mardi, mai 31, 2005

Nuageux

Un méchant oiseau

Ce matin, mon amie, j’ai bien envie de te parler de notre oiseau migrateur national. Tu crois peut-être que je vais te parler de la bernache du Canada ou encore du bel harfang des neiges? Non. Tu n’y es pas du tout.

Tu sais, celui qui s’est échoué comme un cormoran souillé par la magouille et la corruption dans les bras d'une sirène, sur une plage du Danemark. Quand on pense, qu’il passait ses nuits blanches à rêver qu’il finirait par s’envoler, cardinalis cardinalis, bref tel un beau cardinal rouge tout droit vers le Vatican!

Celui-là même, aussi, qui a fondé un petit-Canada tout neuf dans son pays natal, mais qui, avec ses amis la corneille Mignaca et le gros vautour Morselli, fait la pluie et le beau temps dans la petite-Italie de ses amours, sans l’aide de Météo Média ni d’Environnement Canada.

Enfin, celui qui se croyait dans la peau d’une colombe, comme au temps révolu de la révolution tranquille, où il y en avait déjà trois à Ottawa. Trois oiseaux de malheur dans la même French Connection, me semble que c’est bien assez, non?

Eh ben! Le voilà coincé comme un vulgaire pigeon dans l’affaire. À moins que ce soit dans ... l’affaire est dans le sac. Sans la patte dedans, bien sûr!

Toujours est-il que, prisonnier de sa cage dorée, crois-tu que mon oiseau de passage arrivera enfin à s’échapper? Puis à se faire pardonner sans jamais se faire oublier pour autant.

D’autant plus que, paraît-il, il ne sait pas que roucouler de doux billets verts à qui veut bien l’entendre, mon amie. N’a-t-on pas appris dernièrement qu’il chantera aussi la pomme ... de discorde, à L'Oie Blanche de Montmagny? Te rends-tu compte?

Sais-tu, au moins, de qui je parle? Ne me dis pas, que tu as besoin que je te fasse un dessin !

À toi pour toujours,
May West

P.S. Non, mon amie. Je n'ai pas fait d'erreur. "Cardinalis cardinalis " est le latin de cardinal rouge.

lundi, mai 30, 2005

Finale de la Coupe Memorial
Victoire écrasante 4-0 de London sur Rimouski

Toi, la Rimouskoise enracinée
et fanatique un tantinet écervelée pour ton équipe locale, l'Océanic, je peux comprendre ta déception, mon amie. Quant au petit Crosby, ne t'en fais pas! Il finira bien par s'en remettre.

Faible pluie

De l'usure de l'indignation

Il faut toujours un peu se méfier de la chatte qui fait semblant de dormir, mon amie. Tu sais, avec elle, on ne sait jamais … Cela dit, je viens de lire, deux fois plutôt qu’une, sa chronique hebdomadaire, dans Le Devoir de ce dernier samedi.

Pour l’impardonnable rustre que je suis, je t’avertis tout de suite. Il y est beaucoup question de notre nouveau sport national: l’écoeurement total. Mais, attention! Ce ne sont pas tout à fait en ces termes, que Madame B-52 a choisi de nous parler de la pesante lassitude qui nous envahit tous, depuis déjà un bon moment.

Selon elle, de façon insidieuse, hélas ! on finirait toujours par se faire « avoir à l’usure » de l’indignation. Prenant comme exemple, la commission Gomery, elle cite des propos qu’on entend souvent. En effet, des remarques aussi blasées que « Ils sont tous corrompus », « on le savait déjà » (et j'en rajouterais: « chus pu capable, n'en jetez plus, la cour est pleine »), montrent bien à quel point, il est futile de poursuivre toute discussion sur le sujet, pour ne pas dire parfaitement inutile.

Enfin, peu importe qu’on hausse les épaules ou qu’on s’échange des sourires entendus sur tout ce qui touche à la politique, tout le monde sait d’avance, que ce ras le bol généralisé n’est guère présage des résultats des prochaines élections.

Mais alors?

