mercredi, novembre 30, 2005

Quelques nuages

Du déjà vu

Dire que, pas plus tard qu’hier, j’ai failli regretter d'avoir été si pessimiste, voire si défaitiste face à la situation du réchauffement climatique, en te disant que le problème était probablement beaucoup plus grand que la volonté et la possibilité d’y remédier.

Mettons, qu’il y a quelque chose d’absurde dans tout ça. Tu ne trouves pas? On vient nous dire, lors d’une grande Conférence sur les changements climatiques, cette semaine, qu’il est urgent de changer nos habitudes, de faire des efforts pour récupérer les déchets de notre consommation abusive, d’utiliser moins notre voiture, de privilégier le transport en commun ou d’acheter des véhicules hybrides, de consommer moins de chauffage en hiver et de s’éventer au ventilateur à pales, en été, etc, etc.

Je rêve, ou quoi? On aura tout vu, mon amie! Une trentaine de fourgonnettes et VUS font partie des véhicules officiels de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui a lieu à Montréal.

Dimanche, une de ces grosses cylindrées, un Chevrolet Uplander, un véhicule utilitaire sous la responsabilité du ministère … de l’Environnement du Canada, a été aperçu, immobile, le moteur tournant durant plus de 15 minutes pour tenir son conducteur au chaud...

N’est-ce-pas le même gouvernement qui « s’évertue » à exiger de nous des efforts pour réduire notre consommation d’Une-tonne par année, alors qu’au lieu de donner l’exemple et de servir de modèle, ce gouvernement fait preuve d’inconscience crasse en ne respectant même pas ses propres objectifs?

La vraie volonté pour moi, ça signifie être cohérent et juste envers tout le monde. Sinon, on a l'impression encore de faire rire de nous. Et surtout que d’efforts inutiles, mon amie!

À toi pour toujours,
May West

mardi, novembre 29, 2005

Nuageux

L’apocalyspe à nos portes ?

Bien qu’on s’en doutait un peu, mon amie, à l’émission Découverte, à l’affiche, ce dernier dimanche soir, on y a confirmé, en long et en large, que le réchauffement climatique est bien réel. Il a été de 0,6 degrés Celsius, en moyenne, au cours du siècle passé. Non seulement ce mouvement est-il irréversible, mais il va, en plus, aller en s’accélérant.

D’abord, une constation qui fait frémir. Le problème, qui relève du mythe de Sisyphe, serait-il beaucoup plus grand que la volonté et la possibilité d’y remédier?

Déjà, on a commencé à y goûter, avec les typhons, les tempêtes et les ouragans, qui se font de plus en plus nombreux et encore plus violents, d’année en année, sans oublier, non plus, les vagues de chaleur et de sécheresse plus intenses que jamais.

De plus, comme si ce n’était pas assez, selon les experts, ce réchauffement climatique se manifestera éventuellement par une élévation du niveau moyen des océans. Des populations entières seront menacées.

N’est-ce-pas, mon amie, que ce scénario, qu’on qualifie de moins pessimiste, a de quoi jeter l’effroi dans nos réflexes les plus amorphes, bien que je ne feigne pas de regretter le sort qui attend, hélas, les générations futures?

Comprends-tu, toutefois, que devant ce que nous réserve l’avenir climatique, ma réaction puisse être exactement la même que pour les films d’épouvante. J’ai tellement la chienne, mon amie, que je dois me boucher les oreilles pour ne pas entendre la musique et me fermer les yeux pour ne pas voir les images ...

Or, comme le pire est encore à venir, a-t-on appris, faudra-t-il que je tire carrément ma couverture jusque par-dessus ma tête ...? Ou encore, que je m’enfouisse bêtement la tête dans les sables (bitumineux de l’Alberta, qui est en train de s’enrichir outrageusement en prouvant que la pollution a du bon, après tout …), comme une Bédouine qui cherche à fuir ses propres cauchemars?

Toujours est-il, que pour l’instant, mes priorités sont, c’est le moins qu’on puisse dire, plutôt primaires. La réalité, ou la fatalité, me pousse à vivre au jour le jour le plus possible pendant qu’il est encore temps. Et pendant qu’on en a encore le temps. Mais sait-on pour combien de temps? En fait, on a le temps qu'on se donne.

Enfin, mon amie, sachant qu’un litre d’essence brûlée produit 2,5kg de GES, je veux bien utiliser moins souvent ma voiture. Je suis peut-être un modèle de lâcheté à ne pas suivre, mais je ne vais pas tout de même me barricader dans l’hier, l’aujourd’hui et le demain, en gardant l’espoir de voir passer les anges du Salut, avec dans leurs besaces, quelques bacs tantôt verts, tantôt bleus.

