lundi, janvier 30, 2006

Faible neige

Le voile

Hier soir, mon amie, en regardant l’émission « Tout le monde en parle », je n’ai pu faire autrement que de constater le puits profond de mon ignorance, au sujet du port du voile, chez les musulmanes. Désolant, en effet. L’humoriste Nabila Ben Youssef, auteure du spectacle Arabe et cochonne, qui était invitée à l’émission, y a fait une déclaration étonnante.

De façon générale, on sait bien que le port du voile chez les femmes musulmanes a pour but principal d’exprimer et de manifester leur croyance religieuse. Bien que, depuis le grand choc des religions qui a eu cours en France, ces dernières années, on pourrait presque penser que, pour beaucoup de femmes le foulard peut être également le moyen de se démarquer de la conception occidentale de la femme, donc une forme de contestation de la laïcité.

Alors, que pour nous, les femmes occidentales et surtout nord-américaines, nous y voyons surtout une contrainte moyenâgeuse de soumission et d’inégalité pure et simple entre les hommes et les femmes.

Or, quelle fausse stupeur chez les hommes présents à TMP, hier soir, lorsque Nabila a déclaré que, si les femmes musulmanes se cachaient ainsi le visage et la chevelure, c’est parce que les hommes y voyaient la forme du pubis … ! Or, auraient-elles honte de leur corps, comme s’il était de leur responsabilité que les hommes ne sachent pas se tenir?

De là, d’ailleurs part tout le débat. « C’est l’origine étymologique du mot hijâb : il protège les femmes du regard concupiscent des hommes. C’est une injonction à la pudeur, processus parfois qui aide à la maîtrise des pulsions… ce qui n’est pas sans ambiguïté. En ayant ce voile, elles se sentent en quelque sorte protégées de tout regard, alors que si elles ne le mettent pas, elles se sentent dévoilées dans leur intimité. » écrit une avocate féministe algérienne.

Tout ça pour te dire crûment, mon amie, que pour la majorité des hommes sur cette planète, musulmans ou non, il n’y pas de différence entre … un cul de femme et son visage. La pornographie à l'échelle planétaire, entre autres, est là pour nous le prouver.

Comme tu vois, on n’a pas besoin d’être musulmane pour savoir ça. Toute jeune femme pulpeuse qui se regarde dans le miroir l'a vite compris. C'est la raison qui fait que de par sa jeunesse, elle doit se voiler. Tandis que la vieille non. N'est-ce pas là, mon amie, un des plus grands avantages de vieillir …?

Quelle délivrance, Seigneur!

À toi pour toujours,
May West

vendredi, janvier 27, 2006

Quelques nuages

Le Devoir, 27 janvier 2006
Pour faire suite à mon blogue " Oh Susannah ...!"

Dégagé

Le chiffon rouge rides again


Mon amie, je n’en crois pas mes oreilles. Personne au pays n’a voulu accepter de porter le drapeau canadien, aux Jeux olympiques de Turin. Sauf Danielle Goyette, évidemment. Serait-il trop lourd à porter ou quoi? Lourd de conséquences ou de symbolisme, bien sûr.

Bref, on dit qu’il porte malchance. Belle excuse! Catriona Lemay-Doan, la grande patineuse de vitesse qui avait porté l'unifolié à Salt Lake City a par la suite remporté une médaille d'or. Ah! l'or?

Bien triste histoire que celle du chiffon rouge, mon amie. Figure-toi que, tour à tour, Beckie Scott (ski de fond), Cindy Klassen (patinage de vitesse longue piste), Pierre Lueders (bobsleigh) et Clara Hughes (patinage de vitesse longue piste) ont évoqué la pression supplémentaire, la malchance ou un horaire trop chargé pour accepter de diriger la délégation canadienne lors du spectacle d'ouverture. En 2004, à Athènes, le judoka Nicolas Gill a porté le drapeau, avant de perdre son premier combat quelques jours plus tard.

Tout ça ne sent pas bon pour le Canada, mon amie. Mais peu importe, je me demande ce qu’en pense d’édifiant, un certain Don Cherry, celui-là justement qui pour gagner grassement sa croûte, entre autres occupations du samedi soir à Hockey Night in Canada, ne manque jamais une occasion de dénigrer et de se moquer des Frenchman du merveilleux monde du sport canadien?