Tout ça pour te dire, mon amie, qu’il existe, toutefois, un domaine particulier pour lequel, il est absolument impérieux de ne jamais baisser les bras, encore moins de fermer les yeux.

Certes, le drame de Nathalie Simard dévoilé au grand jour, la semaine dernière, a plus que frappé notre imagination. Mais aura-t-il aussi suffisamment secoué notre sensiblité, de sorte que le simple fait d’entendre quelqu’un chercher à banaliser la chose serait vite considéré comme suspect?

Évidemment, nous n’en sommes pas encore là, mon amie! Mais « il faut espérer de toutes nos forces que les révélations successives sur les abus sexuels contre des enfants n'entraînent pas cette usure de l'indignation.»

Avec le cœur las, peut-être, mais l’œil aux aguets, il n’y a pas de doute que Denise Bombardier ait tenté de nous convaincre, que cette usure de la sensibilité, si elle persistait, bien entendu, servirait encore longtemps de sauf-conduit à l'agresseur.

En terminant, mon amie, moi aussi, je souhaite ardemment voir ce problème des abus sexuels continuer de remuer notre conscience. Même s’il faut faire de l’indignation quotidienne, notre prochain sport national.

À toi pour toujours,
May West

Lassitude

vendredi, mai 27, 2005

Bonne pêche, mesdames!
Lac Barrière, Hautes-Laurentides

Photo: Lora

Nuageux

Quand la charia charrie

Je pense, mon amie, qu’il y a une limite à tout. Même à la tolérance. Pour te dire, ce matin, que je me sens très soulagée d’apprendre que, dans une motion votée à l'unanimité, jeudi, l'Assemblée nationale du Québec a estimé que les tribunaux islamiques n'ont pas leur place au Québec ni ailleurs au Canada.

Il m'a aussi fait plaisir de voir que cette motion a été présentée conjointement par la députée libérale de La Pinière, Fatima Houda-Pépin, elle-même musulmane, et la députée péquiste de Terrebonne, Jocelyne Caron.

Comme quoi, chère amie, quand les musulmanes elle-mêmes nous préviennent du danger de ces tribunaux islamiques, il faut les croire.

C’est d'ailleurs précisément ce qu’a fait, Irshad Manji dans son livre Musulmane mais libre, Grasset, 2004, que j’ai lu avec grand intérêt, l’hiver dernier.

Enfin, si tu veux en savoir plus sur la motion … en question.

À toi pour toujours,
May West

jeudi, mai 26, 2005

Clair de lune dans le couchant
À Brébeuf, Hautes-Laurentides
Photo: Lora

À Roland-Garros

Le grand écart d'Amélie Mauresmo

Quelques nuages

La fille de 1789

Non, mon amie, je ne te demanderai pas de nous chanter « La Marseillaise »! Toutefois, il est vrai que pour M. Chirac, la Constitution européenne est la "fille de 1989", date de la chute du Mur de Berlin, mais "surtout la fille de 1789", c'est-à-dire de la Révolution française, parce qu'elle "reprend toutes les valeurs de la France". … "Avec cette Constitution, on fait une Europe unie des Etats et des peuples, et non pas du tout les Etats-Unis d'Europe. On conserve notre identité."

Pendant que de ce côté-ci de l’océan, mon amie, et jusqu’à preuve du contraire, on a toujours les Provinces-Unies du Canada (PUC (Puck pour les indécis…) – United Provinces of Canada (UPC). Tout cela pour te dire qu'on ne sait pas encore où se trouve l’identité de chacune. Bref, à quand, une Amérique unie des États et des peuples?

Toujours est-il que, les Français devront voter pour cette Constitution européenne, le 29 mai prochain. Or, face à la remontée du Oui, les partisans du Non restent mobilisés et estiment que "rien n'est joué".

D’ici, on croirait revivre un vieux film des années 80-95, dans lequel les électeurs québécois ont tenu un rôle de figurants, alors que, malgré eux, tous les premiers rôles étaient réservés à d'autres ...

Bonne chance, les Françaises et les Français! Et, ne vous laissez pas acheter par des programmes de commandites, comme cela nous est arrivé!

