vendredi, avril 29, 2005

Le mot de la semaine


«Derrière les commandites, oui, il y a quelques mafieux, il y a quelques enveloppes brunes, mais ça, c'est la vaguelette. Derrière, c'est le dysfonctionnement du Canada, qui doit multiplier les coups fourrés pour se maintenir
Gérald Larose

Nuageux

Printemps pourri?


Ou mortellement pluvieux? De la pluie! De la pluie, mon amie! En averses tantôt faibles ici, tantôt fortes, là. Ou bien encore mêlée de neige, ailleurs.

En tout cas, il est tellement tombé de clous ces derniers jours qu’on craint des glissements de terrains à certains endroits, et à d’autres, on se débat avec de sérieuses menaces d’inondations. C’est Réno-Dépôt qui va en profiter!

Bien sûr, dois-je te rappeller que les parcours de golf ressemblent, de plus en plus, à des marécages grouillant de grenouilles en mal d’ennui et de jardinage.

Mais, bonne nouvelle, mon amie! Tel qu'annoncé depuis mars dernier, la Grande Bibliothèque ouvrira ses portes au public demain, samedi le 30 avril, et dimanche, le 1er mai. Alors qui sait, peut-être bien qu’une visite à ce nouveau palace de la culture fera partie de mes projets, dans les jours qui viennent.

On s’en reparle.

À toi pour toujours,
May West

jeudi, avril 28, 2005

Nuageux

Petite question-piège

Hier, mon amie, on pouvait lire la question suivante dans Cyberpresse: Êtes-vous en faveur de l'indépendance du Québec depuis les révélations de la Commission Gomery?

Excluant, tout de go, les trois derniers choix de réponses, « Temporairement », « Je ne sais pas » et « Ça m’indiffère », il ne me restait plus qu’à jongler avec les deux autres.

Non, je ne pouvais pas répondre « Oui », puisque, personnellement, je n’ai pas eu besoin d’attendre les révélations de la Commission Gomery pour être en faveur de l’indépendance.

Cependant, oui, j’ai répondu « Non », vu que, toujours en ce qui me concerne, je ne suis pas nécessairement en faveur de l’indépendance seulement depuis les révélations de la Commission Gomery.

Nuance!

Oui, je sais, mon amie, tout le monde est complètement désabusé et scandalisé « depuis les révélations de la Commission Gomery ». Toutefois, corrige-moi, si je me trompe, mais j’ai l’impression que tous ceux qui ont dit « Oui » à cette question, l’ont peut-être fait un peu à l’aveuglette ou encore sous le choc de l’émotion. Comme si soudainement, ils étaient tous devenus comme par enchantement en faveur de l'indépendance à la suite de ces révélations.

Mais, voyons donc! On ne devient pas indépendantiste, comme ça, du jour au lendemain! Oh! que non! Il faut être plus convaincu que cela. Et il faut y mettre du temps. Puis quoi encore?

D’abord, bien sûr, il faut cesser d’avoir la chienne et d'aspirer à un Québec souverain dans un Canada uni. Puis, il faut aussi y croire, et surtout le vouloir. Et enfin, il faut en rêver afin que cela arrive, au moins, avant qu’on ne lève les pattes.

Bof, c’est vrai que ça ne change pas le monde, sauf … qu’il faut ne pas trop compter sur la béquille des « révélations » pour se donner des ailes.

Toujours aussi kafkaïens, ces Québécois? me diras-tu?

Oui, tu peux le dire!

À toi pour toujours,
May West

mercredi, avril 27, 2005

Ça m'énerve, mon amie!
Quand le prix de l'essence se met à grimper comme en ce moment, moi, c'est bien simple,
ça me fait grimper
dans les rideaux.
Pour le reste de l'année, on nous recommande de boycotter
deux très grosses compagnies
qui n'en forment plus qu'une maintenant:
PETRO CANADA & SHELL

Nuageux. Faible pluie

Un juge et sa jugeote

Non, mon amie, je ne te parlerai pas ici de sa … femme, mais bien plutôt de son esprit partisan.

Le juge en chef de la Cour d'appel du Québec, Michel Robert, a affirmé hier que les souverainistes ne devraient pas occuper la fonction de magistrat dans le système de justice fédéral, soit à la Cour d'appel du Québec, à la Cour supérieure du Québec, à la Cour fédérale et à la Cour d'appel fédérale.

J’ignore d’où nous vient cette bonne (ou mauvaise) fortune, pour nous les Québécois, de vivre dans ce système bâtard sous différents paliers de justice. Mais, j’aimerais au moins comprendre le début du commencement de l'ombre de la queue de la justice dans tout ça.

Explique-moi, mon amie, en quoi des juges souverainistes ne pourraient pas être nommés à la magistrature, peu importe quelle soit fédérale ou provinciale, et cela dans leur propre province, alors qu’on envoie plus de 50 députés souverainistes nous représenter à Ottawa? Eux aussi doivent «prêter serment» et appliquer «la Constitution canadienne en vigueur».