Dis, mon amie, et pour quoi faire, si l’apocalyspe est à nos portes?

À toi pour toujours,
May West

Dans la mythologie gréco-romaine, Sisyphe reçut un châtiment exemplaire. Les Juges des Enfers lui montrèrent un énorme rocher, et lui donnèrent l'ordre de le rouler en lui faisant remonter la pente jusqu'au sommet d'une colline et de le rejeter de l'autre côté pour qu'il retombe. Il n'a encore jamais réussi. Aussitôt qu'il est près d'atteindre le haut de la colline, il est rejeté en arrière sous le poids de l'énorme rocher, qui retombe tout en bas, et là, Sisyphe le reprend péniblement et doit tout recommencer.

lundi, novembre 28, 2005

Faible bruine

Petit fait d’hiver

Dernièrement des chercheurs ont découvert des poissons intersexués au large de la côte du sud de la Californie, alimentant de plus belle les inquiétudes au sujet de l’effet de ce que l’on décharge dans les océans. De ces prises, 11 possédaient du tissu ovarien dans leurs testicules, a expliqué Doris Vidal, du Southern California Coastal Water Research Project.

Étrange, en effet.

Quand les poissons mâles se mettent à pondre des œufs, mon amie, c’est qu’il y a un sérieux problème quelque part dans la nature des choses. En ces heures de conférence de l’ONU sur le climat, très difficile de prétendre le contraire : les gaz à effet de serre, le grand responsable, c’est l’homme. Donc, les déchets rejetés dans les océans, c’est encore l’homme, non?

Certes, cela suscite l’inquiétude, mais nous porte aussi à réfléchir. Si par sa pollution, l’homme est capable de transformer ainsi d’autres êtres inférieurs à lui-même, aurait-il été aussi responsable à travers les âges, des grandes mutations provoquées par son ingérence sur la Nature? Les mythologies sont pourtant remplies de cas d’espèces.

En outre, la Genèse ne raconte-t-elle pas qu’au sixième jour de la Création, dans un mouvement de vanité excessive, Dieu a créé l’homme à son image? N’en aurait-Il créé qu’un seul qu’Il aurait été satisfait du résultat, mais mon petit doigt me dit qu’Il en aurait peut-être cloné plusieurs. De là auraient jailli d’ailleurs les premiers balbutiements homosexuels ... Tu me suis?

Or, se pourrait-il, mon amie, que cet homme, créé à l’image de Dieu à l’époque de la nuit des temps, se trouvant bien seul avec lui-même, ait été le maître d’œuvre de la création de la femme (par mutation, évidemment) à la suite de sa propre pollution nocturne … ?

Complètement farfelue! Tirée par les cheveux, ma théorie? Je te concède tout ce que tu en penses, mon amie. Mais, avoue tout de même, que cela expliquerait pourquoi cette créature soit encore aujourd’hui considérée comme inférieure à l’homme et ait tant de difficulté à remonter la côte d’Adam ...

Et que la lumière fut, en ce jour sombre de novembre ...!

À toi pour toujours,
May West

mercredi, novembre 23, 2005

Nuageux

C.R.A.Z.Y.

À quand, mon amie, le copyright québécois sur tout ce qui se fait de magistral, donc digne de rayonner dans le monde, et que pour gonfler son égo d’orgueil canadian sur notre dos, le fédéral n’arrête pas de récupérer?

En effet, depuis que C.R.A.Z.Y. a gagné un prix à Toronto, ce film québécois est devenu un film canadien. Et ce n’est pas la première fois qu’on avance ainsi par arrière. Drôle de mentalité que celle du petit empire, mon amie, qui nous traite en colonie chaque fois qu’il en a l’occasion, dès qu’il s’agit pour nous de défendre nos compétences sur la scène internationale.

Mais, mon amie, tant que nous allons zézayer ainsi devant l’inévitable, et adopter ou privilégier les nationalismes qui font notre affaire, quand cela nous arrange, que ce soit dans les arts, la culture, les sciences ou les sports, la loi de celui qui parle le plus fort écrasera et aplatira sans cesse et toujours le génie québécois sous prétexte d’unité nationale.

Y en a marre, à la fin, d’être à la rescousse de nous-mêmes.

C. Copyright québécois

R. Récupération de notre patrimoine historique et artistique

A. Avancer par en arrière

Z. Zézéyer depuis 40 ans

Y. Y en a marre

À toi pour toujours,
May West

mardi, novembre 22, 2005

Nuageux

LE gadget


Une nouvelle pince à épiler?
Ou un instrument de dentisterie?
OUCH!