À toi pour toujours,
May West

mercredi, mai 25, 2005

Quelques nuages

Da Vinci Code décodé


Il y a bien longtemps, mon amie, que je ne me suis autant laissée envoûtée par un livre. Comme tout le monde, j’en avais beaucoup entendu parler, mais j’avais aussi surtout entendu dire, qu’il avait été interdit par le Vatican. Mais pourquoi donc ce livre serait-il à ce point dérangeant pour le Vatican?

Sûrement pas, mon amie, parce que l’héroïne et son compagnon d'armes, pas du tout hypoglycémiques pour deux sous, ne mangeront pas durant toute l’histoire, sinon qu’ils avaleront à peine quelques cacahuètes. Et cela n’est même pas une vérité de l’Évangile. D'ailleurs, je me demande encore comment ils ont pu faire pour tenir le coup ...


Non plus, parce que l’auteur tient en haleine, pendant plus de 105 chapitres, les millions de grenouilles de bénitiers dont je suis. Encore moins, parce que l’auteur est un Américain, qui sait parfaitement s’y prendre pour faire de gros sous, bien que ce soit sur le dos de l'Église justement.


Cependant, il doit bien y avoir quelques raisons aléatoires. Certes, plus on s’y laisse prendre, plus on en apprend sur le passé de l’Église, aussi nausébond d’ailleurs, que pourrait l’être le ... Parti libéral du Canada, par exemple. C’est pas peu dire, comme tu vois.

Mais ce que je retiens le plus, mon amie, concerne évidemment les femmes. Je savais bien que l’Église les avait pas mal malmenées à travers les âges, mais pas au point d’en avoir brûlé sur le bûcher plus de cinq millions en trois-cents ans!

Tout cela, semble-t-il, afin qu’on ne sache pas, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain, que Jésus-Christ aurait été un humain comme tout le monde, et non le Fils de Dieu. Avec comme indication, qu'il aurait épousé une femme nommée Marie-Madeleine, celle justement qu’il aurait choisi pour fonder son Église.

Or, en interdisant le livre, l'Église chercherait-elle à étouffer toute l’affaire, encore une fois? Naturellement, de sorte que le monde ordinaire oublie ça, pour un autre millénaire. Serait-ce encore la faute d'Ève, si les choses ont mal tourné? Et pour l'Église elle-même et pour nous?

En tout cas, mon amie, cela me rappelle, en effet, que les nazis ont exterminé six millions de Juifs, il y a peine soixante ans. Et, tu peux compter sur eux (les Juifs, bien sûr) que ce n’est pas demain la veille, qu’on va oublier ça, n’est-ce-pas? Alors pourquoi donc, tant vouloir qu’on oublie, À TOUT JAMAIS, le sort que l’Église a réservé aux femmes?

Je te donne ma langue au chat.

Après tout ça, j'ai complètement oublié de te dire ce que vient faire Leonardo Da Vinci dans l'histoire. C'est qu'il aurait été le premier féministe de l'humanité, mon amie!

À toi pour toujours,
May West

jeudi, mai 19, 2005

Nuageux avec éclaircies

Les jeux de la politique

Tu te souviendras certainement des frasques de la députée Carolyn Parrish. Tu sais, celle qui a traité le président américain d’imbécile, de moron, de bâtard et d’idiot … ? Et qu’en plus, ne s’était pas gênée pour piétiner son effigie en public devant les médias, après que les USA eurent déclaré la guerre à l’Irak?

À l’époque, pour ne pas se mettre à dos le puissant voisin, Paul Martin avait expulsé l’insolente députée de son gouvernement. Cette dernière s’était alors jetée à corps perdu dans les bras de … l’indépendance politique, donc était devenue députée indépendante, à Ottawa.

Eh bien, sais-tu la meilleure, mon amie? Paraît-il, qu’elle votera ce soir pour le maintien au pouvoir du gouvernement libéral de Paul Martin. C’est à n’y rien comprendre. Car, au lieu d’avoir promis mer et monde dont un très gros ministère à une députée du parti adverse qu’il a cyniquement défroquée, il aurait dû d’abord et avant tout penser à celle qu’il avait déjà mise à la porte de son gouvernement, il y a un an.