À toi pour toujours,
May West

mardi, avril 26, 2005

Vive la Canadienne!

Que voulez-vous ... ? Je suis une vraie Canadienne!

$$$

Quelques nuages

Enrôlées de force

N’est-il pas intolérable d’apprendre, mon amie, que 40% des enfants soldats dans le monde sont des filles? Elles seraient des milliers à avoir été emmenées de force alors qu'elles travaillaient dans les champs ou quand leur village a été attaqué.

Seulement une minorité d’entre elles aurait choisi de rejoindre un groupe armé, souvent pour fuir la pauvreté ou de mauvais traitements. Bien sûr, leur sort dans l’armée n’est pas meilleur non plus, mon amie. La moitié d'entre elles affirment que leur rôle premier est de «combattre». Mais elles sont aussi utilisées pour porter des armements, monter la garde, laver ou cuisiner.

Comme il fallait s’y attendre, presque toutes sont en outre utilisées comme esclaves sexuelles ou «épouses». Parfois elles acceptent de devenir la compagne d'un des combattants. Si elles tombent enceintes, elles doivent accomplir toutes leurs taches avec leurs enfants. À la fin du conflit, elles doivent souvent laisser derrière elles leur enfant, considéré comme propriété du père.

On trouve des fillettes, parfois enrôlées dès l’âge de huit ans, dans les groupes armés en Colombie, au Timor oriental, au Pakistan, en Ouganda, aux Philippines, au Sri Lanka, en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique de l'ouest, indique un rapport de 38 pages publié par la branche britannique de Save the Children.

Je sais bien que l'existence des enfants-soldats est un problème mondial, voire un crime contre l'humanité (comme la pédophilie, d'ailleurs). Mais ce qui est le plus injuste dans tout cela, c'est qu'une fois les conflits terminés, les programmes d'aide internationale ne profitent seulement qu'aux garçons.

Alors comment faire, mon amie, pour en soustraire, ne serait-ce rien qu'une, à cette injustice sans bon sens? Cela me choque et me bouleverse tellement, que je me demande si je ne vais pas décider d'en adopter une ...

Que ferais-tu, toi, à ma place?

À toi pour toujours,
May West

lundi, avril 25, 2005

Faible averse de pluie

La majorité silencieuse

Avril achève, mon amie. Mes pneus d’été ont été posés puis balancés depuis le 15 dernier et mes quatre pneus d'hiver remisés pour la saison. Toutes mes camisoles d’hiver sont soigneusement pliées et rangées jusqu’à l’automne prochain dans mon tiroir à lingerie.

De plus, mon rapport d’impôt a NETtement été acheminé, comme de raison, aux deux ministères du revenu fédéral et provincial. Même que mon solde dû au provincial, cette année, a été acquitté en un temps record.

Mais, toi, mon amie, qui es devenue membre de la plus grande majorité silencieuse que je connaisse, comment cela se passe-t-il dans ton paradis fiscal? En fait, où en es-tu au juste, à l’heure actuelle, avec ta déclaration d'impôt ?

Êtes-vous, comme nous, embarqués dans une galère sans destination connue, contraints de voguer à vue des mirages et condamnés à ramer contre promesses et mensonges ou bien, envoyés aux galères platoniques sans espoir jamais d’atteindre la terre promise?

Cela me surprendrait, tout de même, qu’on vous traite ainsi. Vous qui, pour la plupart, dans votre vie antérieure, avez aimé courir la galère …, je vois mal comment vous vous laisseriez bercer désormais, par les mêmes illusions que les nôtres, c'est-à-dire par le tangage serein de la nature humaine.

Pendant qu'ici-bas, les raisons de douter de la sérénité de cette nature humaine sont tellement évidentes, mon amie, que la révolte prochaine risque d'en jeter plusieurs par-dessus bord ...

À toi pour toujours,
May West

vendredi, avril 22, 2005

La perle de la semaine

La conjointe de Claude Boulay, Diane Deslauriers, a la mémoire défaillante : elle allait chez Jean Chrétien mais ne se souvient pas pourquoi

Pour te faire oublier cet épouvantable scandale des commandites, mon amie, voici une recette que tu apprécieras
cette fin de semaine-ci:

Ensoleillé avec passages nuageux

Un terrain hostile

Dis donc, mon amie, est-ce parce que les enseignants ont tourné en rond toute la semaine, non pas nécessairement autour du pot, mais de leurs grèves tournantes … ? Ou bien, parce qu’ils ont tourné le dos à leur fatigue un petit moment avant le dernier sprint?

En tout cas, figure-toi, qu’hier, j’ai été frappée de stupeur en lisant un article du Devoir qui avait complètement échappé à mon attention, il y a plus dix jours. Il y était question de harcèlement si répandu dans les classes, que les trois quarts des jeunes gais, lesbiennes, transgenres et bisexuels ressentent un vif sentiment d’insécurité.