Facile à utiliser...!!!, sans effort et efficace, LE gadget magnifie le geste de l'ouverture des bouteilles. Un objet indispensable, mon amie, mais fort dispendieux ...$$ et peut être dangereux, si jamais tu t'en sers sans cours du soir au préalable.

À toi pour toujours,
May West

lundi, novembre 21, 2005

Nuageux

Bouffée de chaleur

Aucun rapport avec la ménopause, mon amie. Mais depuis que la cigale, qui a chanté pendant tout l’été passé, s’est enfin tue, je suis en calvette, mon amie. En effet, qui penses-tu a profité des chaleurs torrides, pour ne pas dire morbides qu’on a eues de juin à août dernier, si ce n’est notre auguste mère des kilowattheures, elle-même, en personne?

Et si de nombreux consommateurs québécois sont comme moi, c’est-à-dire en beau crisco, désormais il nous en coûtera plus cher, en été, avec la climatisation, qu’avec le chauffage, en hiver. Chose certaine, après le choc électrique que j’ai eu en lisant ma dernière facture d'électricité, je me prends à rêver d’un prochain été très ... pourri, mon amie.

Mais, d’ici là, pendant que des torrents d’eau glacée gèleront sous les ponts et que les froides nuits à venir nous feront apprécier, plus que tout, nos édredons en plumes d’oie sauvage, pas question de flamber nos acquis par les fenêtres en croyant échapper au virus de la grippe aviaire.

Certes, il faudra bien la réchauffer toute cette eau qui nous coule entre les doigts comme du vif argent mal di-géré. Et à coups de milliers d’watts pendant des heures en plus, si on ne veut pas, comme les parents de Jeannette Bertrand, éplucher nos combinaisons comme des oignons, puis plonger dans le canal Lachine pour se laver, le printemps prochain, parce qu’on n’a pas pu le faire durant tout l’hiver.

Tout cela te semble-t-il bien terre-à-terre, mon amie, mais voilà que justement l’hiver qui s’annonce risque d’être pas mal plus électrisant qu’on le pensait, et que peut-être, après tout, il nous en coûtera beaucoup moins cher d’Hydro qu’on s’y attendait.

Vois-tu, mon amie, le bonheur ici-bas peut quelquefois baigner dans la sauce, mais à condition d’y mettre en dessous un peu de carburant. Or figure-toi que ce carburant nous sera fourni grâce à des élections fédérales qu’on qualifie d’ores et déjà d’imminentes. Ces élections, qu’on claironne et qu'on réclame sur tous les tons, dans le feu de l’action, par des parlementaires tout feu tout flamme, deviendront, à mon avis, un vrai cadeau du ciel.

Nous aideront-elles à oublier, d'abord, les hausses d’Hydro, et puis, souhaitons-le, la triste histoire d’une certaine famille québécoise en nous imposant du même souffle un silence nécessaire sur ce sujet brûlant d’actualité ... ?

De plus, mon amie, on peut donc même prédire un temps des Fêtes plus caniculaire qu’à l’habitude, où il nous faudra sans doute baisser le chauffage pendant qu’on discutera, qu’on se disputera, qu’on se chicanera, qu’on se chamaillera et qu’on s’engueulera à qui mieux mieux, sur la couleur des chapeaux que porteront les futurs élus, sans oublier aussi, bien sûr, sur l’épaisseur de la puanteur de la minorité du prochain grouvernement.

Mais dans la foulée de tous ces heurts, voilà, qu’alors plus personne n’y croyait, nos bouillantes Alouettes se sont remises à chanter avec des trémolos dans les ... jambes sous les oriflammes, depuis hier.

Que cela ait soufflé du froid dans les ardeurs de tous les arrogants Argonauts d’un océan à l’autre, hélas, pourvu que cela soufflera du chaud dans nos cœurs de vaillants louseurs héroïques … !

Un petit don pour Hydro-Québec, s’il-te-plaît!

À toi pour toujours,
May West

vendredi, novembre 18, 2005

Quelques nuages

"LE PORTEUX DE VALISES"
Sans commentaire!

Garnotte - Le Devoir - 5 octobre 2005

jeudi, novembre 17, 2005

Quelques nuages. Faible averse de neige.

Ce qu’il en reste

Mon amie, c’est seulement aujourd’hui que je viens te livrer mes impressions sur la course à la chefferie du Parti québécois, qui s’est ternimée, avant-hier soir, dans une sorte d’apothéose pour le nouveau chef.

