mercredi, août 31, 2005

Faible pluie

Le chaos

Mon amie, ce qui arrive aujourd’hui après le passage de l’ouragan Katrina dans le sud-est des États-Unis a de quoi nous impressionner. Les scènes de désolation se multiplient d'heure en heure.

Dire qu'on croyait avoir tout vu avec l'horreur des tsunamis en Asie, l'an dernier. Des désastres, en effet, on en voit régulièrement, mais laisse-moi te dire que devant l'ampleur de celui-ci, et surtout devant ses conséquences, les mots que je connais n'ont plus grand sens ni de commune mesure.

C'est vrai que l'être humain a toujours ça de grand: il sait se relever devant l'adversité, peu importe laquelle. Mais quand on pense à la tâche incommensurable nécessaire à ce recommencement, la peur du lendemain et surtout du soir qui tombe doit certainement hanter le coeur de ces survivants. D'ailleurs, vers quoi se tourne-t-on quand il ne nous reste plus rien sur quoi s'accrocher, ni biens, ni toit, ni maison, ni rue, ni ville?

Grâce à ces deux photos, j'ai voulu te montrer de quoi est vraiment faite la grandeur, ou la petitesse de l'âme humaine, quand il ne nous reste plus que la vie ... En fait, rien n'a changé sous le soleil ... de la Nouvelle-Orléans.

À toi pour toujours,
May West

Photo 1: Des pilleurs à la Nouvelle-Orléans, (Photo: AP)
Photo 2: À Pascagoula, au Mississippi, une enfant consolée par un voisn (Photo AP/The Press-Registre, Willima Colgin)

mardi, août 30, 2005

Nuageux avec éclaircies

Deca ... fine ... née ...

Un presque tsunami, mon amie. Sauf que celui-là, on l’avait vu venir depuis des jours. D’ailleurs, on a pu autant que faire se peut se mettre à l’abri. Y a toujours bien ça, malgré le fait qu'il y aura tout de même plusieurs victimes!

C'était absolument terrifiant d'assister à ça, mon amie. Grâce à la chaîne CNN, on pouvait voir en direct, le vent, les vagues, les gens déplacés, l’angoisse qui régnait partout, de fantomatiques éclairages dans les rues vides, l'intérieur puis surtout l'extérieur du Superdome ...

Et comme pour ajouter à l'irréel, tous ces commenteurs déguisés en Superman traquant le meilleur du pire de l’enfer, pour leurs millions de téléspectateurs accrochés à leur petit écran, avant, pendant et après le passage de l’ouragan dévastateur. Du grand documentaire hollywoodien!

Et, bien sûr, on a aussi pu entendre, du haut des airs dans son Air Force One, leur président qui les priait de rester à l’abri, puis louangeait leur bravoure, leur courage et surtout leur patience pour l’aide qu’il leur fera parvenir …éventuellement. Or, en attendant, que les compagnies d’assurances s’arrangent avec ça … !!! Plus de vingt milliards de dommages, c'est pas rien, non?

Katrina enflamme les prix du pétrole, nous dit-on depuis hier. C'est à se demander si les pétrolières, qui profitent déjà par la bande de la catastrophe pour justifier de prochaines hausses des prix, n'ont pas commandé, à tout le moins salué cet ouragan de malheur.

Tu n'as pas tout à fait tort, mon amie, mais j’avoue être d’une grande méfiance, ces temps-ci. Et je ne crois pas que mon SPM soit responsable de cette soudaine poussée d’urticaire …

C’est comme pour tout le reste. Autant en emporte le jus de bleuets dont on nous a vanté les vertus comme étant le champion no. 1 des antioxydants. Puis, le jus de canneberges, celui des infections urinaires. De l’Aspirin, la panacée de tous les maux … de tête. De la bière, du vin et nous y voilà, chère Deca, le café aurait-il des vertus dont on n’avait pas soupçonnées l’exitence avant aujourd’hui?

Oh! bonheur … comme qui dirait Rosa!