Une situation que la chercheuse, Elizabeth Meyer, de l’Université McGill, attribue d’abord au laxisme du personnel enseignant, qui, selon elle, persiste à aller à contre-courant en «minimisant» ce qui mériterait d’être «condamné».

«Nous avons le sentiment que nous sommes progressistes au Canada, mais les préjugés, la violence et le harcèlement sont toujours la règle à l’école secondaire tant pour les homosexuels que pour les transgenres et les bisexuels».

Parce que, toujours selon la chercheuse, en acceptant que perdurent de tels comportements antisociaux, les éducateurs transmettent le message selon lequel l’entretien de préjugés est toléré dans notre culture, crois-tu, toi, qu’il incombe aux éducateurs de protéger leurs pupilles de toute forme d’agressions physiques ou verbales?

Toujours est-il que, pour la première fois au Canada, un étudiant aurait poursuivi une école. Cette dernière devra verser 4500 $ en dédommagement, mais aussi former ses enseignants et se doter de politiques d’action et de sensibilisation.

Paraît-il que le 6 avril dernier, la Cour suprême de la Colombie-Britannique aurait donné raison à cet étudiant, en statuant qu’il avait le droit d’exiger un environnement d’apprentissage sécuritaire et libre de tout harcèlement.

Avis à tous ceux et celles qui ont toujours le mot pour rire! Faudrait peut-être, mon amie, qu’on commence par avoir celui pour le dire. C’est ce qu’on appelle savoir peser ses mots, n'est-ce-pas? Et ses silences aussi.

À toi pour toujours,
May West

P.S. Si les longs articles du Devoir ne te font pas suer :
École: gais et lesbiennes en terrain hostile

jeudi, avril 21, 2005

Quelques nuages


Selon toi, mon amie,
aurions-nous suffisamment d'espace,
et pour les jambes et pour les sacs de golf?

mercredi, avril 20, 2005


Le début d'un temps nouveau ... !!!

Faible averse de pluie

D'un conclave à l'autre

Hier, mon amie, un nouveau pape a été élu. Cependant, à en croire les experts en vaticanologie, un conclave se résumerait à un vague écran de fumée ... noire ou blanche, naturellement.

En fait, cette élection, qui a tout l'air d'un congrès de cardinaux, ressemble beaucoup à ce que l'on connaît ici ou ailleurs: politique, pouvoir, jeux de coulisses et pourquoi pas, eh oui! incontournables retours d’ascenseur.

Bref, ce n’est pas parce qu’on devient pape, comme ça, du jour au lendemain, qu’on est à l’abri des tentations machiavéliques ou des influences néfastes de ce bas monde.

Cela dit, mon amie, aujourd’hui, on se demande jusqu’à quel point, y a-t-il lieu de s’alarmer, nous, les femmes du monde occidental. «Dans la joie du Seigneur ressuscité, avec foi dans son aide permanente, nous allons avancer. », a dit, hier, Benoît XVI, dans sa première allocution. Il ne nous manquerait plus que d’être contraintes d’avancer allègrement par en arrière ... n'est-ce-pas?

Moi, qui croyais l’avoir échappé belle; n'ai-je pas ces derniers jours pressenti le pire advenant l’élection d’un pape québécois? Les femmes de Pologne en savent quelque chose, elles, après avoir vécu pendant plus de vingt ans sous le règne de leur pape bien-aimé, Jean-Paul II. Ne déplorent-elles pas, aujourd'hui, avoir perdu plusieurs plumes au chapeau de leur féminisme national?

Alors, que nous réserve donc Benoît XVI? Imagine-toi, mon amie, qu'on le dit encore plus radical à l'égard des femmes que son prédécesseur! Une fois encore, on n'est pas sorties du bois ... no. 1 !!!

À toi pour toujours,
May West

mardi, avril 19, 2005

Quelques nuages

Allo! ici, la Terre! Ici, mon amie, un scandale n’attend pas l’autre. Mieux vaut ignorer les lendemains que nous prépare le futur proche.

Fermons les yeux! Respirons par le nez! Et profitons du printemps, somme toute, assez beau jusqu’à maintenant, puis chantons en chœur : « Je l’aime mon pays… ».

Enfin, gardons-nous de mettre les mains dans nos poches. Par les temps qui courent, cela pourrait devenir suspect … !

À toi pour toujours,
May West

lundi, avril 18, 2005

Généralement dégagé

Cent femmes nues dans les champs élyséens

Ce n’est pas parce qu’on manque de matière à réflexion, mon amie, que je t’accorde une petite trève politique, aujourd’hui. Profites-en pour t’épivarder dans les champs élyséens, là, où le soleil ne se couche jamais.

Comme je sais que l’art était l’une de tes passions, voilà qu’au début d’avril, cent femmes nues de 18 à 65 ans ont évolué dans un musée de Berlin pendant trois heures : c'était le dernier projet de l'artiste new-yorkaise Vanessa Beecroft. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que cette artiste, née à Gênes, Italie, en 1969, réalisait cette forme d’exposition.