En espérant que cela n’augurera pas trop de mauvaises surprises qui viendraient confirmer une formidable erreur sur la personne, je suis tout de même un peu déçue qu’on ait laissé filer cette occasion unique de voir une femme élue à la tête d’un parti politique au Québec. Surtout qu’on sait que cette chance n’est pas prête de se repéter!

Cela étant dit, j’aimerais te jaser, ce matin, de la réaction de certains membres des partis fédéralistes, tant à Québec qu’à Ottawa. Or comme l’hypocrisie était de rigueur, pour ne pas dire à l’honneur, je n’ai pas l’intention de tous les passer en revue, mais j’aimerais au moins t’en faire voir quelques-uns pour leurs bons mots qui ne manquaient pas d’intérêt …

D’abord celle qui m’a le plus éberluée fut Liza Frulla, ministre du Patrimoine canadien et ministre responsable de la Condition féminine, à Ottawa. Avec toute sa candeur, sa fougue et sa passion du Canada uni à tout prix, cela va sans dire, elle nous a servi une longue tirade culpabilisante à souhait et touchante à la fois.

Elle nous a donc rappelé le fait que, en attendant les résultats du vote, ce soir-là, on ait rendu un vibrant hommage aux anciens chefs du Parti québécois, alors que plusieurs d’entre eux ont été cruellement balancés par-dessus bord par le même parti, ces dernières années.

Comment a-t-elle pu oublier le même sort que les membres de son propre parti, avec Paul Martin en tête, bien sûr, ont réservé il n’y a pas si longtemps encore à nul autre que Jean Chrétien ? Comme la mémoire a le don de nous faire défaut dans ces circonstances-là! Un trait typique d’ailleurs, chez les libéraux fédéraux, ces temps-ci, comme tu sais.

Et que dire des autres? De Pettigrew qui a traité de « losers » cinq anciens premiers ministres du Québec et, dans les faits, les Québécois qui les ont élus, alors qu’il a bien failli ne pas être élu lui-même dans son propre comté la dernière fois? D’ailleurs, c’est la grâce que je lui souhaite, la prochaine fois.

Et de Stéphane Dion qui a accusé André Boisclair d’être un radical? Ne l’est-il pas à ton goût, celui-là, avec sa Loi sur la clarté, qu’il a concoctée pour rassurer le reste du Canada en cherchant à rendre plus laborieux encore, un prochain référendum, au Québec?

Et de tous les autres qui ont osé dire tout haut, à quel point, il serait inimaginable d’avoir un premier ministre coupable d’avoir reniflé la drogue qu’on connaît, alors qu’il était en fonction. Ce qui signifierait, selon eux, que ce chef n'aurait pas l'autorité morale pour gouverner.

Mon amie, y a-t-il un mot encore plus fort que le mot hypocrisie? Dis-le moi au plus vite, je t’en prie! Ces mêmes personnes qui parlent d'autorité morale pour les autres, oublient qu’elles sont toutes membres du parti le plus corrompu que le Canada ait jamais connu. Et, elles se préparent fébrilement à reprendre le pouvoir comme si de rien n’était.

C’est ça qui est inimaginable!

À toi pour toujours,
May West

mardi, novembre 15, 2005

Faible pluie

Ma cousine Hélène, moi & les autres

Aujourd’hui, est tombée la première neige. Si tu savais, mon amie, à quel point j’ai bien fait, hier après-midi, de profiter de la belle température pour aller marcher un petit par 3, avec ma cousine Hélène!

C’était absolument magnifique. Ah! quel beau soleil, il a fait! Tout ce dont j’avais besoin pour me recharger les batteries et secouer les puces qui, comme à chaque année, en ce beau mois de novembre, se reproduisent à la vitesse lapinière dans mon cerveau.

Comme on s’amenait au 8è trou, une fois après avoir passé en revue les nouvelles et les potins sur nos deux familles respectives, voilà qu’on s’est mises à parler du tout dernier Tout le monde en parle … Sans doute l’auras-tu remarqué, mon amie, mais ce soir-là, il n’y manquait pas de témoignages de vies de personnes qui en avaient plus ou moins long à dire sur elles-mêmes.

D’abord, Michel Vastel était là pour Briser le silence, une fois pour toutes, et faire connaître au grand public la biographie qu’il vient d’écrire sur la triste enfance de Nathalie Simard.

Or, le journaliste a saisi l’occasion pour dénoncer les abus et les manigances du pédophile qu’on ne nommera pas, à l’endroit d’une enfant talentueuse que ce dernier a cruellement exploitée, et cela dans tous les sens du mot.