J’ignore quelle compagnie de production de café de Colombie, du Costa Rica, d’Arabie, de Java ou d’ailleurs a commandé cette nouvelle étude, mais, mon amie, on vient de découvrir que le café serait la première source d'antioxydants. Filtre ou expresso, décaféiné ou même instantané, le café est bon pour la santé.

Là, tu parles!

À toi pour toujours, chère Deca,
May West

Photo 1 : La Presse
Photo 2 : B. Marin DGPC

lundi, août 29, 2005

Plutôt nuageux

Et que chante la cigale

Ah! mon amie! Quel été flamboyant avons-nous cette année! La cigale caniculaire, qui n’a pourtant pas chanté beaucoup durant les grandes chaleurs de juin et juillet, s’en donne à cœur joie maintenant depuis que les températures sont devenues plus tolérables. Alors donc, à trois semaines de la fin de la belle saison, alors qu’elle fait la sourde oreille aux coups de force de l’ouragan Katarina, ailleurs beaucoup plus au sud, n’est-elle pas en droit d’en profiter au maximum?

Depuis ta retraite fermée dans l’au-delà, j’imagine que tu dois certainement regarder d’un œil amusé, et pourquoi pas, avec un brin de nostalgie dans l’âme du prof que tu as été tout ce branle-bas de combat qui précède, chaque année, la rentrée scolaire.

Pour te donner un mince aperçu des préoccupations qui animent les débats ces temps-ci, d’abord, il n’y a pas que les grèves tournantes qui font tourner en rond plusieurs CÉGEPS de la province, ce matin. Fort heureusement, pour ton information, celui de Rimouski ne figure pas dans la liste ... Puis, il y a, bien sûr, la question du costume à l’école qui n’en finit plus de susciter des réactions dans la population.

Mon amie, je me rappelle encore cet uniforme qu’on portait lorsque nous allions à l’école, chez les religieuses. Tunique marine et blouse blanche, dans mon cas, avec de longs bas beige de coton côtelé. C’est vrai que dans ce temps-là, nous n’avions pas un mot à redire. L’enfant-esclave d’autrefois que nous étions versus l’enfant-roi, aujourd’hui ne fait pas le poids, évidemment.

Mais le syndrome du pendule finit toujours par s’immobiliser, et la plupart du temps, il s’arrête au centre des choses. Or, d’un extrême à l’autre, c’est à espérer qu’il trouvera son équilibre quelque part, là où siègent le bon sens et la raison. Certes, entre la clochardisation vestimentaire des ados et l’hypersexualisation des petites filles, je ne peux pas croire qu’il n’existe pas de juste milieu.

En tout cas, peu importe ce qu’on décidera, mais allons-nous mettre nos couturiers québécois à la tâche de dessiner un costume, égalitaire, élégant et à la portée de toutes les bourses, ou devrions-nous, nous attendre, à que les écoles mettent leurs culottes, et exigent par des règlements internes plus stricts et plus cohérents, une tenue vestimentaire plus appropriée au milieu scolaire?

À toi pour toujours,
May West

samedi, août 27, 2005

Aujourd'hui dans Le Devoir

Quelques nuages

Grenouilles : 1 - Promoteurs : 0

Ayoye! mon amie! Ce sont les grenouilles qui vont être contentes. En tout cas, celles qui sont encore en vie. Et ce n’est pas une « joke », ça!

Entrepreneurs, avant d’intervenir près d’un lac, d’un cours d’eau ou d’un milieu humide… renseignez-vous!

Une première au Québec. On vient de clouer le bec, grand ouvert, à un promoteur qui pensait bien s’en tirer en construisant ses belles résidences cossues, sur un site à proximité d’un milieu humide, à Ste-Dorothée, à Laval.

Tout cela me rappelle drôlement Les Triplettes de Belleville ... mon amie. Je ne vois aucune différence entre tuer des grenouilles à la grenade ou les détruire au bulldozer ... !!! Allez, les grenouilles! Unissez-vous pour le combat ...!

Or, c'est bien beau tout ça, mais je me suis toujours demandé pourquoi, les divers ministères de l’environnement cherchaient à protéger à tout prix des sites en milieu humide. Pourquoi vouloir protéger des grenouilles et les quenouilles … alors qu’on a tellement de besoins plus urgents dans la société?