Et ce n’est pas tout, mon amie. Cette députée est, non seulement une femme courageuse qui dit ce qu’elle pense et pense ce qu’elle dit, mais malgré ses problèmes de santé, elle est aussi capable de marcher sur son orgueil. En tout cas, si on la laisse moisir sur une banquette du Parlement, après le vote de ce soir, Paul Martin n’est qu’un sans-cœur, un ingrat et un vulgaire mercantile.

Pour le reste, ce que je pense de cet homme, je te laisse, chère amie, le choix des mots.

À toi pour toujours,
May West

Elle retourne au Parti libéral

mercredi, mai 18, 2005

Nuageux

Les misères du golf

Cela m'apparaît à peine croyable, mon amie. Dire que l’an dernier, nous avons joué au golf ensemble! Aujourd’hui, c’est comme si une éternité s’était glissée entre nous ...

Peu de chose change, ici-bas. À chaque début de saison, laisse-moi te rappeler le petit rituel suivant. D'abord, il faut se remettre les muscles en place. Puis, il faut se souvenir de sa technique. Enfin, il faut travailler à rendre le plus fluide possible son élan qui manifeste des signes évidents de raideur. Tout cela, sans jamais perdre de vue que l’on a vieilli d’une année, ce qui n’arrange pas les choses, loin de là.

Certes, autre signe des temps, mon amie, mais as-tu remarqué, comme moi, que d’année en année, un engouement sans précédent motive de plus en plus de femmes, jeunes et moins jeunes, à pratiquer ce sport réservé aux hommes pendant trop longtemps? Chose certaine, nombreuses sont celles qui se donnent beaucoup de mal à vouloir améliorer leur performance ... oblige! dans les endroits de pratique.

Néanmoins, un étrange phénomène subsiste et persiste, au golf. À ma connaissance, c’est le seul sport au monde qui semble se pratiquer sans qu'on s'y soit préparé, un tant soit peu, au préalable. Faut le faire, n’est-ce-pas?

À preuve, comme des milliers de joueurs de golf, plusieurs de mes partenaires actuelles avouent ne même pas voir la nécessité de s’entraîner en début de saison. Ou soit qu’elles n’en ont pas le temps, ou soit qu’elles n’en ont pas le goût. Or, elles espèrent qu’elles s’amélioreront, naturellement, au fur et à mesure des parties qu’elles joueront sur les parcours. Et cela les satisfait.

Mais, comment comprendre cet argument, mon amie? Dans mon cas è moi, il a toujours été impensable d’entreprendre une saison et de me mettre à jouer, avant d’avoir, au moins, frappé quelques balles. Je sais. La science infuse, ça existe, mais, pour les autres seulement. Hélas! personnellement, je n’en ai jamais été douée.

C’est comme si, un musicien pouvait jouer de son instrument et maîtriser son art, comme ça, rien qu'à se produire dans des concerts sans avoir pratiqué avant. Ou encore, de voir un joueur ou une joueuse s’élancer sur un court de tennis sans avoir, au préalable, subi au moins quelques séances d’entraînement.

De golfeuse en mal de confiance à joueuse de golf à la mémoire et à la concentration diminuées, ne serait-il pas plus sage d’en venir à se prendre moins au sérieux? Sinon, à quoi bon s’y adonner, si le plaisir qu’on est sensé y trouver est désormais, souvent gâché par une performance de plus en plus décevante?

Toujours est-il que, peu importe la façon avec laquelle l'on a toujours considéré ce sport, mais il arrive un temps, où l’on n’a plus le choix. C'est le temps de décrocher et d'accepter enfin ses propres limites.

Or, je pense, mon amie, en être arrivée là!