On peut facilement imaginer, à juste titre, mon amie, que cette histoire, qui a fait tellement de bruit et couler d’encre, il y a seulement quelques mois, ait aussi laissé assez de résonnances, aujourd’hui, dans le cœur des gens pour qu’on s’intéresse encore à ce qui a bien pu arriver, à cette enfant chérie des Québécois, des années 80.

Un ange a passé au-dessus de nous ... Puis, tout en achevant de pousser tranquillement sa balle dans la coupe, après deux ou trois essais infructueux, voilà que ma cousine me dit aussi : « Mais, tu ne trouves pas qu’il y en a un peu, pas mal, beaucoup, ces temps-ci, des gens qui racontent leur vie? C'est pas vrai que toutes ces vies-là méritent notre intérêt et valent la peine ainsi d’être écrites. »

Bien sûr, qu’on a pensé toutes les deux à Lynda Veronneau, dernière invitée à Tout le monde en parle accompagnée de sa biographe, Christiane Desjardins du journal La Presse.

Dis-donc, mon amie, cette drôle de femme se sert-elle de sa liaison amoureuse avec Karla Homolka, alors qu’elles étaient toutes les deux en prison, pour mettre un peu de piquant dans sa vie et dans la nôtre, ou quoi? Comme si cela allait en faire du même coup une personnalité ou une notoriété publique!

En fait, est-ce bien de cela qu’il s’agit dans son cas à elle? Ou bien, s’agirait-il d’une pauvre femme délinquante, et devenue cocue … (le terme est sorti directement de la bouche de Michel Vastel, assis à ses côtés, ce soir-là), qui chercherait par ce moyen à la mode à extirper tout le mal qu’on aurait répandu en elle, à son insu?

On n’en sort pas. Encore un sorte de thérapie, tiens! Bien qu’on sache, toi et moi, mon amie, que le simple fait d’écrire puisse déjà en être une, soit, pourquoi tant qu’à y être, ne pas battre le fer quand il est chaud et en profiter pour alimenter encore davantage le voyeurisme populaire?

En tout cas, si ça continue, il ne faudrait pas se surprendre de la faillite éventuelle de tous nos logues et nos istes, qui se tordent les pouces et se rongent les ongles en attendant des patients qui se sacrent pas mal d’eux, à l'heure actuelle.

Oh! malheur!

Toujours est-il que, pour en revenir à ce que pense, ma cousine Hélène, dis-moi, mon amie, en quoi donc la vie de «cet homme dans un corps de femme» peut-il/elle nous intéresser …? Nous, le monde ordinaire.

Est-il nécessaire enfin de te dire, mon amie, que ni l’une ni l’autre n’a birdassé bien fort, cet après-midi-là!

À toi pour toujours,
May West

lundi, novembre 14, 2005

Nuageux avec éclaircies

Améliiiiiiiiiiiiiie ...


Amélie remporte les Masters 2005 et termine l'année numéro 3 mondiale au classement WTA. Elle vient par le fait même de remporter le plus grand titre de sa carrière.

Au terme d'une finale qui a duré plus de trois heures, Amélie est venue à bout de sa compatriote Mary Pierce sur le score de 5/7 7/6 6/4. Grâce à cette victoire, l'élève de Loïc Courteau préserve sa place de numéro 1 Française et termine l'année numéro 3 mondiale au classement WTA. Une fin d'année en apothéose pour Amélie qui va pouvoir savourer des vacances bien méritées.

À toi pour toujours,
May West

vendredi, novembre 11, 2005

Quelques nuages

Heureusement!

Mon amie, comme le disait Gilles Vigneault : «Novembre est un beau mois. Mais il faut aimer le gris.» Heureusement! Je n’ai pas la grippe. Si cela peut t’arracher un sourire, on dit que les gens heureux en amour combattraient mieux la grippe … Foutaise ou réalité?

N'empêche que la température maussade de certains jours, l’étrangeté des orages, avec en prime les éclairs et le tonnerre, une fois la nuit tombée et la morosité des nouvelles en général, bref, tout cet amalgame, disons plutôt grisâtre, fait en sorte que ce beau mois semble s’incruster dans nos états d’âme.

« Et l’œil en saisit la lumière. » disait donc encore le poète. À condition, bien sûr, de savoir profiter de tous les beaux après-midi ensoleillés qui s’offrent encore à nous. Et surtout, d’avoir la possibilité de marcher derrière de petites balles qui ont bien hâte de prendre congé pour se réchauffer et se faire décrotter un peu …

Tout ça pour te dire mon amie, qu’à Tout le monde en parle, ce dimanche qui vient, il ne faudrait pas manquer, entre autres, Clémence Desrochers, Andrée Boucher et Lynda Véronneau, l’ex-blonde de Karla Homolka.