Eh! bien, figure-toi, mon amie, que je viens de comprendre. « Les marais et marécages ne sont pas seulement des incubateurs à moustiques : ils sont aussi le lieu de reproduction d'une multitude d'autres espèces animales et végétales, sans parler de leur rôle fondamental comme zones tampons pour filtrer l'eau de ruissellement avant qu'elle n'atteigne les cours d'eau et la nappe phréatique. »

La nappe phréatique, n'est-ce pas celle de laquelle on secoue les miettes après avoir mangé des quantités indécentes de cuisses de grenouilles? Ou encore celle qu’on déploie sur la table commune afin que tout le monde puisse se servir à volonté comme bon lui semble?

À toi pour toujours,
May West

Photo

À la rescousse des grenouilles

jeudi, août 25, 2005

Quelques nuages

Brise solaire


Mon amie, je parie que ton petit vaisseau de poussière céleste n’a certes pas besoin de la même source d’énergie qu’ici pour naviguer dans l’Univers. Oh! que non, puisque telle une voile sur une mer d'étoiles, il doit bien être poussé ces jours-ci par les mêmes vents solaires qui nous affectent, nous aussi, en passant.

Or, bien qu’on dise qu’ils soient la cause de la perte de l’atmosphère de la planète Mars, je me demande si, un jour, ces vents puissants pourront nous propulser, à notre tour, bien au-delà de toutes les bassesses de l'âme humaine.

Prends, par exemple, le cas de ce télévangéliste américain qui, sous de faux airs de vertu dont il n’arrête pas de vanter les bienfaits à des millions de gens naïfs et crédules, appelle brutalement en public à l’assassinat de son prochain. Ne croirait-on pas entendre les imans radicaux islamiques incitant leurs ouailles au terrorisme aveugle?

Pour te dire, mon amie, qu’on a beau trouver la paille dans l’œil de son voisin, mais faut-il être aveuglé à ce point par la haine, pour ne même pas voir la poutre ÉNORME qu’on a dans le sien?

En tout cas, devine, c'est quoi l'enjeu de toute cette "haine" subite contre un président de pays producteur de ... pétrole?

Un ange passe …

Parce que ce n’est pas tout, mon amie. Comme tu sais, les Albertains continuent d’amasser beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent avec leur pétrole, qu’on a peut-être, si ma mémoire est bonne, déjà aidé à financer en partie la production avec nos impôts, soit dit en passant. On avance en ce moment des sommes de plusieurs milliards de pétrodollars amassées depuis la récente flambée du baril.

D'ailleurs, un prof d’université s’est insurgé, cette semaine. Il proposait la nationalisation de cette ressource naturelle comme cela se fait dans les autres pays producteurs. Normal.

Or, Paul Martin refuse de demander aux Albertains de bien vouloir, au moins, avoir la décence de partager cette nouvelle richesse avec les autres Canadiens plus défavorisés.

Dis-moi, mon amie, si tu crois comme moi, que c'est parce qu'il ne veut surtout pas se les mettre à dos, en prévision des prochaines élections.

Et que souffle donc la brise solaire!

À toi pour toujours,
May West

mercredi, août 24, 2005

Nuageux


Le sourire aux lèvres,
c'était May West
devant un bosquet de fleurs,
vendredi dernier,
à St-Jean-de-Matha!

Oh! mais, ce matin,
la voilà qu'elle soigne ses os un peu rouillés,
après vingt trous de golf,
à Rawdon,
sous la pluie d'hier.

Photo: Lora

mardi, août 23, 2005

Nuageux avec éclaircies

Un brin de jasette

En ce moment, mon amie, la Nature se comporte comme une vraie déchaînée. Le Portugal est en feu, tandis que la Suisse risque de se noyer sous les pluies diluviennes, pour ne nommer que ces deux pays-là.

Bien sûr, du haut de ton nuage de poussière céleste, assise à l’abri de tout ce cirque météorologique, sans doute, daignes-tu seulement jeter un regard tantôt blasé, tantôt hautain, de temps en temps, sur tout ce qui nous tombe dessus ici-bas. Mais, ce n’est pas moi qui vais te blâmer!