Toujours est-il que, ces femmes qui ne portaient comme seul vêtement que des collants transparents et dont les corps étaient enduits d'un peu d'huile, ont formé une série de «tableaux vivants», semblables aux mannequins utilisés par des magasins de vêtements dans leurs vitrines. Comme toute œuvre d’art qui se respecte, elles étaient donc hors de portée des spectateurs.

VB55 - No. 1
VB55 - No. 2
VB55 - No. 3
VB55 - No. 4
VB55 - No. 5

Malgré cela, je ne sais pas pourquoi, mon amie, cet happening, tout ce qu’il y a pourtant de très artistique, me rappelle curieusement certaines photos de femmes qu’on alignait en attendant de les exterminer pendant l’Holocauste.

Pas étonnant, non plus, que du même coup, cela a fait surgir dans ma mémoire, cette scène bouleversante du film La Liste de Schindler, de Steven Spielberg, dans laquelle trois cents femmes nues ne savaient pas si elles allaient être gazées ou non sous les douches d'Auschwitz.

Dis-moi, mon amie, d’où me viennent donc toutes ces évocations contraires à l’hymne à la joie? Serait-ce parce Berlin fut jadis la capitale du IIIe Reich ... ? Ou bien simplement parce qu’aujourd’hui, j’ai filé un mauvais coton qui m’a presque fait plonger dans la schizophrénie?

N'est-il pas vrai qu’il y a des jours, où nos pieds ne savent rien faire d’autre que de s’accrocher dans les fleurs du tapis. Ne t’en fais pas. Demain, ça ira mieux.

À toi pour toujours,
May West

vendredi, avril 15, 2005

"Le Gouvernement du Canada
vous souhaite une bonne journée"
Extrait d'une capsule publicitaire entendue cinq fois par jour dans 80 stations de radio québécoises
dans le cadre des commandites
Et moi, je te dis:
Bonne fin de semaine,
mon amie!

jeudi, avril 14, 2005

Le cardinal Turcotte ou bien le cardinal Ouellette?
Ou simplement le nouveau pensionnaire
de mon amie Lora,
de sa fenêtre de cuisine
à Lachine?

Quelques nuages

Un chiard: la commission Gomery

Laisse-moi te dire, chère amie, qu’on fait dur pas à peu près! Tu sais, cette fameuse commission Gomery? Eh bien! c’est loin d’être terminé! Des noms, des noms et des noms sont jetés, chaque jour, chaque semaine, en pâture aux médias qui à leur tour nous les refilent dans leurs reportages.

Le dernier en liste, Jacques Corriveau, l’organisateur du Parti libéral du Canada, au Québec, était tellement intime avec les Chrétien, qu'il couchait au 24 Sussex, à Ottawa, au lieu d'aller à l’hôtel, et jouait du piano en compagnie de la belle Aline.

Un grand artiste, quoi!

Mais, on a aussi appris qu’il aurait travaillé d’arrache-pied … pour « la cause ». Quelle cause, me diras-tu? Celle de garnir les coffres du parti, qui une fois élu, sauverait l’unité du Canada, mais en s’emplissant les poches, au passage?

Ou bien, celle de s’emplir les poches, d’abord, mais négligeant celles du parti pour lequel il était censé se dévouer, corps et âme, après l'avoir élu pour sauver le Canada?

Bref, c’est pas clair.

Mais la perle de la semaine, mon amie, c’est que cet ami intime de Jean Chrétien avait un faible très particulier pour les stades olympiques. C'est sans doute pour les besoins de sa cause qu'il en voyait partout dans la province. Justement, paraît-il qu’il y en avait un jusqu’à Rimouski, entre autre!

Là, je savais bien que j’allais toucher à l'une de tes cordes sensibles … !

Je te raconte tout ça, mon amie, et je me demande si on doit en rire ou en pleurer. Tout cela est tellement énorme. Toutefois, pour t’aider à mieux comprendre et à démystifier toute la complexité de ce chiard, je ne peux m’empêcher de te citer cet extrait d’un chroniqueur du Devoir, ce matin :

« Ce qui nous rappelle à point nommé qu'il faut toujours tourner avant la septième fois sa langue au chat échaudé qui craint l'eau chaude à laquelle on peut mener le cheval mais on ne peut le forcer à ne jamais dire fontaine quand il cherchera le pont en arrivant à la rivière qui n'est qu'une vallée de larmes dont le pays est si mystérieux et a beau mentir qui prend mari et perd sa place au soleil qui brille pour tout le monde juste au cas où le pot-au-feu ne nous aurait jamais promis un jardin de rose. ».

Drôle de coïncidence, mon amie! Moi, je te parlais de chiard, et Jean Dion, lui, il a parlé de pot-au-feu. Y vois-tu la différence, toi?