Peut-être que The Greatest Canadian trouvera-t-il là matière à vanter le courage d’une athlète francophone du Québec, ayant pris sur ses épaules la responsabilité de porter le précieux chiffon rouge. Et que pour cette démonstration de patriotisme peu commune par les temps qui courent, daignera-t-elle se mériter une place d’honneur au Temple de la Renommée …? Qui sait?

En fait, seul son tailleur le sait …!

À toi pour toujours,
May West

jeudi, janvier 26, 2006

Faible neige

Oh, Susannah …!

Chez nos voisins du sud, trois événements divers m’ont fait sérieusement réfléchir, ces derniers temps, mon amie. D’abord, Sharon Stone n'en revient pas de voir son rôle de lesbienne tueuse de Basic Instinct outrer à ce point les gens.

L'actrice a repris le rôle de l'aguichante psychopathe Catherine Tramell pour les besoins du tournage de Basic Instinct: Risk Addiction, la suite à l'original. Elle confie sa surprise de voir les gens choqués de l'orientation sexuelle de son personnage mais trouver «acceptable» son passe-temps de meurtrière.

Oh, America …

Pendant ce temps, une fillette de sept ans a été tirée accidentellement par un compagnon, dans une garderie du Maryland. Le jeune garçon de huit ans transportait un pistolet chargé dans son baluchon. Est-ce normal, mon amie, que des enfants de cet âge se promènent ainsi avec des guns chargés plein leur sac à dos …?

Toujours est-il qu’alors qu’il jouait avec l’arme, après une détonation, un projectile s'est logé dans le bras de la fillette, qui se trouvait à proximité. Il y avait six enfants à l'intérieur, mais aucun autre enfant n'a été blessé. En passant, mon amie, une garderie aux États, c’est-y comme un dépanneur ici, à minuit, le soir … ?

I come from Canada, you know … ! You bet!

Enfin, propriétaire d'un ranch au Texas et cowboy confirmé, le président américain George W. Bush a indiqué qu'il n'avait pas vu Brokeback Mountain, qui raconte l'histoire d'amour secrète vécue par deux cowboys du Wyoming.

Invité à aller voir le film par un homme assistant à son allocution, lundi, à l'université de Manhattan, au Kansas, George W. Bush a d'abord hésité, avant de déclarer: «Je serais ravi de parler de ranchs, mais je n'ai pas vu le film».

C’est pas tombé dans l’oreille d’un chat, cette révélation! Peu importe. Qui sait, si messieurs Bush et Harper n’auraient pas intérêt à aller voir les deux films ensemble, quitte à y aller incognito. En tout cas, sans leur femme ... Désolée, mon amie, quant à la fillette blessée par une arme à feu, eh ben …! elle n’avait qu’à pas être là, à ce moment là. C’est tout.

Oh, Susannah, même en pyjamas, avec des « springs » pis des matelas, des ranchs pis des coutelas … on n’arrivera jamais à les comprendre, ces épais-là…!

À toi pour toujours,
May West

mercredi, janvier 25, 2006

Faible neige

Coupable!

La question avait été posée à Paul Martin, lors d’un fameux débat en français, pendant la dernière campagne électorale. « Accepteriez-vous d’aider l’un de vos proches atteint d’une maladie dégénérative et qui vous l’aurait demandé à se suicider? »

En fait, si je me souviens bien, le premier ministre sortant avait alors esquivé la question par l’une de ces pirouettes, dont les politiciens comme lui sont passés maîtres en la matière.

Mais, le cas de Marielle Houle ne s’est pas terminé de la même façon. Cette femme de 59 ans accusée d'avoir aidé son fils souffrant de sclérose en plaques à se suicider, a plaidé coupable, avant-hier.

Mon amie, que les politiciens s’en tirent avec des pirouettes alors qu’ils devraient se sentir concernés et prêts à légiférer de façon responsable sur la question du suicide assisté, cela est inconcevable dans une société aussi civilisée et évoluée que la nôtre.