Tout cela pour te dire, chère amie, qu’ici, au sud du nord de notre hémisphère, tout le monde n’en a que pour … le prix de l’essence qui fait des bonds de yoyo, à toutes les douze heures. Dois-je te dire encore, que l’élastique qui tient la balle du yoyo, à force de s’étirer toujours dans la même direction, à savoir vers les pétrolières et leurs affiliés, les gouvernements, commence à s’amincir drôlement.

Quand on pense que ce vaurien de président, par qui tout ce mal arrive, préfère faire du vélo en compagnie d’un soi-disant vainqueur du Tour de France, que de s’adresser à d’honnêtes compatriotes qui ne font que leur devoir!

Il ne faut pas s'étonner alors que Bush, en français, peut être traduit par vagin. D'où le slogan de certaines femmes démocrates, lors de la dernière élection présidentielle américaine : «The only bush I want is mine.» Un peu d’Alura avec ça, les petites dames? En tout cas, y en ont marre, les mères américaines d’enfanter de la chair à canon, non?

Si, si!

Mon amie, assez jaser de l’état du monde, selon Bush. D’ailleurs, ce n’est pas nous qui allons y changer quelque chose. Mais, ce que je voulais te dire aujourd’hui, c’est que le monde a beau virer sens dessus dessous, rien n’empêchera certaines amitiés de se reformer.

Or, bien que discrètement, je sais à quel point tu veilles sans cesse sur nous toutes ..., à ce propos, figure-toi que nous avons justement renoué avec d’anciennes de tes amies que nous avons eu grand plaisir à recevoir, dernièrement. Tu sais, celles qui aiment, autant que nous, à jouer à des jeux de « vieilles filles » … ? Dire que cela ne fait que commencer.

Le bonheur, comme qui dirait Rosa ...!

À toi pour toujours,
May West

Photo: inconnu

dimanche, août 21, 2005

Quelques nuages

St-Jean-de-Matha


Grandeur nature,
le golf
à St-Jean-de-Matha
fut encore une fois
à la hauteur de nos attentes,
certes, au delà de nos énergies,
ambitieux,
et pas relaxant du tout.

Comme si un géant
était passé par là avant nous.

Photos: May West

jeudi, août 18, 2005

Nuageux avec éclaircies

XL


Mais non, mon amie, ce que j’ai à te dire aujourd’hui, n’est pas aussi torride que la sulfureuse télésérie américaine The L word qui sera présentée demain soir à Artv.

Toutefois, je n’en reviens toujours pas, chère amie. Figure-toi que, dernièrement, mon médecin m’a mise devant le fait accompli. Je dois perdre de 5 à 10 livres, suivre un régime, puis faire de l’exercice, sinon, il me prescrira des médicaments et me fera acheter un petit bidule à mesurer le taux de sucre dans mon sang. Ai-je besoin de te faire un dessin? Non? Bon.

Jusque là, je filais le petit bonheur d’une femme qui vieillit bien. J’ai bien dit « qui vieillit bien ». Ayant cessé de fumer, il y a maintenant presque 3 ans, j’ai pris quelques kilos ... lesquels, somme toute, ne me vont pas si mal après tout. « Mon Dieu, que tu as donc l’air bien …! » se plaît-on souvent à me dire, dans mon entourage. Sauf que, l’idéal serait qu’on ne se voie toujours qu’à travers la lunette des autres.

Mais, hélas! ce n’est pas toujours le cas. Car, vois-tu, mon amie, depuis les six dernières années, bon an, mal an, je suis passée, mine de rien, presqu’en catimini, de six mois en trois mois, graduellement, insidieusement, progressivement, de taille 8 à taille 16 …!!! Or, les deux lettres, XL, imprimées sur les petites étiquettes fixées au collet des vêtements, cela te dit-il quelque chose?

Alors, exit pour moi, les chocolats fins, les mille-feuilles à la crème, les boîtes de Whippets que j’engrangeais dans mon frigo et dans mon garde-manger, les gelées géantes aux couleurs multiples qu’on achète en vrac, les tartes au sucre de Tante Gisèle, et quoi d’autres encore.