À toi pour toujours,
May west

*Chiard n.m.
[Canada]
:
Définition : Fricassée, hachis de bœuf bouilli et de pommes de terre.

mercredi, avril 13, 2005

Big Ben à Londres
Par une amie lors d'un séjour récent en Grande-Bretagne

Nuageux avec éclaircies

De l'origine du monde

Bon mercredi, mon amie. Passablement nuageux, aujourd’hui, bien qu’on annonce quelques éclaircies. Mais ce n’est pas précisément de la température que je veux te parler, ce matin.

Hier, je suis tombée par hasard, évidemment, sur un blogue français paru dans le journal Le Monde. Le titre «Des rides ? C'est à se tordre !» a d'abord attiré mon attention.

À première vue, je croyais qu’il ne s’agissait que d’une pub pour nous vanter les mérites d’une crème anti-rides. Rien là, pour y perdre son latin, non? En effet, on parlait bien des rides, mais pas nécessairement dans le but de nous vendre quoi que ce soit. Enfin, je le crois. Mais, comme je n'ose pas prendre de risque inutile, je préfère te laisser juger ça par toi-même.

Voici donc, le blogue en question :

Des rides ? C'est à se tordre !

Parcourant A nous Paris de cette semaine, le « gratuit » du métro, on tombe sur une petite pub’ maison tout ce qu’il y a de rajeunissant, intitulée « La nature n’aime pas les rides ». Féminines, cela va sans dire. Tous les plis d’expression (rire, tristesse…), ces signes de ponctuation du visage, sont invités à passer sous le laminoir d’un produit miracle qui permettrait de « ne pas ressembler trop vite à un vieux fossile ». Et un vieux fossile, mazette, c’est vraiment vieux.

Frondeuse ride qui n’aime pas le lisse, venue du latin ruga, s’élargissant en « sillon », en « rue » même dans notre français. Et un rîdan germanique (tordre) qui mua en notre rider. Ride si peu plate sous les doigts qu’elle en devint rugueuse, fronçant les surfaces, y faisant des plis comme ceux d’un rideau. Le visage d’une femme au long cours, ce vieux rideau.

Quant à finir en fossile, « tiré de la terre » et vieille peau retrouvant le soleil, ça n’est pas si mal. Dans très longtemps, on trouvera quelques faces desséchées qui auront gardé l’empreinte d’une fossette. Et l’on se souviendra peut-être que le latin fossa désigna aussi une
origine du monde plein cadre chez Courbet.

Hé! mon amie! Ces maudits Français, comme on les appelle, ont la manie de nous donner l'impression de tout savoir. Le connaissais-tu, toi, ce peintre-là? En tout cas, j’espère, qu’après avoir suivi ce petit cours de latin 101, tu ne me taperas pas trop sur les doigts …

À toi pour toujours,
May West

mardi, avril 12, 2005


Les as-tu entendues, mon amie?
Elles arrivent ... !

Quelques nuages

Sophie Chiasson: une traînée dans la boue

Bonne nouvelle, mon amie! Sophie Chiasson, traînée dans la boue pendant des années à l'antenne de CHOI-FM, de Québec, recevra 340 000 $ en dommages moraux et punitifs. Toutefois, l’issue de cette saga risque de s’éterniser pendant longtemps encore, avant que la présentatrice météo puisse mettre la main sur tout l’argent auquel elle a droit.

En attendant, on peut au moins dire que, grâce à son courage et à sa détermination, le respect et la dignité viennent de retrouver leurs lettres de noblesse.

Pour moi, comme pour bien du monde, il ne fait aucun doute qu'elle a été victime de violence verbale et psychologique. On l'a qualifiée de propos ignobles et révoltants, entre autres, « niochonne aux grosses boules », « cruche vide », « chatte en chaleur » et de « sangsue » depuis 1999.

En osant tenir tête et bien sûr, en restant debout devant un matamore sans scrupule, « imbu de lui-même et qui se croyait au-dessus de tout et de tous », elle est désormais devenue un exemple à suivre pour toutes les personnes sans voix. N’est-ce pas là, une raison suffisante pour l’avoir appuyée de façon aussi massive, et aujourd’hui, pour se mériter toute notre admiration?

Dommage, qu’il y ait tant de gens qui ne comprennent qu’un seul langage: celui que leur dicte, non pas leur conscience, mais l’argent. Jeff Fillion, son équipe et son patron viennent d’en connaître tout le poids des contraintes. En espérant, mon amie, que cela servira de leçon aux uns et de réflexion aux autres.

À toi pour toujours,
May West

lundi, avril 11, 2005


Qu'est-ce qu'on mange, ici?

Dégagé

Un bon coup de chapeaux

Ce fut un mariage printanier fort couru, à la mode anglaise, mon amie. Il y avait là, pour l’occasion, un foisonnement, que dis-je, une orgie de chapeaux, que portaient fièrement les belles dames invitées à ce mariage royal somme toute assez intime.