À toi pour toujours,
May West

Nuageux avec éclaircies

Deux femmes en or

Le Devoir, 18 mai 2005

mardi, mai 17, 2005

Quelques nuages


Le manifeste

lundi, mai 16, 2005

Nuageux avec éclaircies

La marée rouge

La semaine dernière, mon amie, je te parlais de pissenlits. Or, si tu te souviens bien, c’est justement lorsque les pissenlits sont en fleurs, que l’on se prépare fébrilement pour la saison de golf. Mais, comment veux-tu que je me concentre sur mon élan et sur ma balle, quand j’ai la tête qui s’agite comme une girouette au rythme effréné des nouvelles?

Et ce matin, en voilà une de taille! Les «commandites» à la maternelle, peut-on lire dans La Presse. Les effets des «commandites» faisant la promotion du drapeau canadien se font sentir dès la maternelle dans les écoles québécoises, dénonce le professeur invité de l'Université du Québec à Montréal et ancien commissaire scolaire de Montréal, Robert Cadotte.

Rien de plus vrai, mon amie, maintenant que j’y repense! Dans mon temps, à chaque nouvelle réforme du Ministère de l'Éducation du Québec, on faisait tomber sur nous une marée de documents de couleur différente. Qui ne souvient pas, des fameuses marées bleue, orange et verte … ?

Mais aussi, à ce moment-là, une autre marée s’est infiltrée dans nos classes à notre insu. Celle-là venait sous forme d’épais documents arborant fièrement les couleurs du Canada, et nous arrivait chaque année de divers ministères fédéraux. Tu comprends bien, qu'à l’époque, le scandale des commandites n’ayant pas encore vu le jour, on était loin de penser qu’il pouvait s’agir d’un stratagème efficace pour vendre le Canada.

Ce n'est qu'aujourd'hui, après le recul, qu'on commence à croire que cette orgie de propagande avec laquelle on a cherché à noyer nos aspirations identitaires, n’avait pour unique but, que de nous acheter. Comment avons-nous pu être aussi naïfs?

Pas étonnant, mon amie, que ma tête n’arrive pas à se concentrer sur ma balle ...

À toi pour toujours,
May West

dimanche, mai 15, 2005

Quelques nuages


C'était ma fête aujourd'hui!

vendredi, mai 13, 2005

Les deux grands maux de la semaine

Rien qu’à voir leur visage à la télé lorsqu’ils passent devant la Commission Gomery, ah! mon amie, tous ces gens-là n’ont vraiment pas l’air d’être du méchant monde! C’est à peine, s’il ont l’air de crosseurs portant de beaux noms se terminant en « o », puis d’autres en « a ».

Aussi, ces temps-ci, il y a tous ceux qui, au gouvernement, ont empilé des surplus budgétaires pour ensuite être en mesure d’acheter les votes des électeurs, partout au pays. Ça non plus, ce n’est pas trop, trop honnête. Mais, tout le monde appelle ça, une stratégie électorale. Ou encore, avoir de l’instinct politique. Donc, tout ça pour te dire, qu’il n’y a pas de mal là-dedans. La morale dans tout ça? Aucune, voyons!

Corriveau & Gagliano

À toi pour toujours,

May West

Les (2) petits mots de la semaine

Justin Trudeau a dit, cette semaine :«Je pense qu'on est beaucoup plus proche de la séparation du Québec qu'on l'a été depuis bien longtemps, et il semble que personne à Ottawa ou dans le reste du Canada y prête suffisamment d'importance

Puis, en voilà au moins un qui dit vrai : «Ils sont pires que mes Bougon !» - L'auteur François Avard

Quelques nuages

Hé! mon amie!

Les pissenlits champignonnent,

croissent,

foisonnent,

poussent,

bref apparaissent partout aux alentours!

Serait-ce enfin le printemps?

jeudi, mai 12, 2005

Nuageux

La nausée

Mon amie, dans ce pays et dans le monde en général, ce ne sont pas les raisons pour nous donner la nausée qui manquent.

Prends, par exemple, seulement ici dans ce beau grand pays, chaque jour apporte ad nauseam son lot de nouvelles révélations, toutes plus surprenantes, plus fracassantes, plus troublantes et plus choquantes les unes que les autres, avec la Commission Gomery.