En attendant, je sais que le drame est de taille. Assez pour que Marielle Houle ne voit pas de différence entre le fait de mourir ou aller en prison. Que lui importe donc? D’ailleurs, ne serait-elle pas déjà morte en même temps que son fils?

Mon amie, je ne suis pas là pour te parler de morale, de déontologie ou de grandeur d’âme, mais si jamais, on t’avait demandé de rendre ce « service » à quelqu’un que tu aimais. aurais-tu trouvé le courage d’accepter de le faire?

En ce qui me concerne, bien que j’espère que cela ne m’arrive jamais, je serais presque tentée de te dire oui, parce que, moi, je m’attends à ce que l’on me rende la « pareille », le cas échéant.

À toi pour toujours,
May West

mardi, janvier 24, 2006

Nuageux

Maman, c'est finiiiiii!

Une dame allant voter dans Montréal-Centre. Mila Orankiewicz, une partisante angoissée dans la circonscription LaSalle-Émard. Une militante conservatrice ravie !

«Notre nouveau gouvernement va travailler avec le gouvernement du Québec dans le respect de ses compétences, dans la reconnaissance des caractéristiques de la société québécoise, dans la promotion du fédéralisme d'ouverture. Et selon le modèle du Sommet de la Francophonie, nous allons permettre au Québec d'exprimer sa culture dans des forums internationaux comme l'Unesco. Nous allons le faire

Avec une minorité aussi fragile, il faudra voir dans quelle mesure le nouveau premier ministre du Canada pourra tenir parole. On attend de voir la réaction des conservateurs de Calgary lorsqu’ils réaliseront qu'ils devront tenir compte de leurs promesses faites au Québec. Ne sont-ils pas au pouvoir aujourd’hui, grâce justement au Québec?

Ça chiâle déjà contre le Québec! Voyant que Lawrence Cannon, Jean-Pierre Blackburn, Josée Verner ou Maxime Bernier avaient déjà gagné leur siège au cabinet fédéral, l'animateur du réseau local de CTV - CFCF - a échappé: « Presque trop de pouvoir pour le Québec!» Changeront pas les Anglais... Michel Vastel

À suivre ...

jeudi, janvier 19, 2006

Quelques nuages

Les bleus …

Il est plus que temps que finisse cette campagne électorale, mon amie. Parce que je commence à avoir les bleus … Et pas n’importe lesquels! Des quatre chefs politiques, savais-tu qu’il y en a trois qui ont les yeux bleus? Puis, comme tout le monde sait, deux des quatre partis portent la couleur bleue. Ça finit par être mêlant en titi, ça.

J’ai les bleus, mon amie, parce que comme on dit, plus ça change, plus c’est pareil. Encore une fois, il faut bien se rendre à l’évidence. Le vrai pouvoir, en politique, c’est celui de pouvoir « se graisser la patte » …

Et ça prend quelqu’un pour nous le rappeler! En fin de soirée, hier soir, Michel Vastel racontait dans son blogue, qu’à la première visite du chef conservateur, à Montréal, le 10 décembre dernier, alors que ce parti semblait n’avoir aucune chance de percer au Québec, il n’y avait aucun représentant influent parmi les « bleus du Québec » à ce rassemblement. Ils étaient tous prêts à appuyer les libéraux flairant là, la bonne odeur de l’avoine croquante et …trébuchante.

Mais, depuis que Stephen Harper a remué les cendres du parti conservateur au Québec et qu’il a fait réapparaître la petite flamme bleue, il n’en fallait pas plus pour faire « sortir les mouches ».

Après avoir assisté au second rassemblement des conservateurs, hier soir, au Château Champlain, Michel Vastel n’a pu faire autrement que de les remarquer, entre autres, lobbyistes, bailleurs de fonds, organisateurs d’occasion, bref, d’autres qu’on n’aurait pas vus de toute la campagne seraient tous sortis de l'ombre ...

Or, au tour des « bleus du Québec », tout comme les « rouges du Québec » avant eux, d’être en appétit de plantureux contrats et de payantes sinécures.

« Voilà le côté le plus sordide et décevant des «vieux partis» du Québec... a fini par constater le journaliste. De quoi donner raison à Gilles Duceppe que j'ai trouvé d'aplomb ce soir à Radio-Canada, face à Bernard Derome.