Puis, nous y voilà enfin! Presqu’au terme d’une longue cavalcade à la chefferie du Parti québécois, jamais une course n’aura été plus enlevante. En tout cas, on ne peut pas se plaindre qu’elle ait été plate et ennuyante, crois-moi!

Or, après moult indécisions, mille et une hésitations et d’intenables appréhensions, je crois enfin avoir trouvé la mystérieuse combinaison. M’ouvrira-t-elle la boîte de Pandore? Ou la caverne d’Ali Baba? Ou enfin, le coffre-fort du capitaine Moutarde … ?

Mais non, mon amie. Mais je peux te dire qu'elle me mènera droit au cœur du vote tant attendu, et cela à partir du 13. Heureusement! Seul(es) quelques initié(es) pourront la déchiffrer ...

La voici donc: 6 3 1 9

À toi pour toujours,
May West

mercredi, novembre 09, 2005

Ciel voilé

Bravo, Clémence!

Mon amie, nos artistes sont à l'honneur, ces temps-ci. La semaine dernière, on remettait à Raymond Lesveque plus de 30 000 $ afin de compenser l'argent qui accompagnait le Prix de la gouverneure générale, à Ottawa, qu'il a fièrement refusé.

Cette semaine, c'est au tour de Clémence DesRochers qui a reçu le prix Denise-Pelletier (arts de la scène). Selon les documents officiels, la monologuiste, comédienne et chanteuse «a su toucher un vaste public en donnant la parole à des gens simples et a ouvert la voie à une génération de monologuistes attentifs à rendre compte de la vie au quotidien tout en faisant valoir ses convictions féministes».

La cérémonie de remise de ces «oscars» québécois de la recherche et de la création avait lieu hier après-midi, à l'Assemblée nationale. Les récompenses d'État veulent «rendre un hommage particulier à onze personnalités pour leur contribution exceptionnelle au développement scientifique et culturel du Québec». Instaurées en 1977, elles s'accompagnent chacune d'une bourse de 30 000 $ et d'une médaille.

Comme tu sais, tout ce qui arrive de bon à notre Clémence nationale, nous fait toujours énormément plaisir ...

À toi pour toujours,
May West

mardi, novembre 08, 2005

Quelques nuages

She’s my bitch


À la suite des élections municipales, que je trouve d’ailleurs ennuyantes au superlatif, on pourrait difficilement imaginer deux personnes au tempérament aussi différent qu'Andrée Boucher et Gérald Tremblay.

Autant il est difficile d'imaginer le maire de Montréal faire mal à une mouche, autant Mme Boucher peut parfois être effrayante. Dans un écart de langage très rare chez elle, Louise Harel a déjà déclaré qu'à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche il semblait en sortir de la boue, des crapauds et des couleuvres ...

Dis-moi, mon amie, laquelle des deux mord le plus fort?

À toi pour toujours,
May West

lundi, novembre 07, 2005

Nuageux avec éclaircies

Toute l’intensité du désir


Mon amie, je n'avais encore, jusqu'à ce jour, jamais vu jouer l'expression du désir entre deux femmes de façon aussi intense, que dans l'avant-dernière émission de la série ELLES, ce dernier vendredi.

Si l’érotisme, c'est la «porno des gens de goût», laisse-moi te dire qu’il a dû s’en trouver un bon nombre à l’avoir regardée, ce soir-là ... J’irais même jusqu’à penser que, en dépit de ses nombreuses allégeances, je serais presque déçue qu’une très « hot » Miss Michaos ait manqué pareil feu d’artifice; assez pour qu'elle se soit cru à la Fête du Canada ...!

Bref, tout cela pour te dire que, si j’avais été hétérosexuelle, à l'identité un peu chancellante sur les bords, et évidemment, très curieuse de nature tout en couvant dans le plus grand secret un profond besoin de voyeurisme, je crois que je serais incapable de trouver le sommeil, tant et aussi longtemps, que je n’aurais pas connu cette émotion-là.

Et ce n’est pas fini! Attends de voir ce qui s’en vient dans la prochaine émission!

À toi pour toujours,
May West


Photo: The L Word

samedi, novembre 05, 2005

Brouillard

Le virage autour du pot

Incroyable, mais vrai! Je suis abasourdie. Complètement sonnée après être tombée de ma chaise, mon amie.