Et ce n’est pas tout, mon amie. Ce n’est pas, loin de là, que j’envisage un jour de ressembler à l’une de ses magnifiques ELLES de Los Angeles qui, on s'en doute bien, trouvera l’aire de stationement la plus près possible du gymnase Fit For Life, afin d’avoir à ne pas trop marcher avant d’aller se mettre en forme. Tu vois le genre.

Mais, en ce qui me concerne, il me faudra davantage conjuguer la marche à mon plan de survie. Marche rapide, à petits pas, dans la rue, sur les mains, sans but, au hasard, derrière une balle, avec une canne, un putter, une béquille, en boitant, à reculons, à quatre pattes, sur la tête, sur un parcours de golf, sur la Lune, bref marcher, point final.

Sinon, paraît-il que cela pourrait, plus tôt que prévu, finir par une marche funèbre, en bonne et due forme, Six feet under ...

À propos, dis-moi donc, mon amie, à quelle heure passera cette télésérie, demain soir?

À toi pour toujours,
May West

mercredi, août 17, 2005

Quelques nuages


Un moment de répit
dans un décor enchanteur ...
à se remémorer
les bons,
puis oublier
les mauvais coups.

Photo: May West

mardi, août 16, 2005

Nuageux avec éclaircies

Celle qui fait tant (dis)courir les Québécois

Mon amie, la désignation de Michaëlle Jean au poste de gouverneure-générale du Canada est en train de prendre des proportions affolantes.

D’abord, des indépendantistes « purs » et « durs » ont parti le bal avec des « mesquineries » en la traitant elle-même d'indépendantiste qui semble s'être oubliée avec le temps ..., sans oublier qu'ils s'en sont pris à coeur joie à son mari peu avant, pour des raisons de même ordre. « Ne cherchez pas votre mari. On l’a ... »

Puis, entre autres écrivains, Yves Beauchemin et Dany Laferrière et intellectuels de tout acabit et enfin, des gens ordinaires (comme moi-même, par exemple) viennent saupoudrer leur grain de sel sur un débat aussi chaud que l'est notre été 2005. Bref, chacun en met et en remet.

Mon amie, à mon sens, peu importe qu'elle soit fédéraliste ou ait été ou non indépendantiste. Mais quel dommage qu'on se serve de cette femme si intelligente et compétente dans son métier à des fins aussi bassement calculées! Car, certes, le choix de Paul Martin n'est-il pas au fond, rien d'autre qu'un coup fumant visant à maintenir le PLC au pouvoir en cherchant à s’approprier le vote des immigrants et autres minorités visibles du Canada, surtout du Québec, lors d'une prochaine élection?

Remarque que, si le Premier Ministre du Canada a un tel faible pour les journalistes de Radio-Canada de belle envergure, Adrienne Clarkson en était une, elle aussi, tu ne trouves pas qu'il aurait été plus simple de choisir Bernard Derome, en espérant, bien sûr, que ce dernier n'ait pas d'épouse au passé embarrassant ...?

Tout ça pour te dire, qu'à mon avis, ce qui fait tant courir et discourir actuellement les nombreux Québécois en panne sèche de la Commission Gomery, c’est l'immense déception qu'ils ont d’avoir perdu, en Michaëlle Jean, celle qu’ils croyaient être l’une des leurs. N'est-ce-pas un peu pathétique?

Enfin, dis-moi donc pourquoi n'a-t-elle pas choisi de se présenter comme candidate à la tête du Parti québécois? Là, au moins, elle aurait pu faire valoir qu’elle a plus d’une langue dans sa poche, tandis que, là où elle s'en va, c’est pas évident … «I'm not a token, sir, and I will never be.» aurait-elle toutefois déjà répondu à des journalistes anglophones.

Cela reste à voir, mon amie.

