juste pour mieux voir. Jda;)
Ou qu’une folle manque de provoquer un accident en direction sud sur la 13, juste à proximité de la piste de l’aéroport. En tout cas, la première fois que j’ai vu ce panneau, je conduisais trop vite pour l’avoir bien « saisi ». Et pour comble de malheur, j’ai eu beau pivoter la tête à 180°, rien à faire: un poids lourd roulant à ma droite m’empêchait de le re-voir. J’étais alors dans tous mes états.
Avais-je bien vu ce que je croyais avoir vu, ai-je dit à ma brune grisonnante, en rentrant chez-elle, ce jour-là? Toujours est-il que j'ai « manqué » le panneau à quelques reprises par la suite, ou soit à cause de la circulation trop dense à ces heures-là ou soit que la caméra n’était pas à portée de la main.
Ah! J’ai aussi intensément cherché sur Internet; n’était-ce pas beaucoup moins dangereux? Là aussi, pas de chance! Impossible d’enregistrer cette photo dans Mes images.
Or samedi dernier après-midi, alors que j’étais moins pressée et que le secteur était pas mal moins achanlandé (c’était jour du Canada Day comme tout le monde sait …), et surtout que j’avais la caméra toute prête à mes côtés pour l’occasion, quelle ne fut pas ma désolation? On avait remplacé la publicité les jours précédents!
Bien sûr, j’étais donc en beau mosus en arrivant chez Lora, ma brune grisonannte. Réalisant mon grand désespoir de cause, elle me rappela qu’elle avait vu, elle aussi, le même panneau sur la 20 direction est. Et en plus facile d’accès par la rue Notre-Dame, à part ça, m'a t-elle dit, avec son plus beau sourire.
C'est un plan pour qu'un fou grimpe sur ce panneau là, juste pour mieux voir, chère Jeanne d'Arc? Ou qu’une folle, toujours la même, ait manqué de se faire heurter par une voiture qu’elle a bien failli ne pas voir venir en sens inverse, tellement son esprit était préoccupé par la prise de quelques photos de ce panneau sujet à toutes les controverses, évidemment.
Enfin, parlant de fou, chère amie Jeanne d’Arc, il ne faudrait pas donner d’idée de fou au premier venu pris d’un accès, non pas de rage au volant, mais d’homophobie pure et simple. Car vois-tu ce que je vois? Espérons seulement que personne n’ait l’idée de l’installer en haut du pont Jacques-Cartier ... Ouais!
Bon lundi,
May West
samedi, juillet 01, 2006
Quelques nuages
Le Canada, comme la bisexualité,
Comme beaucoup d’entre nous, j’en ai ras le bol de voir que tous les gouvernements fédéraux, peu importe leur couleur, se sentent encore obligés de nous acheter par toutes les manières, y compris les magouilles, et cela, dans le but de nous faire accroire qu’on appartient à ce beau et grand pays, qu’est le Canada.
Comme beaucoup d’entre nous, aussi, je trouve assez paradoxal, pour ne pas dire même choquant de voir avec quelle générosité on nous traite pour cette occasion-là. N’est-ce-pas un peu cheap, alors qu’on n’en finit plus, en temps normal, de farfiner (comprendre : fourrer le chien …) avec le sens à donner au terme « déficit fiscal », et surtout au mot « nation », pour ne nommer que ceux-là.
Le pire, c’est que c’est devenu une idée fixe. Car, encore une fois, le Québec a reçu la part du lion en ce qui a trait aux dépenses pour la Fête nationale du Canada : 3,7 millions sur un total de 7,3 millions. Soit dit en passant, c’est le seul moment, où le reste du Canada ne nous reproche pas de recevoir plus que notre part du fédéral. Étrange, n’est-ce-pas?
Enfin, de voir dans les médias tous ces drapeaux rouges et blancs flotter au centre-ville et dans l’ouest de Montréal, en ce beau jour du Canada Day, faut croire que cela ne fait que de rassurer nos compatriotes canadiens. Cela ne leur confirme-t-il pas, selon un sondage, cette semaine, que le Québec ne se séparera certainement pas d’ici 2020 … ? Illusion ou réalité? Je n’en sais rien. Disons que je m’en fous.
À toi pour toujours,
May West