Mais, comme il n'y a pas que ces horreurs politiques pour nous empoisonner l'existence, j’aimerais te parler d’autre chose de beaucoup plus important.

Tu comprendras donc, mon amie, qu’après avoir appris que 40% des enfants soldats dans le monde étaient des filles, (Voir mon blogue : Quelques nuages - Enrôlées de force , Mardi 26 avril 2004), voilà qu'un rapport du Bureau international du travail nous révèle un autre fléau.

Comment ne pas être troublé, lorsqu'on apprend que le travail forcé toucherait surtout les femmes et les filles partout en Asie, en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique et au Moyen-Orient?

À cet effet, le directeur général du BIT, Juan Somavia, affirme que cette pratique n'a pas sa place dans le monde moderne. « Le travail forcé est le revers de la mondialisation. Il bafoue les droits et la dignité des êtres humains. [...] Pour parvenir à une mondialisation juste et à un travail décent pour tous, il est impératif d'éradiquer le travail forcé. »

Encore la faute à la mondialisation! Je sais bien, mon amie, qu’on ne peut pas embrasser, tout le temps, toutes les causes, mais le sort que l’on ne cesse de réserver aux femmes et aux filles dans le monde, ai-je besoin de te dire que cela n’en finit plus de me donner … la nausée.

À toi pour toujours,
May West

mercredi, mai 11, 2005

Quelques nuages

Les plaisirs solitaires

Ah! le joli mois de mai! Quelle semaine magnifique que nous avons là, chère amie! Entre la crevette Urocaridella, nettoyeuse de parasites de métier et danseuse du ventre dans ses temps libres, et les petits pingouins de Montmagny, il ne nous manque plus que le maringouin sanguinaire et la mouche noire boulimique de nos régions avoisinantes.

Chose certaine, l’air du temps commence à sentir de plus en plus les effluves de la douce saison. Et bien sûr, la chaleur printanière aide évidemment à décrisper les muscles essentiels à l’élan de golf.

Pour le reste, eh bien. on repassera!

Toutes les nouvelles ne sont pas toujours mauvaises, mon amie. En voilà une qui, loin de plaire à tout le monde, fera l’affaire d’une majorité de moins en moins silencieuse.

Il sera désormais interdit de griller une cigarette dans à peu près tous les endroits publics, et cela à partir de janvier 2006. En effet, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a déposé hier le projet de loi 112, qu'il a qualifié d'une des lois antitabac «les plus rigoureuses en Amérique du Nord». Avec l’intention bien arrêtée de protéger la population contre la « fumée secondaire », cela m’apparaît un geste parfaitement civique.

Mais, comme il n’est plus question de fumer dans les bars, les restaurants, bref dans tous les endroits publics, en général, je sais, c’est à peine si on pourra fumer bien tranquillement, à l’abri des regards indiscrets et des nez par trop sensibles, dans sa résidence personnelle. Un peu comme pour la masturbation, fumer deviendra-t-il de plus en plus un plaisir solitaire pour ceux et celles qui continueront de s’y adonner?

Si tu savais, mon amie, toute la compassion que j’ai pour ces gens-là. Car pour l’avoir fait avant d’écraser, il y a maintenant plus de deux ans, laisse-moi te dire, que je ne voudrais plus revivre cet enfer d’esclavage dans lequel j’ai pataugé pendant plusieurs années.

C’est bien beau cette loi antitabac, mais devrait-on aussi faire une loi pour tous les ex-fumeurs et fumeuses qui, aujourd'hui, se cachent souvent derrière leurs portes de frigo ou de garde-manger? Ça aussi, c’est un plaisir solitaire ...

À toi pour toujours,
May West

vendredi, mai 06, 2005

Nuageux avec éclaircies

Le mot de la semaine


« … C'est pitoyable. C'est un gouvernement qui se traîne actuellement à genoux dans le gravier. »

Michel Gauthier, leader parlementaire bloquiste, à Ottawa

jeudi, mai 05, 2005

Quelques nuages

Un danger pour le public


Tiens, tiens! Te voilà encore montée sur tes grands chevaux!! me diras-tu, ce matin, en me voyant venir à bride haute.