À toi pour toujours,
May West

"Je ne suis pas un pion, monsieur, et je ne le serai jamais"

Plus que déçus, les Québécois s'estiment trahis

vendredi, août 12, 2005

Nuageux avec éclaircies

L'INTRUS



Mon amie,
pour te dire tout le plaisir
et surtout l'excitation ...
que nous avons eus
à photographier
cet intrus
qui vaquait à ses occupations,
et semblait tout à fait
"au-dessus de ses affaires",
au beau milieu
de l'allée devant nous,
alors que je m'apprêtais
à frapper mon coup de départ,
au dernier trou
à Owl's Head,
cette semaine,
dans les Cantons de l'Est.

Photos: Lora & May West

lundi, août 08, 2005

Dégagé


Soleil! Soleil!
Tu me trouveras,
tu sais où ...
Bonne journée,
mon amie!
Photo: May West

samedi, août 06, 2005

Quelques nuages

Les déboires de boire


Parfois, mon amie, les nombreuses études de toutes sortes sur toutes sortes de sujets m'étourdissent. Chose certaine, jamais comme aujourd’hui, l’art de se contredire en quelques phrases, dites scientifiques, n’a été aussi développé. Ce qui a pour effet, qu’on finit par ne plus savoir où donner de la tête.

Pour t’en convaincre, deux études à deux jours d’intervalle, cette semaine, ont retenu mon attention. D’abord, la première, une étude suédoise, révèle qu'une consommation quotidienne de produits laitiers augmente le risque de cancer des ovaires de 13 pour cent.

Je connaissais les Suédois pour avoir longtemps pratiqué leur gynmastique éprouvante ... Tu te souviens celle qui aidait à délier les doigts les plus longs de la main …? Mais là, je dois te dire qu’ils m’étonnent encore.

Heureusement, la chercheuse responsable de l'étude, l'épidemiologiste Susanna Larsson, ne recommande pas pour autant aux femmes de réduire leur consommation de produits laitiers. Elle précise que d'autres études doivent être menées sur les liens entre l'absorption de lait et le comportement génétique de l'humain.

Et quant à elle, la docteure Lucy Gilbert, du département d'oncologie du Centre universitaire de santé McGill, à Montréal, considère qu'une augmentation du risque de 13 pour cent est faible par rapport aux bienfaits qu'apporte la consommation régulière de produits laitiers, notamment les apports en vitamine D et en calcium. Qui dit mieux? L’important, c’est encore de le boire comme ça nous plaît.

Évidemment, toutes ces études ne sont pas pour nous éclairer davantage le ciboulot. Loin de là, chère amie! Voilà que la seconde est encore plus surprenante. Toutefois, cette fois-ci, il s’agit d’une étude australienne.

Paraît-il que, l'aisance orale, la mémoire, la compréhension des choses sont meilleures et plus rapides chez les gens qui boivent avec modération qu'au sein des personnes totalement sobres et de celles qui abusent de l'alcool, selon cette étude qui a porté sur 7000 Australiens de différents groupes d'âge. Emballant, n’est-ce-pas? Enivrant surtout!

Or, tiens-toi bien sur ta chaise en plumes d’ange pour ne pas vaciller dans le vide temporel. Puis, accroche-toi au bras de ton ange gardien pour ne pas tituber devant trop d’immatérialité, mais, ont été considérés comme des consommateurs modérés, les hommes qui consomment entre 14 et 28 verres de boissons alcoolisées par semaine et les femmes qui en absorbent entre 7 et 14 ... !!!

Moi, qui craincs d’être déclarée alcoolique anonyme et qui ne bois jamais avant 17h … ! Donc, pour te faire un portrait, disons positif de la situation, j’ai trouvé quelques citations intéressantes sur ce dernier sujet.

« J’ai arrêté de boire. Mais seulement quand je dors. » (George Best)

« L’homme sage doit connaître ses limites. Moi c’est simple, j’arrête de boire dès que je ne peux plus lire l’étiquette. » (Jean-Jacques Peroni)

« L’amour, c’est boire le même vin, mais chacun dans son verre. »

« Un homme se doit de croire en quelque chose. Je crois que je vais boire un autre verre! » (W. C. Fields)

« Boire, c’est comme faire l’amour. Il n’y a que les gens idiots ou malheureux qui font ça tout seuls. » (Jean-Loup Sulitzer)

« Mieux vaut boire trop de bon vin qu’un petit peu de mauvais. » (George Courteline)