Quand ça sent la victoire, les professionnels de la politique québécoise apparaissent dans la campagne comme les mouches sur ma ferme quand mon voisin sort ses vaches...
»

Heureusement, qu’ici, aujourd’hui, il y a aussi le bleu du ciel …

À toi pour toujours,
May West
P.S. À notre amie Sue qui pourrait s'inquiéter ... Ce n'est pas parce que j'ai les bleus que je suis déprimée ... Au contraire! Parfois cela me donne des ailes.

mardi, janvier 17, 2006

Quelques nuages

Erreur sur la personne?

Mon amie, ces jours-ci, en particulier, parfois on se demande jusqu’à quel point les libéraux fédéraux démonisent les conservateurs dans un seul but purement électoraliste. Ce sont leurs valeurs contre celles des conservateurs.

Je te cite comme exemple le fait qu’ils n’arrêtent pas de faire croire que si les conservateurs étaient élus, les éléments réactionnaires de ce parti se déchaîneraient pour prendre toute la place sur la scène fédérale. Et du même souffle, ces extrémistes de droite s’empresseraient de remettre en question des lois, par exemple, celles sur l’avortement et le mariage entre conjoints de même sexe. Donc, adieu veau, vache, cochon! Nos valeurs dites progressistes et libérales en prendraient pour leur rhume.

Or, ce matin, j’aimerais te rappeler que, quand la Chambre des communes a été saisie du projet de loi sur le mariage entre conjoints de même sexe, sept députés bloquistes ont profité de la tenue d'un vote libre pour voter contre.

Les sept sont à nouveau candidats : Gérard Asselin dans Manicouagan, Robert Bouchard dans Chicoutimi-Le-Fjord, Serge Cardin dans Sherbrooke, Odina Desrochers dans Lotbinière-Chutes-de-la-Chaudière, Roger Gaudet dans Montcalm, Gilles Perron dans Rivière-des-Mille-Îles et Louise Thibault dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.

Dis donc, mon amie, Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, c’est pas ton comté, ça? Et Louise Thibault, c’est pas celle que tu appuyais autrefois et dont tu étais si fière, lors de son accession au poste de député bloquiste, à Ottawa?

Comme tu as dû être déçue, mon amie!

À toi pour toujours,
May West

lundi, janvier 16, 2006

Quelques nuages

La Bulgare


Retrouvez le meilleur de l'Open d'Australie : la performance, les chiffres, les déclarations... Tout est dans le bilan du jour ! Pour cette journée d'ouverture, focus sur l'exploit de la jeune Bulgare Pironkova, vainqueure de l'Américaine Venus Williams.

"Je crois que le score tend à prouver qu'on ne peut pas commettre 65 fautes directes et espérer gagner un match". Venus Williams n'a rien perdu de sa faconde. C'est à peu près la seule bonne nouvelle pour les fans de l'Américaine, qui a chuté d'entrée sous les coups de boutoir d'une jeune Bulgare inconnue au bataillon : Tszvetana Pironkova, 18 ans.

T.Pironkova (Bul) bat V.Williams (USA, 10) 2-6, 6-0, 9-7

Et c'est peut-être pas fini!

Ensoleillé

Les monstres bleus

Il ne reste plus que sept jours avant le jour J. Et pourquoi pas le jour Q, puisque nous y sommes, mon amie? La campagne électorale que nous venons de vivre nous en a fait voir de toutes les couleurs. Mais, mettons, que c’était loin d’être l’arc-en-ciel … !

Parlant de ciel, as-tu entendu les propos de notre astronaute national, Marc Garneau, qui, s’il faut l’en croire, se sentirait trop à l’étroit sur le territoire d’un éventuel Québec souverain? On dit qu’il se serait acheté un condo (un 3 ½ toutefois …) sur une planète en voie de développement …

Au septième ciel, quoi!

Blague à part, à cette élection-ci, ça c’est sûr, je n’ai été ni tentée par le beau risque des libéraux corrompus, ni par le péril tranquille (pour ne pas dire suspect …) des conservateurs, qui en ce moment prennent un malin plaisir à faire frissonner d’horreur, à tort ou à raison, la riche province voisine, pour ne nommer que celle-là. À ce propos, paraît-il qu’à Toronto, ces temps-ci, le vrai monstre, c’est Stephen Harpeur et son effroyable parti de droite!