Tu as bien raison, mon amie. Imagine-toi que Karla Homolka terminera sous peu une peine de 12 ans de prison pour complicité dans le meurtre de deux adolescentes ontariennes, au début des années 90. La Couronne et la police ontarienne songent à exiger que des conditions strictes soient imposées à la femme, qu'ils considèrent comme un danger pour le public.

C’est à peine croyable, mon amie, tellement cela dépasse l’entendement. Mais pourquoi ne pas l’avoir condamnée à vie, au lieu de seulement 12 ans, si on la considère encore aujourd’hui comme un danger public? Je sais, tu vas encore dire que j’exagère. Mais ne trouves-tu pas que cela frise l’irresponsabilité pure et simple?

Pendant qu’on y est, peux-tu m’expliquer pour quelle raison on est si parcimonieux, quand il s’agit de donner de vraies peines d’emprisonnement, dans ce pays, mon amie? Naturellement, par économie de bouts de chandelles, je suppose.

Certes, après ce qu’on a su, cette semaine, à propos du tatouage des détenus en prisons (Revoir dans mon blogue : Mardi 3 mai 2005 – Vivement le tintamarre), on n’en finit plus de se poser des questions sur la compétence de nos administrateurs.

Oui, j’ai compris. Il faudrait bien que je descende de mon cheval. Et que je cesse de suivre à bride abattue le vol rapide de mon imagination. (Vigny) Heureusement que le poète s’en mêle et pose un regard apaisant sur moi!

J’espère, néanmoins, que tu seras d’accord avec moi pour dire que
celui-là donne froid dans le dos!

À toi pour toujours,
May West

mercredi, mai 04, 2005

Quel dommage!

"Être informé, c'est être libre, disait René Lévesque... Tellement vrai! Être informé, c'est également être plus lucide, plus branché, plus réfléchi. C'est aussi avoir une meilleure prise sur notre monde."

Dans la tourmente d'un des plus grands scandales politiques canadiens, mon amie, tout indique que finira peut-être par tomber (sur l'oreiller ... disons) la tête d'une femme.

Ne sois pas trop triste, puisqu'il paraît qu'on lui a simplement conseillé d'aller se reposer. Manière polie de lui dire de se tenir à l'écart le temps que passera la tempête.

Tu pourras toujours en savoir davantage ici.

À toi pour toujours,
May West

Nuageux ... et pour longtemps

Un débat qui fait rage

Mais surtout une belle histoire qui va te toucher, chère amie. Le petit Alex avec sa mère, Allison, un des deux zèbres emmenés sur cette île des Caraïbes au début des années 1990, en provenance du Botswana, en Afrique du Sud. C’est un mâle. Mais de quelle espèce? Un zâbre? Un zène? Le débat fait rage à la Barbade, depuis qu’un zèbre a mis bas un poulain enfanté par un âne.

Zâbre ou zène? Ah! tiens! Deux mots nouveaux pour le jeu de Scrabble … !! Avec en prime,
l'histoire d'Alex au complet.

À toi pour toujours,
May West

mardi, mai 03, 2005

Quelques nuages

Vivement le tintamarre!

Hier, je t’annonçais que les crédits d’impôt et autres subventions, qui servaient à soulager un tant soit peu le porte-monnaie de nombreuses femmes honnêtes de la classe moyenne, avaient été abolis.

On visait donc par ces mesures, toutes les femmes aux prises avec des défauts physiques plus ou moins importants qu’elles souhaitaient voir corriger, ou soit pour leur propre estime d'elles-mêmes, ou encore afin de se conformer aux stéréotypes véhiculés dans la société.

Ah! ben là, chère amie, c’est pire que pire! Voilà qu’on a appris que, bien que le tatouage soit illégal dans l’ensemble des pénitenciers, les détenus de l’établissement de Cowansville pourront, d’ici un mois, s’adonner au tatouage derrière les barreaux … aux frais des contribuables!