« Le meilleur moyen de rester en bonne santé, c’est de manger ce que vous ne voulez pas manger, de boire ce que vous ne voulez pas boire, et de faire des choses que vous n’aimez pas faire. » (Mark Twain)

« Boire, c’est se faire un devoir d’avouer, c’est faire la lumière sur l’obscur. » (Virginie Despentes)

Peu importe qu'ils aient tort ou raison, ces Australiens, mais jusque là, je ne connaissais même pas Virginie Despentes. Dois-je m’en excuser? Bien sûr, que non! On ne peut pas tout savoir sur tout le monde, pas vrai?

Tout ça pour te dire, qu'il m'a fallu tout de même vite remédier à cette lacune, en fouillant dans les ténèbres de la sobriété. Mais, est-ce vraiment là, qu'on apprend le mieux qu’une femme peut, elle aussi, très bien boire et, en même temps, avoir les idées claires ... ? Hum!

Dis donc, mon amie, que peut-on boire là-haut d'où il ne tombe que de l'eau?

Prochaine étude?

Sur l’eau de source … québécoise!

À toi pour toujours,
May West

Photo: Bernard Buffet - Affiche de l'exposition "TABLEAUX POUR UN MUSEE - 3e partie"Galerie Maurice Garnier (2003)

Clique ici pour l'agrandir

jeudi, août 04, 2005

Nuageux avec éclaircies

Michaëlle Jean
gouverneure-générale du Canada


«Ça vaut la peine de parler cinq langues
[comme Mme Jean]
et de se faire nommer à un poste
où il faut se taire».

* * *

Coup parfait ou coup fourré?

"À tous égards, Mme Jean représente la candidate idéale pour ce poste : sa relative jeunesse, son origine sociale, son parcours de réfugiée politique au Canada, son intégration réussie à la société québécoise, sa réussite professionnelle, tout concourt pour qu'elle
soit l'icône parfaite du Canada auquel rêve le premier ministre Martin. Son choix apparaîtra spontanément sympathique aux Québécois qui la connaissent par son rôle de journaliste à Radio-Canada. Le Canada anglais la découvrira avec d'autant plus de plaisir qu'elle lui apparaîtra plus modeste que Mme Clarkson à qui on reprochait d'avoir un train de vie aristocratique. Dans le contexte pré-électoral où se trouve le gouvernement, il s'agit d'un coup parfait pour le premier ministre qui, quoi qu'il en dise, espère des retombées positives aussi bien au Québec que dans l'ensemble des communautés culturelles à travers le Canada, dont le poids électoral est de plus en plus important. "
Bernard Descôteaux, Le Devoir

Je te vois sourire derrière les nuages ...
Tu as bien raison, mon amie,
c'est une très jolie femme ...

mercredi, août 03, 2005

Quelques nuages


« Des hibiscus …
étalaient de fabuleuses fleurs rayonnantes »
chez nos amies
Ève et Lulu
dans les Bois-Francs
Photo: May West

mardi, août 02, 2005

Quelques nuages

D'autres beaux moments

Lors de notre passage chez nos amies, à Canton Madoc, la semaine dernière, nous sommes restées une journée entière et nous avons couché deux nuits seulement.

Or, pendant que Félix faisait la sieste étendu de tout son long sur le canapé du salon, que Peggy mâchouillait tout ce qu'elle trouvait sur son passage ... et que Pruneau sur ces derniers milles demandait la porte aux quarts d'heure, nous avons passé des heures à jouer au Scrabble. Quand je te dis des heures, je ne crois pas exagérer.

D'une grande gentillesse et sachant que nous aimions particulièrement jouer à ce jeu-là, nos amies en avaient acheté un juste avant notre arrivée. Je n'en avais encore jamais vu un d'aussi beau. Un magnifique jeu de luxe qu'elles étaient toutes fières d'étrenner en notre compagnie.

Et, voyant qu'il leur manquait quelque chose d'important, elles se sont empressées dès le lendemain d'acheter le dictionnaire du Scrabble. Oh! là, là, mon amie, laisse-moi te dire que le prix de ce volume-là n'est pas à la portée de toutes les bourses ...!