Pas un seul mot sur l’affaire qui nous intéresse. Elle a parlé de tout sur tout le monde, le juge Gomery et son rapport, Jean Chrétien, Jean Pelletier, Paul Martin, les révélations sur la vie privée de René Lévesque, Lise Payette, Jacques Parizeau, le lamentable spectacle du Parti québécois, Sylvain Simard, André Boisclair, bref, tout y est passé, sauf … la personne de la nouvelle gouverneure générale.

Mais non! Elle nous a tous enfirouapés en maniant ici le virage autour du pot! Du grand art, mon amie. Je la savais coquine et quoi encore, mais là, elle dépasse les bornes de la ... grandeur d'âme. Ai-je besoin de te dire
de qui je te parle?

Je suis très perplexe.

À toi pour toujours,
May West

***


P.S. Comme si on était plus fous que les autres Canadiens, nos médias chercheraient-ils à nous émoustiller le nationalisme, question de tisonner nos bas instincts d'arriérés?


En tout cas, peu importe ce qu'on veut faire de nous, mais voici tout de même une petite mise au point du fameux discours de la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, alors qu'on s'étaient tous indignés de ses propos.

«Juste quelques mots en terminant sur la controverse entourant les propos de la gouverneure générale tenus au dîner de la Tribune de la presse. Mme Jean n'a rien fait de différent des autres chefs de parti et des précédents gouverneurs généraux, à qui on demande expressément de faire un discours humoristique, activité périlleuse s'il en est une. On lui a reproché entre autres d'avoir ri des journalistes Lysianne Gagnon et Denise Bombardier. Et Paul Martin, qui a rigolé de la même manière de Patrice Roy et de Paul Wells ? On lui a reproché d'avoir fait une folle d'elle. Et Jack Layton, qui se compare à une putain qui accepte n'importe quoi contre de l'argent ?

D'ailleurs, les nombreux premiers ministres (dont Jean Charest) et ambassadeurs présents dans la salle n'ont rien trouvé à redire. Tout comme le Canada anglais d'ailleurs, qui s'étonne de cette polémique québécoise. Pourquoi ? Parce qu'ils connaissent le contexte. Ce souper annuel est là pour faire tomber, l'espace d'une soirée, la tension qui s'accumule entre journalistes et politiciens. Le but est d'être drôle. Parfois ça fonctionne, parfois non, et habituellement personne ne s'en formalise.

L'erreur ne vient pas du discours de Mme Jean, mais plutôt du manque de rigueur de plusieurs médias, qui n'ont pas remis en contexte ses propos. Une histoire bien malheureuse qui n'aurait jamais dû exister.»
(Alex Castonguay, Le Devoir)

Mise à jour le 9 novembre 2005

vendredi, novembre 04, 2005

Nuageux avec éclaircies

Bravo, Monsieur Lévesque!

"Vaut mieux manger un hot dog debout

qu'un steak à plat ventre ..."

Auteur inconnu

* * *

JE ME SOUVIENS



Haut les mains !Haut les mains !
Haut les mains citoyens Martin, Chrétien, Gagliano, libéraux
Plein les poches, plein les sacoches
Ils jurent qu'ils ne sont pas croches
Facile d'avoir bonne conscience
Quand on se rappelle de rien
Facile d'oublier les gens
Quand on ne fait rien
Trou de mémoire
Trou dans l'histoire
Il y a des trous, des trous, trous partout
Dans les mémoires
Haut les mains !
Les pleins sont encore plus pleins
Heureusement que la devise du Québec est encore: Je me souviens
Je me souviens ! Martin, Chrétien, Gagliano
Je me souviens même si eux autres se rappellent de rien
Je me souviens ! Martin, Chrétien, libéraux
Je me souviens même si eux autres se rappellent de rien
COMÉDIEN :Non…m'en souviens pas là…
Non... je … non ... vraiment. ..pas à ma connaissance là…
Non.. j'm'en souviens pas là…
Non, non..non non , ça .. pas ça.
Vraiment j'm'en rappelle pasNon, non .. j'ai pas ..j'ai…j'ai pas, j'm'en souviens pasnon.. non… ça j'me souviens pas de ça là ah non j'l'ai jamais vu .. non, j'l'ai jamais vu
J'ai pas souvenir de ça … j'ai pas souvenir de ça… j'ai pas souvenir de ça
Martin, Chrétien, Gagliano, libéraux
Martin, Chrétien, Gagliano, libéraux
Plein les poches, plein les sacoches
Ils jurent qu'ils ne sont pas croches
Facile d'avoir bonne conscience
Quand on se rappelle de rien
acile d'oublier les gens
Quand on ne fait rien
Haut les mains !
Les pleins sont encore plus pleins
Heureusement que la devise du Québec est encore:Je me souviens
Je me souviens ! Martin, Chrétien, Gagliano
Je me souviens même si eux autres se rappellent de rien
Comédien :Non … j'men souviens pas