Brrr …!

Enfin, si ma fibre fédéraliste n’était pas aussi chancellante - mon Canada se meurt depuis 1982 - mon choix se serait sans doute tourné vers les néo-démocrates. Encore là, cependant, ce parti fédéraliste quoique progressite, n’est-il pas lui aussi éternellement voué à vivre dans l’opposition?

Cela étant dit, mon amie, pour toutes les raisons politiques et historiques que tu connais, je voterai donc encore une fois pour le Bloc québécois, bien qu’on le combatte depuis longtemps avec toute la force de l’exaspération. N’est-ce-pas ce foutu fédéralisme-là qui l’a fait naître, en 1990? Ce qui fait, selon moi, qu’il a autant droit d’être là qu’Option Canada …!

Ah! mais quel monstre a-t-on créé! Une véritable aberration, ça je te le concède. Plus encore, une sorte de Frankenstein gonflable à volonté, selon que le pouvoir des rêves à long terme l’emporte plus ou moins sur celui des promesses, tantôt vaines, tantôt mensongères et vice versa, à court terme.

Après ça, on nous accusera de refuser le pouvoir … Serait-ce la raison pour laquelle la vraie question est si multiple à poser ... ? Plus de 800 questions, faut le faire, non?

Chose certaine, mon amie, depuis qu’il est là, nombreux sont ceux et celles qui rêvent de le voir disparaître. Parce qu’il est franchement encombrant, ce vieux monstre, en ce sens qu’il a la manie d’empêcher le reste de ce pays de tourner en rond.

D’ailleurs, ne nous a-t-on pas encore reproché durant cette campagne, d’empêcher le reste du Canada d’élire un gouvernement majoritaire??? Ne pourrait-on pas se passer de nous pour ça, à la fin?

C’est fait! Par anticipation, je me suis déjà embarquée sur la petite galère comme passagère de fortune. Mon seul souci : le mal de mère-patrie ... !

Et toi, mon amie, dans quel vaisseau spatial t’embarqueras-tu? À moins que … Remarque que je ne t’en voudrai pas si tu préfères le bon vieux plancher des vaches, en te laissant tirer les verts du nez …

À toi pour toujours,
May West

P.S. Si la cause t’intéresse, Égale Canada a évalué le chef des partis politiques quant à leur appui sur les questions touchant les personnes LGBT et voici les résultats :

· Jack Layton: A+
· Paul Martin: A
· Gilles Duceppe: A
· Jim Harris: A-
· Stephen Harper: F

Égale Canada fait la promotion de l'égalité et de la justice pour les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transidentifiées, et leur famille, partout au Canada.

jeudi, janvier 12, 2006

Nuageux

Une femme d'exception

Comme tu as pu sans doute le constater, depuis le temps, en lisant mon profil quelque part dans ce blogue, Agatha Christie fait partie, avec Jules Vernes, de mes auteurs de prédilection … à vie!

Aurait-elle été un homme qu’on n’aurait pas eu l’idée, entre autres, de qualifier son écriture de banale, de prétendre que son style est quelconque et ses personnages légers, puis de l’accuser de recourir à des clichés. Or trente ans après sa mort le 12 janvier 1976, on essaie toujours de percer le secret de sa grande réussite en tant qu’auteure de fiction.

Peut-être cherche-t-on tout simplement à comprendre pourquoi – une femme, en l’occurrence, - par la seule magie de ses mots et de ses phrases, ait vendu plus de deux milliards de livres et « n'ait été battue que par la Bible et Shakespeare ».

Un record de tous les temps? Je l'ignore, mon amie, mais n'est-il pas surprenant que le seul autre écrivain de grand renom qui ait atteint ou atteindra éventuellement de tels sommets, s’appelle J. K. Rowling? Une autre femme, eh oui!

Or, si la Bible, si obscure et si tordue, soit-elle, a servi à formater des millions d’esprits pour les besoins du monothéiste chrétien, dis-moi donc, mon amie, pour quelle raison un style d’écriture comme celui d’Agatha Christie a-t-il pu avoir envoûté autant de lecteurs et de lectrices depuis 1920?