Le modiste-designer Siegfried Hesbacher (mieux connu sous le nom de Siggi), un allemand d’origine, habite Londres depuis plusieurs années. Dans une boutique située à Portobello Road, il y conçoit et fabrique les chapeaux parmi les plus originaux qui soient. Sauf, qu’il faut, évidemment, ne pas être regardante à la dépense et être prête à y mettre le prix.

D’ailleurs, il fallait voir les têtes de plusieurs belles invitées au mariage de Charles et Camilla, ce dernier samedi, pour reconnaître aisément sa griffe en parcourant ses différentes collections pour l'année 2005, toutes plus "flyées" les unes que les autres. Je te laisse donc le grand plaisir de juger ça par toi-même.

Série 1 Série 2 Série 3 Série 4 Série 5

Je n’ai pas du tout, mais pas du tout une tête à chapeaux, chère amie. Mais, je vais te confier que celui que je préfère fait partie de la collection haute couture (voir série 3) et porte le nom de Roberta ($1,102.00 $US). Ce bibi-là me rappelle, comme deux gouttes d’eau, l'étrange chapeau en forme d’abat-jour que portait la mystérieuse mademoiselle C.

Mais, à bien y penser, mon amie, je pense que je vais me rabattre sur un simple … souvenir de ce mariage qui n’a pas fini de faire jaser.

À toi pour toujours,
May West

samedi, avril 09, 2005

Ensoleillé

Des papillons plein l'estomac

Les beaux papillons bleus dont je te parlais, hier, se sont transformés en papillons dans l’estomac, aujourd’hui. En effet, ça va de mal en pis, chère amie. Les Canadiens et Québécois seront consultés par les partis d’opposition, à savoir s’ils sont - pas du tout, juste un petit peu, un peu, assez, beaucoup ou extrêmement - scandalisés par le scandale des commandites.

Est-ce à dire qu’on va se fier à notre indignation déchaînée, délirante, frénétique, outrée, véhémente et j’en passe, ou encore à notre indifférence apathique, blasée, complète, désintéressée, neutre et je-m’en-foutiste, pour précipiter le pays en entier dans le chaos d’une prochaine campagne électorale?

J’ai un peu peur, mon amie, qu’on nous mette ça sur le dos et qu’on nous tienne responsables, nous les Québécois, d’avoir provoqué des élections, si élections il y a, bien sûr, par notre propre malfaisance.

En tout cas, depuis deux jours, une question parmi tant d’autres est sur bien des lèvres. Est-il pensable que les Canadiens hors Québec, parce qu’ils seraient en furie contre nous, les corrompus du Québec, décidaient de renvoyer en bloc les libéraux fédéraux au pouvoir, tout en se passant, bien entendu, des libéraux du Québec, afin d’avoir la paix pour au moins les quatre prochaines années?

N’est-ce-pas, que ce petit scénario a tout d’un film d’épouvante, mon amie?

No way!

À toi pour toujours,
May West

vendredi, avril 08, 2005


Papillon bleu du Pérou

Quelques nuages

Les papas Billye

Mon amie, à l’heure où l’on se parle, ce sont les funérailles planétaires de Jean-Paul II, à Rome. Et pendant ce temps, dans les coulisses de la chapelle Sixteen, les papas Billye sont en train de se préparer fébrilement en vue du Pape Académie

Alors qu’ici, le diable est aux vaches! De semaine en semaine, c’est rien de moins que le bordel à bras dans le scandale des commandites. Telle que je te connais, mon amie, tu te serais certainement délectée la dent creuse d’entendre ce qui s’est dit et de voir ce qui s’est passé, ces derniers jours, à la Commission Gomery.

Enfin, un témoin important qui n’était pas atteint d’Alzheimer a vidé son sac après s’y être fâcheusement laissé prendre la main dedans … Un peu plus et on le trouvait presque sympathique, ce M. Jean Brault! En même temps, mi-victime mi-crosseur. Dire qu’avant de se laisser corrompre par les mafiosi du PLC (Parti libéral du Canada), il aurait été un honnête homme d’affaires ...indépendantiste, en plus!

Bref, du jamais vu! En effet, attendri par les propos juteux du témoin, le commissaire l’a même remercié pour son témoignage. En fait, un témoignage si explosif, qu’il a provoqué un véritable tsunami de panique toute la sermaine dans l’arène politique tant fédérale que provinciale. On n’a pas fini de ramasser les débris, crois-moi!

Et dire que je voulais te parler des papillons !

À toi pour toujours,
May West

jeudi, avril 07, 2005

Faible pluie

Bonjour Marisole,

Voilà, c'est fait! En effet, grâce à vos explications claires et précises, j'ai réussi à placer ces photos. Ça se voit que vous êtes un bon prof ... Maintenant, reste à savoir si je dois toujours choisir mes photos au même endroit. Pourrais-je les choisir aussi parmi mes propres Images ou ailleurs?