Photos: La Presse & Le Bloc québécois

jeudi, novembre 03, 2005

Nuageux

Un beau bois


Touchons du bois, mon amie! Ces temps-ci, André Boisclair n’en mène pas plus large qu’il ne faut. N'a-t-il pas mille et une raisons chaque matin de se lever avec la gueule de bois?

Certes, comme il n’est pas du bois dont on fait les flûtes, et qu’il n’est pas non plus de bois tout court …, ses partisans ont bien hâte de le voir enfourcher son cheval de bois.

En tout cas, si ça continue ainsi pour lui, je te parie que dans peu de temps, on va finir par en parler comme du bois mort. Et ce serait bien triste. Déjà qu'on se fiait sur lui pour faire flèche de tout bois, est-il nécessaire de te dire qu'on attend encore de voir de quel bois il se chauffe...

Pourquoi ne s’est-il donc pas appelé André Boisvert au lieu d’André Boisclair? Aurait-il enfin dans son placard une jambe de bois dont personne ne soupçconne l’existence?


À toi pour toujours,
May West

mercredi, novembre 02, 2005

Nuageux avec éclaircies

Petit matin d'automne
à Ste-Marceline, P.Q.


Photos: May West- octobre 2005

Gomery : une réaction aux réactions


Mon amie, tu sais à quel point, je n’ai jamais eu Jean Chrétien en odeur de sainteté. Selon moi, cet homme n’est qu’un aigrefin. D’ailleurs, je ne crois pas un mot de ce qu’il a dit, en conférence de presse, hier soir, sauf … lorsqu’il a déclaré, sans rire, que s’il avait eu le pouvoir de le faire, à l’époque, il aurait donné son « ticket à perpétuité » à Jean Lapierre, lorsque ce dernier a quitté le parti libéral pour fonder le Bloc. Je te rappelle, ici, qu’il voulait signifier par là, le même sort qu’a réservé son rival, Paul Martin, plus tôt dans la journée, aux dix larrons et mercenaires bannis à vie du Parti libéral du Canada.

Ce n’était, évidemment, qu’une réaction parmi tant d’autres …

À toi pour toujours,
May West

mardi, novembre 01, 2005

Plutôt nuageux

La chronique déprimante

Enfin ! Maintenant que l’Halloween est derrière nous, mon amie, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Tiens ! Pas plus tard qu’hier, j’ai installé mes lumières de Noël sur mon balcon. La raison de toute cette hâte ? C’est que j’ai horreur de me geler les doigts …

Mais qui a cru que l’Halloween, cette année, aurait été aussi mouvementée ? Entre la découverte de la grippe aviaire à nos portes, hier, le dépôt du rapport Gomery, aujourd’hui, que restera-t-il pour demain ? La chronique déprimante, mon amie ! L’expression vient justement du juge Gomery lui-même. En d’autres mots, toute cette affaire de corruption assez morbide apportera-t-elle l’espérance d’un peu de justice, alors que le cynisme est à son niveau le plus élevé dans la population ?

Ce n’est pas pour rien, mon amie, qu’un nouveau parti politique vient d’être créé, aux Pays-Bas, par nul autre que notre ami «Tintin» … Votez «Tintin» pour un monde moins bureaucratique et un pouvoir plus proche du peuple.

Avec ce programme populiste, le journaliste néerlandais de télévision Peter Paul de Vries, souvent comparé au héros de Hergé pour avoir résolu des enquêtes criminelles, a annoncé hier la création du Parti pour la justice, le progrès et l'action.

De plus, il se déclare notamment favorable à la suppression du Sénat, l'élection directe du premier ministre, la gratuité des transports en commun et la légalisation de la marijuana, déjà tolérée aux Pays-Bas. Mais pas un traître mot sur la décriminalisation de la … coke, cependant.

Enfin, tant qu’à y être, pourquoi ne pas nommer Tintin à la tête de la GRC ici au Canada ? Incorruptible, il saura résoudre, certes, des affaires que la police serait tentée d’abandonner. Comme, il y en a en quantité dans la fameuse chronique déprimante du juge Gomery.

À toi pour toujours,
May West

Tintin se lance en politique