L’hypnose, ma chère Watson … !

À toi pour toujours,
May West
Si le sujet t'intéresse:

mercredi, janvier 11, 2006

Nuageux

Beau temps, mauvais temps

Aujourd’hui, mon amie, il a fait un temps épouvantable. Pluie verglaçante et grisaille partout où l’on jettait le regard. Enfin, pas vraiment un temps pour mettre un chien dehors.
Mais, heureusement que pour les mordues du patin, il y avait des arénas...!

lundi, janvier 09, 2006

Faible neige

La taupe

Ce matin, mon amie, j’avais un chat pris dans la gorge. Comme un poil de travers, j'imagine, mais sans te dire cela de façon licencieuse …

C’est qu’hier, en voyant le film «Joyeux Noël», en plus de me sentir vaciller dans une sorte de fascination pour cette époque, un peu comme si j’y avais déjà vécu, j'ai eu l’idée de raconter une histoire à Minouchka. Or, tout en la caressant, plus tard dans la soirée, voilà que je me suis mise à lui souffler cette histoire-là dans les oreilles ...

« Il était une fois, des petits enfants français, anglais et allemands qui, à l'école, apprenaient à se haïr en récitant des poèmes pleins de hargne envers les uns et les autres. C'est certainement à force de se haïr de la sorte, que les gens (leurs parents, sans doute) ont fini par se déclarer la guerre. Ils ont appelé cette guerre la Première Guerre Mondiale 1914-1918.

Alors que les Français faisaient la guerre aux Anglais et les Allemands aux Français et ainsi de suite, il s’est trouvé, comme par hasard, un petit chat qui vivait et circulait dans le no man’s land séparant les trois camps.

Bien sûr, ce petit chat n’avait pas droit, comme toi, aux meilleurs fauteuils de la maison; encore moins, à un grand lit douillet dans lequel il aurait pu se vautrer pendant toute la journée, à l’abri du froid.

Il n’avait pas, non plus, à portée de la main, ou d’un tout petit saut, ou encore de quelques « steppettes », un grand bol d’eau fraîche et un autre rempli de grenailles dont tu raffoles tant.

Non pas du tout. Rien de cela ne faisait partie, ni de son menu quotidien, ni de son ordre du jour. Au contraire, il se déplaçait d’une tranchée à l’autre en se faisant appeler Nestor d’un côté, puis Félix de l’autre et semblait parfaitement à l’aise avec ça.

Bien sûr, on aurait pu croire qu’il était vachement débrouillard, le petit chat jaune, pour arriver à trouver ainsi d’un côté comme de l’autre la main qui le caressait, puis la misérable pitance qui le gardait en vie.


Sauf que, plus discret que son ombre, jamais il ne disait à l’un le contraire de ce qu’il avait entendu dire de la part de l’autre. Devines-tu pourquoi? C’est qu’il n’était ni tout à fait Nestor ni tout à fait Félix. Un chat n’est pas vraiment un vrai chat, s’il est une taupe, hein? ... Eh oui! ma petoune, s’il avait vécu à cette époque-ci, il aurait été très juste de l’appeler « La Panthère jaune » ...

Mais, hélas, l’histoire de Félix-Nestor aurait eu une fin beaucoup moins triste, s'il n'avait pas été accusé d'espionnage, puis arrêté par l'armée française et fusillé en application du règlement. Car, vois-tu, c’était la guerre pour lui aussi, après tout


Quant à moi, mon amie, je n’aime pas particulièrement les films de guerre, mais celui-là m’a inspirée, comme tu vois. Reste à savoir, où et quand, on érigera un monument en hommage au Chat-espion inconnu

En attendant, il est bon de te savoir à l’écoute de mes histoires de chats qui ronronnent … à boire debout toute la journée durant.

À toi pour toujours
May West
P.S. Non à l'exécution des chats !
Au cours de ses recherches, Christian Carion
, le réalisateur du film, avait lu l'histoire d'un chat qui circulait d'une tranchée à l'autre et qui, accusé d'espionnage, a été arrêté par l'armée française, puis fusillé en application du règlement. Le cinéaste avait voulu montrer cela dans son film, il a donc tourné cette séquence très dure d'exécution, malgré le refus de certains figurants d'être du peloton.