C'est vrai que notre séjour fut plutôt court. Mais, on a promis d'y revenir très bientôt.

À toi pour toujours,

May West

Photos: May West


Félix
fier rescapé
du Grand Déluge
à Chicoutimi
Photo: May West

lundi, août 01, 2005

Nuageux avec éclaircies

Le déclin de l’empire libidoïen

Mon amie, comme promis, je suis allée vérifier toute la beauté des bleuets, en passant par les Bois-Francs jusqu’à Chicoutimi. Comme de fait, à certains endroits, la manne bleue se fait plus rare, cette année. Trois dollars (3.00$) la livre! Comme tu vois, c’est pas donné. On ne se trompe pas en disant, qu’ils valent leur pesant d’or, hein?

C’est comme le fromage Boivin perdu au fond de la baie des Ha! Ha!. Ah! Mais qui a bien pu le piquer? Mon amie, tu n’es pas sans deviner que j’ai ma petite idée sur le sujet. En effet, je te gage, que si ce ne sont pas les bélugas ni les requins pélerins, je ne serais pas surprise qu’il y ait corbeau sous roche …

Toujours aux aguets et à l’affût d’une bonne odeur … de fromage en l’occurence, ces oiseaux de malheur n’ont pas leur pareil près des verts, sur les parcours de golf, pour piquer nos sandwiches et autres victuailles. Ces rapaces rusés au front tout le tour de la tête sont bien capables de se ruer plus vite que leur ombre. Alors donc, malheur aux Boivin de La Baie, si jamais leurs barils de fromage se sont mis à dériver sur les flots bleus du Saguenay… !

Et enfin, c’est comme le temps. Lui aussi se fait rare parfois, mais au moins, son prix ne change pas. Tout cela pour te rappeler, mon amie, qu’à la retraite, le temps passe toujours tellement vite qu’il nous essouffle, et peut souvent nous faire passer à travers un courant d’air aussi facilement … qu’un timbre à la poste.

Parlant de timbre, selon une étude, on apprenait justement la semaine dernière, qu’un timbre transdermique qui libère de petites doses de testostérone pouvait augmenter légèrement la libido et la fréquence des relations sexuelles satisfaisantes chez les femmes qui ont perdu le désir après une ménopause provoquée médicalement.

Ah! mon amie, serions-nous en plein déclin de l’empire libidoïen? Faisons abstraction de la ménopause chirurgicale depuis longtemps cicatrisée, et mises à part les migraines, la fatigue et les canicules à répétition, des classiques, ça tout le monde s’entend là-dessus, ce n’est pas un timbre de testostérone qui va changer quelque chose à nos pannes de désir, s’il y en a.

En tout cas, en ce qui me concerne, quand certaines positions, autrefois athlétiques, voire même acrobatiques étaient la norme, font en sorte qu'aujourd'hui, l’extase s’approche davantage du supplice de Tantale que de l’orgasme tant attendu, selon moi, un petit timbre de Tylenol extra-fort contre les douleurs arthritiques ferait mieux l’affaire ... Dieu soit loué, mon amie, que tout cela n’ait rien à voir avec l’amour et la tendresse!

À toi pour toujours,
May West


Définition:
Supplice de Tantale : situation où l’on est proche de l’objet de ses désirs sans pouvoir l’atteindre.

Extrait de mon dictionnaire personnel :
Libidoïen : adj. De libido

May West Des Bois

Déjà le mois d'août!

Ce matin, mon amie,

j'ai pour toi une grosse nouvelle.

De Sarasota, Floride,

je viens de recevoir à l'instant même,

mon nouveau bâton de golf:

un bois no. 17 ... !!!


Le facteur n'en revenait pas.

Il m'a même fait déballer le colis

pour admirer à son tour

cette pure merveille ...!

Paraît-il, qu'il n'avait jamais vu ça auparavant!


Maintenant,

regarde-moi bien aller!

Je m'aligne

vers le bois no. 19

à moins que je ne me décide

pour le bois no. 2 !!!

En anglais:

http://www.thomasgolf.com/Wladies.shtml

Photos: May West