Merci pour tout,
May West


La saleté à Montréal

Faible averse de pluie

Encore des iniquités entre hommes et femmes

Ces derniers jours, mon amie, une étude québécoise a démontré que l'augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail n'a pas été suivie par une amélioration significative de leurs conditions de vie.

Le revenu personnel des hommes se chiffre à 34 591 $ comparativement à 22 748 $ chez les femmes, au Québec. Pourtant sur le plan de la scolarisation, les femmes constituent maintenant la majorité de l'effectif étudiant au secondaire, au collégial et au baccalauréat.

Comme de raison, je t’épargne les statistiques pour te dire qu’on est encore loin de la coupe aux lèvres. Peu de choses ont changé à ce sujet, sinon qu’on va … entreprendre des actions concrètes qui visent à contrer les iniquités entre les femmes et les hommes.

Je te passe aussi les actions préconisées. Tu peux toujours aller les lire toi-même dans Cyberpresse. En tout cas, je te préviendrai quand il y aura du changement de ce côté-là.

* * *

En direct de Montréal, des nouvelles déprimantes, mon amie!

D’abord, rien qu’à voir, on voit bien que la métropole est une ville sale. En m’y promenant dernièrement, j’ai eu la surprise de ma vie. L’affaire a beau être dans le sac …, j’ai eu l’impression de me revoir ailleurs, quelque part au sud du Nord de l’Amérique, bref, là où, sans vouloir n’en nommer une en particulier, les villes sont à toutes fins pratiques de vrais dépotoirs à ciel ouvert.

Puis enfin une première mondiale, et non la moindre, chère amie! En effet, imagine-toi, que « pour être fasil a lir é a konprandr », la Ville de Montréal a pris les grands moyens pour rendre accessible son site Internet au 50 % de la population qui vit avec des problèmes de lecture ou d’expression.

On a donc décidé d’utiliser une «orthographe alternative» qui a de quoi faire retourner Molière dans sa tombe! Comme toi, je ne sais plus quoi penser. C’est pas parce qu’on rit, que c’est drôle! En tout cas, fais très attention (à tes cendres) si jamais tu décidais, toi aussi, de te virer de bord dans ton urne ...

L'ortograf altêrnativ pour les nuls

À toi pour toujours,
May West

mercredi, avril 06, 2005

Quelques nuages

Cette semaine à Varsovie

Mon amie, paraît-il que près de deux millions de Polonais veulent se rendre à Rome pour assister aux funérailles de Jean-Paul II vendredi, cette semaine. Comme tu vois, cela fera beaucoup de monde à déplacer en très peu de temps.

Je ne serais pas surprise d'apprendre que, Jetsgo, tel un Phénix en train de renaître de ses cendres, soit disposé à offrir ses services et ses avions pour les transporter ...

Et pourquoi pas avec ça, la bonne vieille krakowska traditionnelle relevée de choucroute comme menu à bord!

Blogue! Blogons! Bloguez!

Enfin! Depuis que j’ai créé mon nouveau blogue, chère amie, je me sens libre de bloguer à ma guise, sans avoir à rendre des comptes à quiconque ni à me soumettre à la volonté de personne d’autre.

Ce que j’aime aussi dans mon nouveau statut de blogueuse, c’est qu’il est possible pour moi, en plus de pouvoir m’exprimer sur les sujets qui m’intéressent, d’apprendre éventuellement une foule de choses, afin de rendre mon blogue plus attrayant.

J’en conviens, tout cela peut te laisser de glace ... Mais, n’est-ce-pas que mon blogage intarissable va te changer un peu des chuchotements et des froissements d’ailes autour de toi?

Blogue à part

À toi pour toujours,
May West

mardi, avril 05, 2005


May West

Ciel voilé

Du beau toc

Pour faire changement de tous ces grands événements, d'abord, la mort du pape, puis, la division des étudiants en mal d'apprentissage de la vraie réalité politique et enfin, des moyens de pression qui s'annoncent dans l'éducation, voilà une petite nouvelle sans importance, ce matin, chère amie. Attention, je n’ai pas dit insignifiante!

Figure-toi, qu’on peut acheter une réplique de la bague de fiançailles que porte la belle Camilla. Au cas où, dans ton paradis fiscal à l’abri des impôts …, tu aurais oublié cette histoire, Camilla sera la prochaine épouse du prince Charles.

En effet, pour 19 livres sterling ou 28 euros (44.60$CD), les Anglaises peuvent se la procurer dans certains grands supermarchés britanniques. Sauf que, je trouve qu’il faut être un peu snob pour payer un tel prix pour du toc quand même … Me semble qu’on peut faire mieux que ça, ici. Je te parie que la chaîne des Dollorama étudie déjà la question

La vraie bague de Camilla

Blogue à part, mon amie, dois-je envier la chance que t’as de voir enfin le vrai visage du pape? Sous son vrai jour, devrais-je dire.