Ayant eu beau leur expliquer que cette scène s'était vraiment déroulée pendant la guerre (et qu'ils tireraient à blanc), ils n'ont pas cédé. Finalement, au montage, le cinéaste a décidé de ne pas garder cette mise à mort. "C'était trop, explique-t-il. Les spectateurs auraient décroché, ils n'y auraient jamais cru alors que c'est arrivé !"

jeudi, janvier 05, 2006

Faible neige

Devinettes

1. Combien y avait-il d'amies, ce soir-là, rassemblées autour de la table pour fêter deux événements importants: la veille du Jour de l'An et l'anniversaire de Lora Birdie?

a) 3

b) 4

c) 5

d) 6

e) Aucune de ces réponses

2. Quel était le nom de ce vin si divin qu'on a bu dans la joie à la santé de toutes?

a) Château Castel

b) Chateau Calvert

c) Château Cantin

d) Château Carré

e) Aucune de ces réponses

3. Combien de petites boules multicolores avaient été éparpillées un peu partout sur la table par notre hôtesse attentionnée?

a) 2

b) 4

c) 6

d) 8

e) Aucune de ces réponses

4. Quel mets était au menu ce soir-là?

a) de la dinde

b) des cailles

c) du faisan

d) de l'oie

e) Aucune de ces réponses

5. À quel jeu avons-nous joué jusqu'à tard dans la nuit au grand plaisir de toutes?

a) au Scrabble

b) au Joker Rummy

c) au Skip Bo

d) à un jeu de "vieilles filles"

e) Aucune de ces réponses

Les réponses à ces questions seront divulguées ultérieurement

lundi, janvier 02, 2006

Nuageux

Histoire de fesses

En tout cas, mon amie, on ne peut pas nous reprocher de parler souvent de fesses, ici …! Mais quand les fesses de femmes cessent d’être, ou soit un sujet tabou, ou soit un objet pornographique, pour devenir un sujet d’étude scientifique, il est bien difficile de passer à côté.

Une chercheuse écossaise de l'Université d'Edimbourg a lancé une étude scientifique pour tenter de répondre à une question fondamentale que se posent (presque) toutes les femmes : «comment sont mes fesses dans ce vêtement

Une fois la question posée, cela a drôlement piqué ma curiosité et interpelé mon sens de l’éthique. Lisa Macintyre, 33 ans, de la Heriot-Watt University's School of Textiles and Design, entend découvrir comment le dessin, les couleurs, les motifs et les matières affectent la perception visuelle des fesses des femmes.

D’abord, disons que le moment est plutôt mal choisi pour parler de ça. Après la période des Fêtes prodigue en « orgies » gastronomiques qu’on vient de traverser, as-tu idée comme il peut être désolant d’examiner cette partie intime de notre corps et d’y découvrir en même temps l’état lamentable de tout le reste qui l’entoure … ?

On a beau chercher consolation dans les grands défis que l’on se propose de surmonter, mais entre les fesses de type standard, les fesses qualifiées simplement de féminines, les fesses pleines dites «pré-raphaélites», les fesses menues et celles très arrondies, comme celles de la chanteuse Jennifer Lopez, je n’ai rien trouvé d’autre dans cette liste, ma foi, peu exhaustive, donc fort incomplète, que les qualificatifs quasi névrotiques de fesses «tombantes » ou fesses « fuyantes » pour les miennes.

S’il n’y avait que ça, mon amie, tu comprends bien que je serais la première à voir la vie en rose. Mais le problème avec l’âge ne s’arrête pas là, car, dis-toi bien que, dans mon cas, tout ce qui fond par derrière finit outrageusement par refouler par devant ...

Fesses tombantes versus ventres arrogants …! En effet, devant cette triste réalité, me semble, que la chercheuse écossaise devrait se pencher davantage sur ce dilemme impitoyable que doivent affronter, sans nul doute, de nombreuses femmes comme moi.

Il s'agit ici d'une question d'estime de soi en péril, mon amie!

À toi pour toujours,
May West

Si Les fesses des femmes t'intéressent

Photo: May WEST - Janv. 2006