Doté d’un budget de 700 000$, ce projet pilote permettra aux détenus de cette prison, de même que ceux de cinq autres établissements canadiens, de fréquenter un salon de tatouage à l’intérieur des murs. L’objectif? Réduire les risques de transmission du VIH et d’autres maladies infectieuses.

Pour l’amour du Ciel! Sans vouloir offenser l’égo de ces messieurs, n’y vois-tu pas là, mon amie, un cas flagrant où toutes les excuses sont bonnes quand il s’agit de se plier à leurs volontés et à leurs moindres désirs? Ne serait-il pas normal, au moins, qu’ils aient la décence de payer de leurs propres poches ces dépenses toutes aussi frivoles que futiles? Dire que les femmes ont la réputation d’être capricieuses et dépensières!

Non, mais, il y a toujours bien des limites à nous considérer comme si on étaient des êtres de second ordre, ou pire encore, des moins que rien. Tu crois peut-être que j'exagère? Mais pas du tout, chère amie!

N'est-il pas malheureux de voir, qu'encore une fois, les besoins des femmes viennent d'être sacrifiés sur l'autel des priorités budgétaires, et du même coup, prendre moins d'importance que ceux des détenus de prisons aux yeux des gouvernements …?

Voir, si cela a de l’allure, mon amie!

Quoiqu’il en soit, laisse-moi te dire, que cette injustice intolérable à notre égard me donne presque l’envie de descendre dans la rue avec ma casserole … Et, bien sûr, avec la ferme intention d’y brasser la cage.

Pour cela, peux-tu me croire!

À toi pour toujours,
May West

lundi, mai 02, 2005

Hier, le 1er mai, c'était la fête internationale des travailleuses et travailleurs.

À quand, la fête internationale des retraitées et retraités? Mais, voyons, mon amie! N'est-il pas fête pour eux tous les jours?

Dégagé ... mais pas pour longtemps!

Ah! le joli mois de mai!

Mon amie, en ce début de semaine, j’hésite beaucoup entre te parler de … gros seins, ou de sondages. Un peu dingue, n’est-ce-pas? Faut-il croire que le joli mois de mai me fait de l’effet et m’émoustille, à ce point, que j’arrive mal à me brancher.

Trève de tergiversations, et allons-y donc avec cette très mauvaise nouvelle! Un petit détail du dernier budget provincial, passé relativement inaperçu, risque de décevoir nombre de femmes: les crédits d’impôt destinés au lifting du visage et aux chirurgies esthétiques comme la liposuccion et le grossissement des seins ont été abolis. De plus, les injections d’antirides sont aussi disparues de la liste des services médicaux subventionnés par l’État québécois.

Ô catastrophe!

Est-ce à dire, qu’à défaut de moyens financiers, les honnêtes femmes de la classe moyenne vont devoir désormais composer avec leurs défauts physiques, et se satisfaire de petits sachets de thé et de tranches de concombres, comme avant?

Hélas! aussi, cela signifie-t-il, qu’elles devront se laisser enlaidir, et surtout envahir par les rides qui, malgré toute la bonne volonté et les efforts consentis, finiront par marquer, tôt ou tard, leur âge dans la pierre?

À propos d’âge de pierre, mon amie, cela me rappelle que les Français, bien qu’ils soient tombés dedans (les petits pots de crème de beauté, naturellement!) quand ils étaient petits, arrivent encore assez bien, eux, à sublimer les affres de cet âge. Pour cela, toutefois, comme ils n’y échappent pas, faut-il qu’ils remontent au-delà d’une certaine origine du monde … !!! (Revoir dans mon blogue: Nuageux avec éclaircies, Mercredi 13 avril 2005)

Mais, au diable, les Français! Ce n’est pas eux qu’il faut envier en ce moment de restrictions budgétaires, mais bien toutes ces Canadiennes qui n’ont que faire des petits crédits d’impôt mesquins et autres subventions de pacotille. Ah! mais! ces belles dames savent se refaire une beauté en toute quiétude, elles! Vous comme m’en dites tant, chère amie!

Bon, c’est décidé! Je ne te parlerai pas de sondages finalement … !

À toi pour toujours,
May West