À toi pour toujours,
May West

Nuageux avec éclaircies

Un si bon pape

Le pape Jean-Paul II est mort, mon amie. En ce qui me concerne, sa mort a été annoncée depuis tellement de semaines, voire même de mois, qu'il n'y a plus d'espace dans ma vie quotidienne pour y laisser passer l'ombre d'une onde de choc.

Et je regrette d'avoir à te dire que, bien que je trouve malheureux que son agonie et sa mort soient devenues des sujets de voyeurisme médiatique, j'ai déjà fait mon deuil de ce pape-là depuis longtemps.

Naturellement, ce qui me fait le plus de peine, c’est de voir tous ces gens qui le pleurent. Quant à moi, ce n'est pas que je sois insensible à la disparition de Jean-Paul II, mais celui qui est parvenu le plus à m'arracher des larmes, ce matin, c'est Stéphane Laporte, dans sa chronique Attendre la mort.

Étonnant tout de même de voir, à quel point ce gars-là possède le don de faire revivre en nous des émotions qu'on croyait avoir domptées. Ce n'est pas peu dire, mais il a réussi à me faire remonter dans la gorge (et cela avant même d'avoir avalé une seule goutte de café ...) le souvenir de la mort de mon père survenue en 96.

Mais, revenons, si tu le veux bien, à la mort du pape. Ce que je retiens de l’homme, c’est qu’il a peut-être réussi à s’attacher la jeunesse du monde entier, mais, selon moi, il a perdu de vue les préoccupations de la société moderne. Ou n'en a jamais tenu compte.

J’étais de ceux et celles qui avaient mis énormément d’espoir et d’espérance dans l’avènement de ce nouveau pape, issu de culture slave, il y a 26 ans. Même que j’étais là, mêlée à la foule qui s'était amassée lors de son passage en papemobile, sur le canal Rideau, à Ottawa, en 1984. Et comme des milliers d’autres, moi aussi, je me suis senti envahir par un grand frémissement d’exhaltation.

Hélas! Quelle n’a pas été la déception générale, alors que quelque temps après, il a montré ses vraies couleurs, comme on dit. N’a-t-il pas, dans un mouvement de conservatisme rétrograde, à titre d'exemple, refusé l’avortement à une adolescente violée, nié l’homosexualité génétique et refusé le divorce pour un partenaire violent? De plus, ne l'a-t-on pas vu s'entêter à refuser l’égalité des sexes au niveau de la prêtrise et surtout affirmer que la sexualité n’existait que pour la procréation? Bref, de tout ça, j'imagine qu'il aura à affronter le regard de Dieu.

Enfin, encore une fois, mon amie, tous nos espoirs de changement sont tournés vers l'avenir. En espérant, qu'on ne sera pas trop déçus par la relève.

Le pape est mort! Vive le pape!

À toi pour toujours,
May West

vendredi, avril 01, 2005

Nuageux. Faible averse de pluie.

Martyre d'Allah: Zara Kazemi

Petite journée en perpective, mon amie.Le ruissellement de l’eau sur les trottoirs et dans les rues a fini de ressembler à des fleuves pressés de rejoindre la mer. La neige achève de fondre après tout le soleil que nous avons eu pendant plusieurs jours.

Fatigués de l'hiver, les oiseaux n’en finissent plus de compter les jours sur les doigts de leur impatience. Leurs chants sont comme des appels à la vie. Bien sûr, les frissons de l’amour vibrent dans leurs ventres si souvent angoissés. Tout cela me laisse à penser, Deca, que le printemps est presque là. Enfin, il n'était pas trop tôt.

Cependant, la nouvelle de la mort de la belle Américaine (tu sais, celle dont je t’ai parlé, mercredi dernier?) m’a remplie d’une profonde tristesse. Mais aussi, et surtout d’un grand soulagement. En fait, je n’en pouvais plus d’assister à ce cirque médiatique, pour ne pas dire hystérique, autour de cette pauvre moribonde. Dieu merci, qu’On soit enfin venu la chercher!

Mais ce n’est pas tout, mon amie! Au nom de quel Dieu sans cœur, ou d’Allah barbare et cruel, ou encore de quelle folie meurtrière, a-t-on pu martyriser ainsi Zahra Kazemi, cette photographe irano-canadienne, décédée dans des circonstances plus que ténébreuses, en Iran, il y a deux ans? De ça, non plus, je n’en peux plus. Ongles arrachés. Doigts cassés. Pieds tuméfiés. Jambe lacérée. Signes de viol brutal. Etc. N’en jetez plus, la cour est pleine.

En tout cas, mon amie, fais-moi signe, si jamais tu entends parler que les affairistes et autres machistes de la planète, ou encore les grands vaticanologues de l'Humanité, je ne sais pas, moi, disons les plus éclairés, se sont enfin prononcés d’une voix forte et unanime contre la viol-ence faite aux femmes.

Ce jour-là, nous serons mortes, ma sœur.

À toi pour toujours,
May West